Billet d'humeur :

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Cobalt

Re: Billet d'humeur :

Message non lu par Cobalt » 30 août 2011, 13:14:47

Niches fiscales: injustes et, pire, inefficaces

On savait que la fiscalité française était injuste, on ignorait qu’elle fut aussi scandaleusement inefficace.

Eric Le Boucher est un des fondateurs de Slate.fr. Journaliste, chef de service, chroniqueur économique au journal Le Monde, il est depuis 2008 directeur de la rédaction d'Enjeux-Les Echos. Il est l'auteur d'«Economiquement incorrect».

Zéro déficit, un épouvantail en or

Les niches fiscales, du chihuahua au dogue allemand

Le pot aux roses. Le rapport de l’inspection des finances sur les niches fiscales révèle deux choses terribles sur la France et la façon de la gouverner. Un , on y multiplie les avantages sous la pression des lobbies dans une ampleur inimaginable. Deux, le ministère des finances, qui devrait nous avoir prévenu depuis longtemps de l’inefficacité des niches, ne dit plus rien. Deux tiers d’entre elles seraient inefficaces. Coût de cette mauvaise gouvernance: 50 milliards d’euros perdus. Une paille en ces temps d’austérité.
(...)

Jusqu’à ce jour, on l’ignorait. L’inspection des finances n’est pas un placard. On y regroupe les meilleurs éléments de Bercy, ceux sortis de la botte de l’ENA et qui ont auparavant gravi tous les échelons des services, ou bien ceux évincés lors des changements de gouvernements. Ces inspecteurs chenus ne devraient avoir rien à perdre et ne pas mégoter leurs critiques. Et non: ils semblent seulement découvrir tout cet argent, 50 milliards, jeté par les fenêtres? A quoi sert la prestigieuse inspection des finances sinon à inspecter si l’argent du contribuable est bien dépensé? La France crée des dispositifs, sous la pression de tel ou tel lobby, elle n’évalue jamais l’impact après coup. Les gouvernements créent des lois fiscales, elles sont mauvaises, les gouvernements les gardent. Ils ont trop peur des lobbies.
(...)

Il y a quand même de bonnes niches, découvre-t-on dans ce rapport: les allègements de charges sur les bas salaires (22 milliards d’euros) ou les crédits de recherche développement (2,1 milliards). Ce sont deux sujets très controversés, le soutien que leur apporte l’inspection des finances, leur sera très utile… à condition de ne pas penser que ladite inspection, niche des immobiles chiens de finances, sort finalement assez déconsidérée de ce soudain rapport…

On savait que la fiscalité française était injuste, on ignorait qu’elle fut aussi scandaleusement inefficace. La campagne présidentielle donne l’occasion d’ouvrir en grand le débat sur la fiscalité française. Il est temps.

Eric Le Boucher
http://www.slate.fr/story/43021/niches- ... -milliards

Cobalt

Re: Billet d'humeur :

Message non lu par Cobalt » 09 sept. 2011, 20:46:12

"La désinflation compétitive de Jean-Claude Trichet a montré ses limites"

Propos recueillis par Sébastien Julian -

Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet défend son bilan avec véhémence. Mais la politique de désinflation compétitive qu'il défend depuis 20 ans a-t-elle vraiment été positive? Pas pour Dominique Plihon, professeur à Paris XIII et économiste d'Attac.

Bien avant de diriger la BCE, Jean Claude Trichet a été Directeur du Trésor en France, période durant laquelle il a mis notre pays sur le chemin de la désinflation compétitive. Celle-ci a-t-elle été une bonne politique?
(...)

En fait, il aurait fallu respecter une règle fondamentale reconnue par la plupart des économistes : faire croître les salaires réels au même rythme que la productivité du travail, ce qui aurait créé une dynamique et sociale beaucoup plus satisfaisante.
Le bilan de Jean-Claude Trichet est-il meilleur sur la période récente?

Le dogme de la désinflation compétitive pratiqué à l'échelle de la zone euro a montré ses limites et ses contradictions à l'occasion de la dernière décennie. Des analyses récentes montrent que "la Grande Modération", c'est-à-dire la baisse générale du niveau de l'inflation dans les principaux pays industrialisés depuis 10 ans n'est pas due en premier chef aux politiques monétaires (en particulier dans la zone euro), mais plutôt aux effets structurels de la mondialisation (exemple : la concurrence avec les pays émergents à bas salaires et à main d'oeuvre abondante).
(...)

Les banquiers centraux (Trichet en tête) ont commis l'erreur grave de croire (et faire croire) que la stabilité monétaire contribuerait à la stabilité financière, alors qu'en fait, c'est le contraire qui est arrivé. Cette erreur montre que le cadre théorique des banques centrales était erroné.

Un niveau d'inflation plus élevé mais modéré d'inflation (par exemple de l'ordre de 4% à 5% pendant 10 ans) serait une bonne chose pour éroder une partie des dettes, sans nuire au développement économique et social, à condition de revenir à la règle de base : progression du pouvoir d'achat des salaires indexée sur les gains de productivité du travail. Mais pour cela, il faudrait que nos banquiers centraux connaissent mieux les fondamentaux de l'analyse économique ...

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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par El Fredo » 09 sept. 2011, 23:50:27

Un niveau d'inflation plus élevé mais modéré d'inflation (par exemple de l'ordre de 4% à 5% pendant 10 ans) serait une bonne chose pour éroder une partie des dettes, sans nuire au développement économique et social, à condition de revenir à la règle de base : progression du pouvoir d'achat des salaires indexée sur les gains de productivité du travail. Mais pour cela, il faudrait que nos banquiers centraux connaissent mieux les fondamentaux de l'analyse économique ...
C'est exactement l'idée que défend Krugman et d'autres économistes : un objectif plus élevé d'inflation. Au lieu de quoi un objectif trop faible, adopté sous influence de l'Allemagne, nuit fortement aux économies périphériques.
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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par Cobalt » 20 sept. 2011, 17:28:14

Faisons un reve
le 18 septembre 2011 18H59 | par
Jacques Attali

Dimanche 25 septembre 2011, 23 heures : communiqué commun du président de la république française, Nicolas Sarkozy et de la Chancelière d’Allemagne, Angela Merkel.
« Nous, responsables au plus haut niveau des deux plus grandes puissances de l’Union Européenne, avons décidé, après avoir beaucoup réfléchi, de suivre l’exemple du premier ministre espagnol et de ne pas nous représenter aux prochaines élections dans nos pays.
Nous sommes, aujourd’hui, l’un et l’autre tres impopulaires ; et les sondages nous donnent peu de chances d’être réélus. Nous pensons que nous ne pourrions l’être qu’en ne froissant aucun groupe de pression , en n’augmentant aucun impôt, en ne réduisant aucune dépense. Cela ne serait pas dans l’intérêt de nos pays.
Nous sommes en effet convaincus que le moment est venu de dire la vérité à nos peuples, et d’agir, sans se soucier des conséquences électorales à court terme.
D’abord, les faits : Nous reconnaissons que nos pays vont mal ; même si chacun de nous prétend aller mieux que l’autre : notre dette publique n’est plus sous contrôle ; nos banques sont menacées par les produits toxiques dont elles ont fait leur profit ; notre chômage est tres élevé, et là où les gens travaillent, c’est trop souvent à temps partiel. Les inégalités se creusent entre nos citoyens et avec les étrangers qui travaillent chez nous.
Nous n’osons pas dire, en Allemagne, que nous ne pourrions vivre sans l’énergie nucléaire française. Et en France, que nous ne pourrions vivre sans l’excédent commercial allemand. Nous n’osons pas dire que, l’un sans l’autre, nos deux pays sont condamnés au déclin, et au retour de nos vieux démons.
Nous avons trop attendu pour réformer nos écoles et nos universités ; pour mieux former nos chômeurs ; pour maitriser nos dépenses ; pour réformer nos impôts . Nous avons trop favorisé les situations acquises , pas assez fourni à la jeunesse les moyens de son avenir. Nous n’avons pas assez agi pour aider les plus pauvres à sortir de la pauvreté, pour proposer un autre modèle de vie.
Nous n’avons pas osé afficher des ambitions à long terme pour nos pays. Et encore moins énoncer les efforts nécessaires pour les réaliser.
Nous devons changer cela. Ensemble, nos peuples peuvent retrouver la fierté de leur avenir. Et pour cela, d’abord, l’indépendance financière. Nous allons pour cela l’un et l’autre proposer pour 2012 des budgets en excédent. Nous allons mettre en commun nos budgets de défense, pour réduire nos dépenses d’armement et augmenter leur efficacité. Nous allons fusionner plusieurs de nos services publics en situation de monopole, pour atteindre une taille critique. Nous allons harmoniser par le haut nos revenus minimum de solidarité, nos politiques démographiques et nos couvertures de santé. Nous proposerons ensemble à l’Union européenne d’avancer de façon déterminée dans la direction du fédéralisme, de mettre en place une taxe sur les transactions financières, de se donner les moyens d’emprunter et d’investir, de prendre si nécessaire une participation dans les premières banques européennes pour assurer leurs solvabilité. Nous refuserons à tout gouvernement européen ayant un budget en déficit l’accès aux financements communautaires, aussi longtemps que sa dette ne sera pas redescendue en dessous de 60% de leur PIB.
Nous ferons tout cela, (avec l’appui, nous l’espérons , de nos majorités parlementaires) dans les quelques mois qui nous restent jusqu’à la fin de nos mandats. Nous nous engageons à ne pas peser sur le choix de nos successeurs dans nos partis. Nous attendons seulement d’eux qu’ils reprennent à leur compte ce discours de vérité, que les peuples attendaient de nous depuis longtemps. Et maintenant, au travail ! »
j@attali.com

Cobalt

Re: Billet d'humeur :

Message non lu par Cobalt » 07 oct. 2011, 17:36:40

"Les grosses entreprises en France empêchent la croissance des PME"

Propos recueillis par Danièle Licata -

Pour André-Yves Portnoff, consultant en prospective et stratégie, Directeur de l'Observatoire de la Révolution de l'intelligence (Groupe Futuribles International), il est temps d'aider enfin les PME pour relancer la croissance.
Va-t-on droit vers la fin de l'Europe ?

Oui, car le "scénario tendanciel" est toujours catastrophique. Si on ne fait rien, l'Europe va accélérer sa décadence, avec plusieurs scénarios catastrophiques qui peuvent intervenir localement simultanément. Scénario brun, des gouvernements xénophobes, plus ou moins fascistes, avec ça et là une variante populiste d'extrême gauche. Scénario noir, des gouvernements pris en main par la criminalité organisée, mafias italiennes et slaves se donnant la main. L'Italie illustre une combinaison partielle des deux scénarios, le tout impliquant et aggravant un effondrement de la puissance économique et de la qualité de vie de l'Europe. Et l'exemple italien montre que la corruption coûte trop cher en période de récession.
Quel est le modèle économique d'une Europe vertueuse ?

Une Europe vertueuse rependrait confiance dans ses atouts, une culture d'un niveau et d'une qualité sans équivalent, porteuse d'un message non ego-centré mais universel, celui de l'humanisme, des droits de l'homme, de la démocratie réelle, pas seulement formelle. Nous plaidons dans Aux actes, citoyens! pour une Europe des Lumières capable d'appuyer les Indignés du monde entier, leur proposer de dépasser la révolte et de construire ensemble. Cette Europe valoriserait sa culture tolérante, laïque, solidaire, ingrédients nécessaire pour la créativité, donc l'innovation, comme l'histoire le confirme depuis Alexandrie à la décadence de l'URSS. L'Europe se fixerait une ambition industrielle, des objectifs et une stratégie de développement. Loin de se fermer sur elle-même, elle nouerait les alliances nécessaires dans le monde. Elle aurait pu, par exemple, s'appuyer sur le dernier champion télécom européen, Nokia, sur Linux, le logiciel libre lui aussi européen au départ, sur l'ordinateur scolaire du professeur Negroponte, pour lancer en équipant nos écoles une informatique communicante européenne libre. Au lieu de cela, on subventionne Microsoft et on achète des tablettes Google à nos étudiants. On pense petit!
L'innovation, le salut des pays industriels?

Le choix est simple: soit on maximise les profits immédiats de quelques-uns, comme le veut le hold-up néolibéral, et tant pis si l'on détruit les entreprises et désertifie les territoires. On dégraisse les effectifs, on délocalise, les salariés sont démoralisés, peu importe, on n'innove plus. C'est ainsi que les industries de la radio, de la TV américaines sont mortes, et Hewlett Packard, n°1 mondial des PC vient d'emboîter le pas, il va abandonner les PC, 32% de son chiffre d'affaires, 42 milliards de revenu.

Soit on parie sur l'avenir comme nombre d'entreprises à succès durable que nous décrivons dans Aux actes. On investit dans les hommes, on fidélise par un management respectueux ses personnels qui fidélisent à leur tour les clients. On stimule la créativité par l'écoute et la reconnaissance. On innove en matière de produits, de services, de process, d'organisation, de partenariat, on se différencie pour échapper à la mortelle compétition par les coûts. Et on ne cherche pas à maximiser les profits immédiats en tuant la poule aux œufs d'or. La production, la distribution doivent rester physiquement proches pour l'essentiel de la conception et l'innovation, les délocalisations ne se justifiant que pour se rapprocher des marchés. Répétons que l'innovation n'est pas que technique et peut trouver sa source à tous les niveaux hiérarchiques. La société Favi depuis trente ans gagne trois points de productivité grâce aux innovations venant de ses ouvriers...
Pourquoi depuis des décennies la France ne crée plus suffisamment de croissance?

On sait que les grands groupes détruisent de l'emploi, celui-ci est entièrement généré par les PME. En France et en Europe, le tissu de grandes entreprises ne se renouvelle pas. Les gros innovent de moins en moins mais empêchent la croissance des jeunes champions, particulièrement en France ; c'est moins vrai en Allemagne. Connivences entre élites sorties des mêmes écoles, électoralisme et modèles mentaux font que l'essentiel des aides publiques vont à quelques grands groupes. La situation ne s'est pas améliorée depuis qu'en juillet 1987, un rapport du ministère de l'Industrie dressait un tableau alarmant de la situation française : « Nos exportations de produits à haute technologie sont insuffisantes. La France est le seul des grands pays de l'OCDE dont les exportations sont dominées par les ventes de produits à faibles intensité technologique. L'aide de l'Etat est concentrée sur un petit nombre de secteurs et d'entreprises. Les grandes entreprises restent les principales bénéficiaires des aides: 73 entreprises ont reçu 71% du total des aides, soit plus que leur poids dans les effectifs des chercheurs (46%) ou dans le volume des travaux de R & D des entreprises (52%). »

Il faut rompre avec cette « République des Copains » ou accepter une coûteuse dégringolade. On connaît les solutions, il faut cesser d'en parler et agir réellement. Le choc de la crise et la période pré-électorale sont favorables pour exiger des politiques qu'ils deviennent sérieux, qu'ils simplifient et concentrent les procédures, qu'ils ouvrent de fait ou de droit les marchés publics aux PME innovantes en créant une discrimination positive, premier pas vers la multiplication d'ETI françaises puis européennes et la formation de leaders mondiaux français et européens, notamment dans les secteurs high-tech à forte croissance, tout ce qui relève de la vie quotidienne de demain dans un contexte massivement interconnecté.

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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par Golgoth » 07 oct. 2011, 21:41:51

Trichet n'a pas commis d'erreur, il bosse pour servir les intérêts de ses potes de la finance et des Allemands. Je pense qu'il faut arrêter d'être naïf, certains s'enrichissent et ce sont leur copains qui prennent les décisions.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par El Fredo » 07 oct. 2011, 21:49:34

+1
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Cobalt

Re: Billet d'humeur :

Message non lu par Cobalt » 05 nov. 2011, 20:09:22

« Au moins, Merkel et Sarkozy travaillent »

Pour l’ancien Premier ministre Michel Rocard, le tandem franco-allemand, si critiqué, parvient à limiter les dégâts.

Rosalie Lucas et Henri Vernet | Publié le 05.11.2011, 07h00
.
Paris, hier. Pour Michel Rocard, « Georges Papandréou est un grand seigneur ». | (LP/PHILIPPE DE POULPIQUET.)

L’ex-Premier ministre de François Mitterrand Michel Rocard estime qu’il est trop tôt pour dire que la crise européenne est terminée.

Est-on sorti de cette crise grecque ?
MICHEL ROCARD. Probablement pas. Il ne suffit pas d’avoir renoncé au référendum pour que tout redevienne normal.

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On saura si on en est sorti s’il n’y a pas de défaut grec dans les quinze jours qui viennent. Mais le résultat, c’est qu’on demande à la Grèce de diminuer le niveau de vie de tous ses habitants de 20%. Il est évident qu’un gouvernement démocratiquement élu ne peut faire ça. J’ai beaucoup réfléchi à l’attitude de Papandréou et un détail a échappé à beaucoup de monde : il vient de changer l’essentiel de la composition du haut commandement militaire. Cela veut donc dire que la question du maintien de l’ordre dans le pays est un problème sérieux. A Athènes, on réfléchit au rôle que devra jouer l’autorité militaire.

Vous regrettez que Sarkozy et Merkel aient fait pression sur Papandréou pour qu’il abandonne son référendum ?
Cela a agacé mesdames et messieurs nos dirigeants politiques et ça a perturbé leur soigneux calendrier qui voulait que la Grèce soit derrière eux au moment où ils entraient dans le G20. On a déstabilisé, décrédibilisé Papandréou. Il aurait fallu l’aider à être l’homme de la situation plutôt que de lui compliquer la vie. Qu’est-ce qu’on fait derrière? Qui va diriger la Grèce? Nous allons nous trouver devant une situation de blocage politique terrible. Georges Papandréou est un ami, je le respecte. C’est le fils d’un ancien Premier ministre grec, mais il est beaucoup moins populiste et beaucoup plus sérieux que n’était son père. C’est un grand seigneur d’une certaine façon.

Le tandem Merkozy, comme l’appelle la presse européenne, a-t-il bien géré la crise ?
Au moins, le tandem franco-allemand travaille et cherche une solution, dont naturellement chacun veut qu’elle soit compatible avec ses intérêts nationaux. La situation générale des liquidités mondiales est telle que, s’il y a un défaut de paiement à l’intérieur de la zone euro, il y aura un mouvement spéculatif torrentiel. Ce sont les mêmes banques qui ont des créances en Grèce, en Italie… Or, on ne distingue pas les créances quand la panique s’en mêle! M. Sarkozy et Mme Merkel essaient de colmater les brèches. Jusqu’à présent, ils y arrivent en partie.

Vous paraissez peu critique vis-à-vis de Nicolas Sarkozy…
Le président Sarkozy est un homme dont on a mesuré l’impulsivité et une certaine discontinuité. Donc ce président a des faiblesses considérables. Dans son bilan, ce qu’il a fait sur la scène financière internationale est ce qu’il y a de mieux. Mais ça ne suffit pas.

Avec la crise, le projet du PS et de son candidat, François Hollande, vous paraît-il réaliste ?
Non, si on doit y voir une prévision sur l’avenir. Mais ce qu’il a de réaliste, c’est de mettre l’accent sur les choses fortes : nous ne pouvons pas sortir de cette crise en retrouvant la même croissance qu’avant, ni en rythme ni en contenu. Trop de gaspillage, trop de consommation de produits fossiles énergétiques, trop de déchets, trop de gaz à effet de serre… Nous avons besoin d’écologiser nos modes de vie.

Etes-vous favorable, comme les écologistes, à une sortie du nucléaire ?
Non et François Hollande doit tenir bon face à eux. La folie post-Fuku- shima a été grande. Le fait qu’un accident nucléaire soit intolérable et scandaleux n’implique pas qu’on cesse de réfléchir. La renonciation au nucléaire pour revenir à plus de charbon, c’est n’importe quoi. J’aurais tendance à me battre pour que toutes nos académies des sciences nous fournissent des indices de dangerosité. Et qu’avec cela on puisse sereinement choisir l’énergie la moins dangereuse.



Le Parisien
Etant donné que cette crise est particulièrement importante,je serai pour une coalition de gauche et de droite.

D'ailleurs j'en fait un sondage voir un peu si cela plairait^^

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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par El Fredo » 05 nov. 2011, 20:29:12

Il ne s'améliore pas avec le temps, le Rocky, je dirais même qu'il tourne au vinaigre.

« Au moins, Merkel et Sarkozy travaillent », quelle blague, le sapeur Camember aussi travaille quand il creuse des trous pour en boucher d'autres (belle allégorie de 10 ans de politique UMP)
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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par lancelot » 05 nov. 2011, 20:40:37

ouais ... rocard a plus toute sa tête, visiblement.

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Message non lu par Nombrilist » 05 nov. 2011, 21:13:35

Rocard n'a jamais été de gauche.

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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par Golgoth » 05 nov. 2011, 21:16:29

Sarko travaille et surtout il sait trouver du travail à ses amis, comme des rapports bidons sur la taxe carbone par exemple.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par Cobalt » 05 nov. 2011, 22:41:18

Il dit aussi qu'il a été mauvais,sauf pour la gestion de la crise,c'est pourquoi,j'ai trouvé cela honnête.

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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par lancelot » 05 nov. 2011, 23:43:39

Il a été mauvais aussi dans la gestion de la crise. C'est pas compliqué, ce mec, c'est la crise ... depuis qu'il est élu on entend parler que de cela ....

Il a tout fait pour nous plonger dedans jusqu'au cou, et maintenant il serait bon ? Arrête, le type qui scie la branche sur laquelle nous sommes assis qui se rend compte tardivement que tout le monde va tomber et qui se précipite pour appeller les pompiers, c'est pas un mec qui est "bon", c'est un abruti notoire.

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Re: Billet d'humeur :

Message non lu par El Fredo » 06 nov. 2011, 00:12:54

Sarkozy c'est quant même le mec qui a voulu introduire le crédit hypothécaire à l'américaine qui est l'élément déclencheur de la crise, et qui n'a pas eu le temps de démanteler les garde-fous (le filet de protection sociale et autres régulations) qui limitent fortement les conséquences de cette crise. Si la France ne s'en sort pas trop mal, c'est malgré Sarkozy et certainement pas grâce à lui.
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