Peut-être que les Italiens ont dit non à la politique économique de Renzi, donc non à l'UE. Possible. Mais le référendum portait sur une réforme constitutionnelle qui semblai aller plutôt dans le bon sens (réduction du nombre de sénateurs, suppression des provinces, etc.).albert » Lun 5 Déc 2016 - 07:39 a écrit :C’est un non massif (près de 60%) à Renzi et à sa politique de réformes, les mêmes réformes que celles qui sont menées partout dans l’UE : baisse des salaires, baisse des dépenses publiques, libéralisation, réforme du marché du travail. C’est donc aussi un non à l’UE. C’est un sacré démenti à tous ceux qui, en France, vantait la méthode Renzi. On voit que cette méthode n’est pas plus efficace que celle de nos réformateurs, ni sur le plan des résultats économiques, ni sur celui de l’efficacité électorale.
La question, à présent, c’est de savoir ce qui va se passer, Renzi ayant annoncé sa démission. S’il y a des élections, les eurosceptiques (M5S, Ligue du Nord…) pourraient l’emporter. Mais la tentation des dirigeants italiens sera peut-être de nommer un « gouvernement technique » comme cela avait été fait avec Mario Monti, pour ne pas avoir à tenir compte de ce que vient d’exprimer le peuple italien.
Il s'avère donc que les Italiens ont voté à une autre question que celle qui leur était posée. Et ce constat donne raison à ceux qui disent qu'il ne faut pas organiser de référendums car les gens ne répondent jamais à la question qui leur est posée.