Oui,est pour cela:Comme il y a tout au plus 80% de participation à une présidentielle, cela voudrait-il dire qu'après le second tour, il faudrait un troisième, puis un quatrième tour, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'un des deux candidats dépasse 62,5% des suffrages exprimés ?
Les Français ne font plus confiance aux politiques
Par Michel Veron, publié le 31/01/2011 à 15:30, mis à jour à 18:40
Cela n'a rien d'un scoop mais l'ampleur de la défiance est tout de même saisissante: les Français se méfient plus que jamais de leur classe politique. Voilà ce qui ressort du baromètre de la confiance politique réalisé par le CEVIPOF.83% des Français estiment que les responsables politiques ne se préoccupent pas de leurs préoccupations quotidiennes. DRour la deuxième année consécutive, le Cevipof livre son baromètre de la confiance politique. Et le résultat n'est guère brillant.
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Les sondés ont été invités à noter sur 10 le niveau de confiance de douze personnalités. L'élève qui s'en sort le mieux est Dominique Strauss-Kahn, preuve que, contrairement au dicton, en politique, les absents ont souvent raison.
Le patron du FMI est le seul qui atteint la moyenne avec 5,05/10. François Fillon est second avec 4,62. Il est talonné par Jean-Louis Borloo avec 4,18. Nicolas Sarkozy est sixième avec 3,70. Quant au cancre de la classe, il s'agit de Marine Le Pen, avec 2,93.
Autre élément intéressant de l'étude, le type de confiance accordé. Il y en a quatre:
- "Ceux en qui les Français ont toujours eu confiance".
- "Ceux en qui ils ont eu confiance par le passé mais plus aujourd'hui".
- "Ceux en qui ils n'avaient pas confiance hier mais qui ont gagné leur confiance".
- "Ceux en qui ils n'ont jamais eu confiance".
Les résultats sont surprenants. Le peloton de "ceux en qui les Français n'ont jamais eu confiance" est dominé par des femmes. Une coïncidence? Quoi qu'il en soit, Marine Le Pen récolte 68%, malgré des sondages plutôt favorables en ce moment. Juste derrière, on trouve Ségolène Royal à 56% - Ségolène Royal qui a reçu le titre de personnalité politique la plus énervante le mois dernier. Troisième à égalité, Martine Aubry et Eva Joly, à 52%.
Dans la catégorie "Ceux en qui les Français ont eu confiance par le passé mais plus aujourd'hui", le trio gagnant dans l'ordre est: Nicolas Sarkozy (21%), Ségolène Royal (20%) et François Bayrou (19%). Toute ressemblance avec un scrutin présidentiel en 2007 est-il totalement fortuit?
Déconnectés des préoccupations quotidiennes
Cette étude montre aussi le niveau de confiance des Français à l'égard de la politique de manière plus générale. Et là encore, les conclusions sont sans appel.
Au-delà de la crise de confiance à l'égard des responsables politiques, le baromètre du CEVIPOF montre une défiance qui touche autant les deux camps, à tel point que 56% des Français affirment n'avoir confiance ni en la droite, ni en la gauche.
Autre chiffre frappant, 83% des Français pensent que les hommes politiques se préoccupent peu ou pas du tout de ce que pensent les gens.
Même les élus locaux, qui pouvaient se targuer d'une image positive auprès des Français, sont entrainés dans cette défiance collective. Par rapport au précédent baromètre, le maire perd 13 points, le conseiller général et les conseillers régionaux perdent 11 points, même s'ils restent les élus en qui les Français ont le plus confiance.
Méfiance et dégoût
Enfin, parmi les sentiments les plus souvent éprouvés vis-à-vis de la politique, la méfiance domine avec 39%, puis le dégoût avec 23%. Troisième, tout de même, l'intérêt, avec 15%.
Le constat est inquiétant et rappelle le climat qui régnait à l'approche de 2002. Jean-Marie Le Pen avait su capitaliser sur la division de la gauche et sur le ras-le-bol des Français, qui s'étaient partagés entre vote pour les extrêmes et abstention le 21 avril.
Les optimistes se reporteront sur le seul indicateur positif: 58% des Français disent s'intéresser encore à la politique. Un paradoxe que Pascal Perrineau, directeur du CEVIPOF, explique par la montée d'un "sentiment protestataire" chez les Français, et non par un désintérêt de la politique.
Ils attendent quoi pour descendre dans la rue ces pleutres !