Le petit théâtre du PS

[Vincendix]

Arnaud à François
Nous sommes mal partis, engagés dans l’impasse,
L’industrie du pays plonge dans la mélasse
PSA et Mittal, fabriquent des chômeurs
Je crains les syndicats et leur mauvaise humeur.
Nous allons dans le mur et toi tu te prélasses
François tu me déçois avec ton air bonasse
Tu fais des moulinets avec tes petits bras
Pendant que le pays est proche du trépas.

François
Du calme mon ami, tu vois je fais la sieste
C’est trop me demander d’accomplir un seul geste,
Oublions les ennuis, le peuple mécontent
Pour moi tout est parfait, je suis le président.
Qu’importe les ronchons pourvu qu’on soit en place
Que tu viennes pleurer, franchement ça m’agace,
J’ai autre chose à faire aujourd’hui mon ami
J’ai promis à tonton de jouer au rami.

[Vincendix]

François
Lasse de mes discours, la France me déteste
J’ai trop souvent menti, je deviens indigeste
Où sont mes supporters, fidèles partisans,
Ils me tournent le dos, ouvriers, paysans.
Ma cote mon ami chaque jour dégringole
Alors qu’à l’opposé, augmente le pétrole.
Je n’ai plus le soutien de tous les syndicats
J’ai fâché les patrons, même les avocats
Je rencontre souvent des Français en colère
Ils m’accusent à tort d’aggraver la misère.

Jean-Marc
Je compatis François, je comprends ta douleur
Moi aussi je subis de ces gens la rancœur
En votant pour la gauche ils croyaient aux miracles
Ce n’est pas évident, nous avons tant d’obstacles.

François et Jean-Marc
Que c’est triste Paris au temps du désamour
Nous étions tous les deux heureux dans notre cour
Laissons tous ces soucis et changeons d’atmosphère
Partons nous mettre au vert, quittons cette galère.

[Vincendix]

François a le blues

Mon cœur est triste, hélas, je suis à la dérive
Perdu dans l’océan et si loin de la rive
Je pleure sur mon sort et j’implore les dieux
De calmer l’ouragan qui souffle sur les lieux.
Les requins se préparent à me tailler en pièces
Je n’ai plus le soutien des médias, de la presse
Où sont mes électeurs, les braves militants ?
Ils me tournent le dos, deviennent opposants.
Je ne suis secondé que par des incapables
Et leurs comportements sont souvent déplorables
De garder mon fauteuil s’envole mon espoir
Je vais abandonner dès demain le pouvoir.
Je ne peux éviter du pays le naufrage
De ramer jour et nuit je n’ai plus le courage
Et je vais m’échouer sur un îlot rocheux
Loin de ces mécontents et de tous les grincheux.

[Vincendix]

François dans la panade

Je suis dans la panade, en plein dans la panade
Je suis un incapable et la France est malade
De m’en sortir un jour je n’ai aucun espoir
Françaises et Français sortez votre mouchoir
Entre les écolos qui poussent des colères
La bande à Mélenchon qui me fait des misères
Avec les gens du Nord, la mafia du midi
Les ouvriers du fer, je suis abasourdi.
Avec les Depardieu qui partent en Belgique
Et tout ce cinéma tragico-médiatique
Ayrault ce timoré et Vals le bouillant
Montebourg agressif, je me sens défaillant.
Je suis dans la panade, en plein dans la panade
Ça va de mal en pis, notre sort se dégrade
Jamais je n’aurais dû conquérir le pouvoir
Françaises et Français, sortez votre mouchoir.

[Vincendix]

Pauvre président

Hélas ! Terrible sort que vivre à l’Elysée
Mais je dois supporter, telle est ma destinée
Depuis mon élection, je n’ai que des revers
Je suis trop maladroit, je fais tout à l’envers.
J’imaginais pourtant que ma bonne nature
Eloignerait le stress et la déconfiture
Dans un fossé profond je me suis enlisé
Me voici repoussé et ridiculisé.
Je n’ai pas écouté les savants ni les sages
M’entourant de nullards et de quelques faux mages
Je croyais dominer ainsi tous les sujets
Mais j’éprouve aujourd’hui de multiples rejets.

[Vincendix]

Moi Président
Je suis le président, au diable le régime
Je peux me régaler de foie gras, de caviar
Sans débourser un sou, avouez c’est sublime
Je suis comme un pacha, un monarque ou un tsar.
Qu’importe les râleurs et les mauvais sondages
Moi je suis à l’abri et je suis bien nourri
Qu’importe les ragots et tous ces bavardages
Mémère m’est fidèle, et je suis son chéri.

[Vincendix]

Le chœur des socialistes déçus

Nous découvrons François en homme sans valeur
Ce qu’il est décevant ce tribun bafouilleur
Nous rêvions qu’il allait enfin sauver la France
Qu’il pourrait maîtriser les banquiers, la finance.
Ce n’est pas avec lui que viendra le réveil
Pour faire du sur-place, il n’a pas son pareil
Débordé par l’ampleur de la crise actuelle
Timoré, hésitant, une voix de crécelle.
Il affirme qu’il est un président normal
Ordinaire il est vrai et même trop banal
Il est influençable et manque de charisme
Et sa naïveté ressemble à l’angélisme.
Il nous avait promis de remettre au travail
Les millions de chômeurs sitôt au gouvernail
D’aider les démunis et de taxer les riches
De traquer les fraudeurs, de supprimer les niches.
Hélas il a trompé les braves travailleurs
Pendant que les nantis se sont barrés ailleurs
Il a montré combien il était incapable
De mener le pays en terrain favorable.

[Vincendix]

François H à François M
Comment éradiquer autant de sinistrose
Chasser de la maison ce climat si morose
Devrais-je abandonner les chemins de rigueur ?

François M
Tu me déçois petit, tu manques de vigueur
Tu n’as pas le pouvoir de diriger ta troupe
Tu n’as pas profité d’avoir le vent en poupe.
Regarde tes soldats, ils ruent dans les brancards
Les jeunes louveteaux, même les vieux briscards
Et tu te laisses aller, regarde ta bedaine
Ton visage est bouffi, tu as mauvaise haleine.

François H
Que ton ton est amer, pourquoi tant de dédain
Je demande un conseil et tu deviens hautain
Tu savais manœuvrer et malgré tes mensonges
Les Français gobaient tout, autant que des éponges
Alors que maintenant ils ne supportent rien
Et pourtant tu le sais, je ne veux que leur bien.

François M
La vérité François, tu n’es qu’une potiche
Tu ne peux t’affirmer avec ton air godiche
Tu voulais un conseil ? Je te le dis franco
La seule solution, démissionne illico !

[Vincendix]

François
Miroir, mon beau miroir, suis-je encor le plus grand ?
J’ai battu Sarkozy, je suis donc un géant
Je ne crois pas du tout aux satanés sondages
Ce sont pour les médias stériles bavardages.

Le miroir
Hélas ! Mon cher ami, je vais te décevoir
Les trois-quarts des Français ne veulent plus te voir
Tu leur as trop menti, fait de vaines promesses
Ils ne vont pas tarder à te botter les fesses.

François
Mais Nicolas mentait au moins autant que moi
Et le peuple voudrait qu’il redevienne roi !

Le miroir
Fais-toi une raison, le peuple est versatile
Et t’agiter ainsi crois-moi c’est inutile
Tu n’as plus le soutien de nombreux socialos
Et tu es rejeté par tous les écolos.

François
Que vais-je devenir en quittant l’Elysée
Je vais du monde entier devenir la risée.

[Florian]

Risée ? Il l'est déjà, et nous avec !

[Vincendix]

Risée ? Il l'est déjà, et nous avec !

Au G.D. du Luxembourg, c'est évident.

[Vincendix]

François soliloque

Souffrant de ce rejet qui m’afflige aujourd’hui
Je me demande encor ce que je fais ici
Pourquoi suis-je banni par des forces obscures
Des démons enragés assoiffés d’aventures.
Je demande pitié et j’implore les cieux
Quand je lis les journaux je n’en crois pas mes yeux
On m’estime mauvais, trop mou et incapable
De tromper les Français on me juge coupable.
Combien voudraient me voir le nez dans la poussière
Mélenchon et son clan, Eva la tracassière,
Sans compter dans mon rang quelques individus
Qui sont capables de faire des coups tordus.
Me voici enlisé dans mes nombreux mensonges
Et je dois dire adieu à ces merveilleux songes
Qui venaient chaque nuit enchanter mon sommeil
Je dois y renoncer, plus dur est le réveil.
Devrais-je retourner dans ma belle Corrèze
Ou m’exiler très loin quelque part au Zambèze
Moi qui croyais un jour devenir un héros
Je suis catalogué au rayon des zéros.

[Vincendix]

Manuel

Contre les délinquants, je lutte sans répit
Je combats le dealer mais surtout le petit
De Dunkerque à Strasbourg et de Lyon à Marseille
Je les mets en prison et je prends leur oseille.
Je rétablis la loi dans les pires cités
Mate les ouvriers un peu trop excités
Je punis les chauffards en excès de vitesse
En parking interdit et en délit d’ivresse.
Je suis considéré par tous mes policiers
Je viens de les doter de nouveaux boucliers
Ils sont bien plus légers, en matière plastique
Et très appréciés car ils sont élastiques
Quand arrivent sur eux, des cailloux, des boulons
Ils les renvoient sitôt côté des trublions.

[Vincendix]

Le choeur des socialos
dirigé par El Fredo (pour la rime)

Gloire à toi ô François le sauveur de la France
Tu as su ranimer un foyer d’espérance
Tu as tant de vigueur et tant de volonté
Gloire à toi maintenant et dans l’éternité.
Ton nom sera gravé dans toutes les mémoires
Il sera à l’honneur dans les livres d’histoire
Pour avoir accordé aux homosexuels
Le droit de se marier selon les rituels.
Tu combats sans répit l’affreux capitaliste
Oubliant les Fabius et d’autres sur ta liste.
Tu as su redonner de l’espoir aux chômeurs
Te voici devenu le roi des endormeurs.
Ton souffle créateur accomplit des miracles
Ton courage étonnant surmonte les obstacles
Le peuple tout entier t’en est reconnaissant
Mais tu devrais François être plus agissant.

[Vincendix]

François (au petit déjeuner avec son premier ministre)
Me voici démuni devant l’adversité
Je n’ai plus de café et encor moins de thé
Je me sens maintenant dans la déconfiture
Il ne me reste plus un pot de confiture.
Que pourrais t’offrir Marco, mon bon ami
Je n’ai plus de bacon et ni de salami
Valérie m’a prescrit un sévère régime
De son autorité me voici la victime.

Marc
Surtout ne te fait pas trop de souci pour moi
Il en faut beaucoup plus pour me mettre en émoi
Je peux me contenter d’une simple biscotte
Et quant à la boisson, une tasse de flotte.

François
Merci tu es sympa, tu comprends ma douleur
Tu es mon réconfort, un homme de valeur
Pourrais-tu s’il te plait me rendre un grand service ?

Marc
Je t’écoute François quel est donc ton caprice ?

François
Je me sens fatigué, amorphe et pâlichon
J’ai envie de caviar, tu passes chez Fauchon,
Tu me prends du foie gras, quelques confiseries
De ce bon chocolat et des pâtisseries.