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Theresa May choisit le "hard Brexit" (La Tribune)

Avant l'enclenchement de l'article 50 en mars, l'hôte de Downing Street clarifie sa stratégie et accepte les conséquences de la priorité donnée au contrôle des frontières : la sortie franche du marché unique et de l'UE. De quoi changer la nature des négociations et présenter de nouveaux défis à Londres.
(...)
Coupure nette

Son plan en 12 points présenté lors d'un discours ce midi à Lancaster House, à Londres, a été particulièrement clair : la priorité du gouvernement britannique est le contrôle de ses frontières. Et, tirant les conclusions de lui-même de cette priorité, il annonce une sortie sans ambages de l'UE. « Il n'y aura pas d'adhésion partielle de l'UE, d'association avec l'UE, ni rien qui nous laisse un pied dedans et un pied dehors. Nous ne cherchons pas à adopter un modèle déjà utilisé par d'autres nations, nous ne cherchons pas à maintenir de morceaux d'adhésions », a clairement dit Theresa May.
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On peut critiquer cette position mais elle s'inscrit je crois dans la respect du vote des britanniques d'une part ainsi que dans les évolutions annoncées des Etats Unis, à l'égard de l'Union Européenne.

Dès lors on peut espérer ou croire à un miracle, on peut aussi se préparer, s'adapter et discuter avec nos partenaires sur l'évolution possible de l'Union Européenne et l'architecture de l'Europe devra, aussi, être mise en discussion. Cela suscitera inquiétude et doutes naturellement mais cela comporte aussi de nombreuses opportunités pour des pays qui doivent enfin définir, assumer et exprimer leur place en matière geopolitique, commerciale et politique.

albert » 17 Jan 2017, 19:10:36 a écrit :Theresa May choisit le "hard Brexit" (La Tribune)

Avant l'enclenchement de l'article 50 en mars, l'hôte de Downing Street clarifie sa stratégie et accepte les conséquences de la priorité donnée au contrôle des frontières : la sortie franche du marché unique et de l'UE. De quoi changer la nature des négociations et présenter de nouveaux défis à Londres.
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Coupure nette

Son plan en 12 points présenté lors d'un discours ce midi à Lancaster House, à Londres, a été particulièrement clair : la priorité du gouvernement britannique est le contrôle de ses frontières. Et, tirant les conclusions de lui-même de cette priorité, il annonce une sortie sans ambages de l'UE. « Il n'y aura pas d'adhésion partielle de l'UE, d'association avec l'UE, ni rien qui nous laisse un pied dedans et un pied dehors. Nous ne cherchons pas à adopter un modèle déjà utilisé par d'autres nations, nous ne cherchons pas à maintenir de morceaux d'adhésions », a clairement dit Theresa May.
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Thereas May chauffe la salle ... Elle n'a pas encore l'autorisation d'activer l'article 50 sans vote du Parlement, mais elle fait des effets de manche (en soirie). Attention, je vais faire un malheur.
Le seul problème est que dans la négociation le Royaume-Uni ne fait pas vraiment le poids, ça risque d'être le pot de terre contre le pot de fer. Et puis l'UE les attend, nos ais anglais ...

Hector, ce n'est pas en espérant un miracle où en niant le refus des britanniques de continuer comme avant que cela va se réaliser. Peut être serait il plus pragmatique d'envisager tranquillement un scénario alternatif, qui n'est pas une catastrophe mais qui ouvre des opportunités nouvelles. C'est dans la durée et selon les choix que feront les responsables politiques des pays européens et du Royaume Uni qui dira qui eût raison...

Le RU veut rétablir sa souveraineté complète : contrôle de ses frontières, refus de dépendre de la Cour de Justice de l’UE. Avant d’entrer dans la CEE, le RU faisait partie de l’AELE (association européenne de libre-échange), mais, apparemment, il ne s’agit pas aujourd’hui de revenir dans ce cadre-là ni dans aucun traité d’association avec l’UE. Bien entendu, le RU met la barre haute sachant qu’il devra faire des concessions lors des négociations. Néanmoins, je serais étonné qu’il cède sur l’essentiel. May a d’ailleurs déclaré qu’elle préférait une absence d’accord à un mauvais accord. La balle est donc dans le camp des dirigeants européens, sachant que le RU est un partenaire important tant de l’Allemagne que de la France et de l’Italie. Personne n’a intérêt à se couper du marché britannique, je pense donc qu’il y aura un accord satisfaisant pour tout le monde, mais ceux qui espérait « punir » le RU d’avoir choisi le Brexit en seront pour leurs frais.

albert » 17 Jan 2017, 22:33:35 a écrit :Le RU veut rétablir sa souveraineté complète : contrôle de ses frontières, refus de dépendre de la Cour de Justice de l’UE. Avant d’entrer dans la CEE, le RU faisait partie de l’AELE (association européenne de libre-échange), mais, apparemment, il ne s’agit pas aujourd’hui de revenir dans ce cadre-là ni dans aucun traité d’association avec l’UE. Bien entendu, le RU met la barre haute sachant qu’il devra faire des concessions lors des négociations. Néanmoins, je serais étonné qu’il cède sur l’essentiel. May a d’ailleurs déclaré qu’elle préférait une absence d’accord à un mauvais accord. La balle est donc dans le camp des dirigeants européens, sachant que le RU est un partenaire important tant de l’Allemagne que de la France et de l’Italie. Personne n’a intérêt à se couper du marché britannique, je pense donc qu’il y aura un accord satisfaisant pour tout le monde, mais ceux qui espérait « punir » le RU d’avoir choisi le Brexit en seront pour leurs frais.

Ca voudrait dire que leurs banques vont continuer à pourrir nos économies comme avant, mais qu'on ne pourra même plus circuler librement là-bas, et qu'ils mettront des taxes douanières pour limiter leurs importations de produits de l'UE ... je ne crois pas qu'on doive laisser passer ça.

Francis_15 » Mar 17 Jan 2017, 21:55:26 a écrit :Ca voudrait dire que leurs banques vont continuer à pourrir nos économies comme avant, mais qu'on ne pourra même plus circuler librement là-bas, et qu'ils mettront des taxes douanières pour limiter leurs importations de produits de l'UE ... je ne crois pas qu'on doive laisser passer ça.

Le RU ne veut pas mettre des taxes douanières aux pays de l'UE mais il ne veut pas que ce soit l'UE qui décide de ses taxes douanières avec des pays tiers, ni que l'UE le représente pour négocier des accords internationaux au sein de l'OMC par exemple, et il ne veut pas dépendre de la CJUE, ni je suppose payer des cotisations à l'UE pour accéder à son marché. Mais tout ça sera sur la table des négociations et sur certains points il y aura sans doute des compromis.

Theresa May défend les intérêts de son pays. On ne peut pas lui en vouloir. Ceci dit, il est bien évident que les Britanniques ne doivent pas avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est-à-dire les avantages de l'UE sans en subir les contraintes. Il est à craindre que nos dirigeants européens, si couards et inféodés à une Allemagne qui défend sa vocation exportatrice, cèderont devant les exigences britanniques.

johanono » 17 Jan 2017, 23:27:35 a écrit :Theresa May défend les intérêts de son pays. On ne peut pas lui en vouloir. Ceci dit, il est bien évident que les Britanniques ne doivent pas avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est-à-dire les avantages de l'UE sans en subir les contraintes. Il est à craindre que nos dirigeants européens, si couards et inféodés à une Allemagne qui défend sa vocation exportatrice, cèderont devant les exigences britanniques.

J'espère juste que l'Allemagne malgré sa vocation exportatrice, osera demander qu'on taxe plein pot les capitaux européens qui voudraient s'enfuir au R.U. , et qu'on refuse les produits financiers véreux de la city dans l'UE, c'est aussi dans son propre intérêt.

Le Brexit est une sortie « de droite », l’objectif de May n’étant pas de remettre en question le libre-échange et la mondialisation. Simplement, elle veut que le RU joue sa propre carte au sein de la mondialisation. Elle pense donc qu’un pays de la dimension du RU peut mieux s’en sortir seul qu’intégré dans un ensemble tel que l’UE. Et si ça marche (et je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas), ça invalidera tous les arguments des pro-UE selon lesquels il vaut mieux être groupés au sein d’une entité supranationale pour discuter avec la Chine, les USA, les émergents…

Chacun montre ses muscles pour faire comprendre qu'il ne faudra pas ni essayer de faire chanter le RU ni que le RU essaye d'imposer ses vues (par exemple faire un paradis fiscal aux portes de l'UE). Mais cette méthode n'a qu'un objet: une sortie avantageuse pour l'UE et pour le RU: gagnant gagnant.

albert » 18 Jan 2017, 11:36:32 a écrit :Elle pense donc qu’un pays de la dimension du RU peut mieux s’en sortir seul qu’intégré dans un ensemble tel que l’UE. Et si ça marche (et je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas), ça invalidera tous les arguments des pro-UE selon lesquels il vaut mieux être groupés au sein d’une entité supranationale pour discuter avec la Chine, les USA, les émergents…

Ah mais j'ai toujours considéré que le RU à toujours tout fait pour pourrir l'UE dans son petit intérêt égoïste. J'espère juste que maintenant qu'ils en sont sortis on ne les laissera plus nous pourrir et qu'on sera se montrer ferme dans la négociation.

Un paradis fiscal aux portes de l'UE c'est juste inadmissible.

Francis_15 » Mer 18 Jan 2017, 13:18:05 a écrit :Un paradis fiscal aux portes de l'UE c'est juste inadmissible.

Comme si ça n’existait pas déjà au sein même de l'UE avec l’Irlande et le Luxembourg ! Et finalement ce sont ces pays-là qui souffriraient de la concurrence du RU si celui-ci devenait à son tour un paradis fiscal. Mais il s’agit-là d’une menace au cas où l’UE ferait obstacle au Brexit.

albert » 18 Jan 2017, 15:26:06 a écrit :

Francis_15 » Mer 18 Jan 2017, 13:18:05 a écrit :Un paradis fiscal aux portes de l'UE c'est juste inadmissible.

Comme si ça n’existait pas déjà au sein même de l'UE avec l’Irlande et le Luxembourg !

Ce n'est pas exactement pareil.

Je ne suis pas vraiment un pro-libéral, mais je puis à la rigueur admettre, la libre circulation des capitaux, si il y a la libre circulation des personnes en retour, ce qui est donc le cas pour l'Irlande le Luxembourg ou la Suisse. Mais là les anglais eux ils veulent la libre circulation des capitaux sans celle des personnes, le beurre l'argent du beurre et virer la beurrière sans prime de licenciement, c'est juste inadmissible.

Chaque pays a le droit de vouloir contrôler ses frontières, je ne vois pas ce que cela a d’inadmissible. Les Anglais ont voté pour ça, il faut respecter leur choix. Ce qui est inadmissible, c’est la concurrence fiscale et sociale qui règne au sein de l’UE, mais sur ce point l’UE n’a pas de leçon à donner aux Anglais.