Au Service Militaire, j'ai été embarqué sur un petit pétrolier-ravitailleur. Après avoir navigué pas mal pendant 15 ans, il ne sortait plus souvent. Le moteur avait tendance à faire des farces. L'un de ses surnoms était "le roi des quais".
Un mois après mon arrivée (mai 1979), départ pour le golfe de Gascogne. Sans spécialité, je me retrouve le premier soir, de 20h à 24h, à la surveillance en pleine mer. Puis on m'a passé la barre. J'avais fait un peu de voile, donc je savais comment ça marchait, grosso modo. Le problème est que je me suis à moitié endormi et que le bateau s'est retrouvé dans le sens inverse de la marche.
Au travail, nous étions trois dans le bureau. Ma cheftaine demande au directeur si on peut refaire la tapisserie et changer la moquette. "No problèmo" (pour une fois). En plein boulot, ma chef se lève et commence à retirer la tapisserie. Sans prévenir. Et la copine la suit. Je leur dis que ce n'est pas à nous de faire ça; qu'un collègue s'était proposé de le faire le samedi, moyennant monnaie. Peu import, elles continuent. Je dis que je ne participerai pas à cette farce.
Finalement, quelques jours plus tard, les nanas s'employaient pendant l'heure de midi à racler la colle du sol, moquette enlevée. J'ai quand même décidé de les aider une fois. Décapage à la main.
J'ai commencé à râler. "IL doit bien y avoir un autre moyen pour enlever cette colle !" Et ma chef de dire : "Il y a l'huile de coude. Téléphone chez Castorama pour savoir s'ils en ont".
Je n'avais jamais entendu parler de l'huile de coude. J'ai téléphoné. La nana de chez Castorama a cru que j'étais un plaisantin et m'a répondu sérieusement. Je suis retourné dire à mes copines qu'il n'y en avait pas. cheesygrin!
