Jeff Van Planet » Jeu 19 Juin 2014 - 20:29 a écrit :Le Pen II ne parle plus de sortir de l'Euro, mais de faire un référendum.
Sinon pour le fait de fustiger les immigrés, le FNDG lui fustige les riches pour un oui ou pour un non. Dans le fond, c'est le même principe: avoir un bouc émissaire à qui on colle tout nos problèmes sur le dos. Il suffit de changer le bouc émissaire et voilà, l'électeur est passé de l'un à l'autre sans plus de problèmes.
Au delà d'une histoire de bouc-émissaire, il me semble néanmoins que le FdG a un point de vue plus constructif. Disons qu'il y a certes des passerelles, mais aujourd'hui le parti de gauche est plus un parti d'intellectuel de gauche tandis que le FN va plus piocher chez les gens pauvres, culturellement du moins. Mais certes, il y a des passerelles, mais je pense que c'est le cas dans tout les mouvements qui rassemblent des millions de gens. On voit comme quoi la droite "libérale" (en France, entendons Ploutocratique) peut parfois rapidement se transformer en droite souverainiste et protectrice. De toute façon, il me semble stérile en soi de dire "le FdG, c'est comme le FN, alors caca".
Pourquoi pour moi le FN, c'est caca ? Car le FN est résolument passéiste et extrémiste dans le sens qu'il se coupera totalement du monde. Le FN est un parti de pleurnichard, ils ne savent que se lamenter de l'arrivée de la mondialisation et des immigrées, mais en ce qui concerne les immigrées en tout cas, on ne peut pas réellement les chasser car beaucoup sont en réalité bien plus Français que l'on ne s'imagine. Je pense notamment aux "blédards", ces petits merdeux qui jouent au mauvais stéréotype d'arabe. Ce que je vais dire, et j'en ai conscience anecdotique, mais une marocaine me racontait que parmi les gens les plus méprisants envers les prostituées, c'était en l'occurrence ces français d'origine marocaines. Bon, histoire de sortir de l'anecdotisme, le FN ne conçoit guère la construction d'une nouvelle identité, le FN souhaiterait retransformer la France comme elle était dans les années 50, en l'idéalisant au passage. Je caricature un peu, mais c'est en tout cas comme ça que je le ressens.
Pourtant, des milliers de personnes de toute l'Afrique (subsaharienne comme du nord) ont parfaitement réussi leur intégration. Il ne s'agit pas de nier ces ghettos, mais il faut regarder tout ces immigrés, tout ces descendants d'immigrés qui ont réussi à construire quelque chose en France, qui SONT aujourd'hui la France. Ce qui veut dire que ce choc culturel que l'on vit aujourd'hui n'est pas une fatalité mais évidemment au lieu de s'asseoir de pleurnicher, ça veut dire construire. Construire, ça veut dire fermer sa g..... deux minutes pour agir, le discours n'est pas mauvais en soi, c'est quand il s'agit que de ça en l'occurrence, ça appelle aussi à la responsabilité individuelle. On ne peut construire une France unie, mais ça demande du 50/50. Chacun doit amener sa part, dans la mesure de ses moyens.
La démarche du front de gauche est à mon sens fondamentalement différente.
En ce qui concerne la richesse. Nous avons le problème suivant :
Notre pays possède une capacité de production impressionnante, mais voilà beaucoup de gens ne mangent pas bien, n'ont pas de logement. Nous pouvons régler ce problème, mais nous devons pour ça le décider.
Cependant, je souhaite définir à mon sens qu'est ce que la pauvreté :
_ Ne pas manger diversifié (légumes, divers féculents, un apport mineur de protéine animales est aussi à prévoir). Au delà du simple fait de se nourrir, il me semble important que chacun puisse manger aussi des produits d'une qualité suffisante. Bref, peut être ne pas beaucoup manger, mais manger quand même. Manger de la viande rouge midi et soir est un luxe.
_ Ne pas pouvoir se vêtir et se chausser correctement. Une bonne paire de chaussure coûte cher. Avoir six changes est un "luxe", mais il me semble indispensable pour chacun d'avoir deux ou trois changes.
_ Ne pas dormir sous un toit décent. Dormir dans un taudis en proie à l'humidité et autre effets délétères.
_ Ne pas avoir suffisamment d'eau courante, un peu d'électricité et les moyens de télécommunications basiques (un téléphone fixe, une tour). Si un ordinateur portable devient hélas de plus en plus indispensable, l'eau est une denrée rare, il faut parfois rationner l'eau et se laver au gant plutôt que de gâcher l'eau lors d'une douche.
_ Ne pas pouvoir se nourrir spirituellement, et j'inclus en cela des choses autre que les livres, mais ne pas pouvoir participer à un sport.
_ Ne pas pouvoir soigner son corps et son esprit.
Et j'inclurais pour moi une pauvreté qui fera rire beaucoup et me faire considérer comme un bobo.
_ Ne pas avoir accès à un carré de verdure régulièrement. Je ne parle pas de ces parcs misérables, mais de vrai nature.
Voilà ce que j'appelle la véritable pauvreté. Nous devons à mon sens nous méfier car nous sommes dans une société consumériste. Mais je pense que la personne tranquille d'esprit n'a pas besoin de superflue. Je trouve cela juste triste que beaucoup d'entre nous soyons aujourd'hui incapable d'exprimer la joie de repas réguliers, et pourtant c'est un luxe incroyable.
Car une telle pauvreté est aujourd'hui inacceptable et que nous pouvons la combattre, nous devons le faire.
Chacun doit donner selon ce qu'il peut donner : celui qui peut donner son argent, doit donner son argent, celui qui peut donner son temps, donne son temps.
Cependant deux principes me semblent indispensables :
Je donne, je reçois. Cela me semble indispensable. Même si je n'ai pas beaucoup à donner, je donne pas beaucoup, si je n'ai rien d'autre que mon temps, je donne mon temps.
Ce genre de révolution ne peut venir que de l'humain. Les idéologies sont plaisantes mais l'on n'aide pas quelqu'un contre son gré, et on ne sauve personne malgré-lui. Néanmoins le libéralisme tel que beaucoup l'entendent ne me plait pas, je parle d'une rigueur d'état, la rigueur n'est ni rigidité ni laisser-aller.
Je ne me fais pas beaucoup d'illusions néanmoins, et je sais que ce rêve d'une richesse sobre ne va sûrement pas arriver.
Deuxièmement, le parti de gauche, je ne parlerais pas des communistes qui en ont pour la plupart rien à battre.
Notre terre est limitée, la terre, cette matière qui compose le sol ne peut pas supporter tout les outres, nos ressources sont limitées, nos impacts sur la terre sont important. Nous devons en prendre soin. La croissance comme idéologie et seule raison d'être est aberrante de bêtise. La récession fait peur aux masses, pourtant malgré la récession, je suis sûr que chacun pourrait vivre correctement si il s'est modéré ses appétits.
Nous avons pour construire un avenir décent de touts les énergie. Des individus possèdent une part importantes des biens de ce monde, et nous ne pouvons pas les laisser nous emmener avec nous. Même si un titre de propriété limite beaucoup de chose, et c'est un grand bien que nous puissions chacun avoir nos espace qui sont à nous où personne ne puisse nous importuner, un titre de propriété ne donne pas la préemption sur le reste de l'humanité. Mon propriétaire a beau posséder ma maison, il ne me possède pas et il ne possède pas la terre sur laquelle est construite cette maison, il l'occupe, c'est tout ce qui est légitime.
Cette extrème gauche qui hait les riches et tout ce qui rapporte à la richesse m'agacent beaucoup, car il n'y a que deux choses que je hais : la pauvreté et le mépris de la Terre. Les riches sont des êtres humains.
Imaginer un système sans contrainte me semble folie. La contrainte est la source du bien, mais cette contrainte doit être rigoureuse, ni rigide ni laxiste. Donc oui, je parle aujourd'hui de
contraintes, cet horrible gros mot.
En cela, le parti de gauche est radicalement différent, il est profondément optimiste (au fond hein) et tourné vers le futur, le FN est un parti passéiste et pessimiste. Le pessimisme est un laisser-aller, le véritable optimisme est une qualité, car le véritable optimisme n'est pas la naiveté de nier le mal qui existe, mais c'est aussi de savoir voir le bien, de savoir entendre que d'horribles meurtres existent, mais savoir se concentrer sur ceux qui sauvent des vie, ne pas les oublier et se concentrer sur eux, car ce sont eux qui mérite notre attention et non les assassins. Je reprocherais parfois au parti de gauche de ne pas être d'un véritable optimisme, mais plus d'un optimisme "naif".
Bref, un jeune hippie à parlé.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin