Qu'en pensez vous ?Claude Bartolone veut récupérer son bien. Depuis quelques semaines, le président de l'Assemblée nationale est parti à la chasse aux "comités Théodule" - ainsi les nomme-t-il -, parce qu'il les accuse d'accaparer le travail de réflexion attribué par la Constitution aux députés. Il y en a de toutes sortes. Certains sont gros et coûteux, comme le Haut Conseil à l'intégration, logé dans de superbes locaux du boulevard Malesherbes, à Paris. Son président (le sarkozyste Patrick Gaubert) gagne plus de 7 000 euros par mois pour donner son avis, avec une vingtaine de membres, sur l'intégration des étrangers en France et organiser des débats sur ce thème. Un observatoire statistique lui a été rattaché en 2006, mais il n'a pas produit un seul rapport depuis.
Dans la même catégorie, on peut noter la présence du Conseil d'analyse de la société. Sa mission prête à sourire : "Éclairer les choix politiques du gouvernement par l'analyse et la confrontation des points de vue." Sa réflexion est alimentée par un budget de 275 000 euros pour une production discutable, à tel point que Jean-Pierre Brard, rapporteur de la mission "Action du gouvernement", a préconisé sa suppression lors de l'examen du projet de loi de finances 2012.
Autre cas de figure : la commission qui ne sert à rien. La loi Grenelle 2 a, par exemple, transformé l'ancien Conseil national du littoral en Conseil national de la mer et des littoraux (CNML). Il est présidé par le Premier ministre et composé de membres du gouvernement, de représentants de collectivités locales ainsi que de diverses personnalités. Mais cette instance toute pimpante ne s'est jamais réunie !
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Si le coût de ces comités Théodule est souvent faible, leur utilité est parfois remise en cause. La plupart d'entre eux ne se rencontrent pas, ou seulement une ou deux fois par an.
Certes, l'ensemble des travaux effectués par ces presque 700 comités ne peuvent être rapatriés au Palais-Bourbon. Le Comité technique plomb doit sans doute rester aux mains de professionnels. Mais Claude Bartolone est ambitieux.
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