1er test
Citation:
cuocuo
> si vuos pvueoz lrie ccei, vuos aevz asusi nu dôrle de cvreeau.
Puveoz-vuos lrie ceci? Seleuemnt 56 porsnenes sur cnet en snot cpalabes.Je n'en cyoaris pas mes yuex que je sios cabaple de
cdrpormendre ce que je liasis. Le povuoir phoémanénl du crveeau huamin. Soeln une rcheerche fiat à l'Unievristé de Cmabridge, il n'y a pas d'iromtpance sur l'odrre dnas luqeel les lerttes snot, la suele cohse imotprante est que la priremère et la derènire letrte du mot siot à la bnone palce. La raoisn est que le ceverau hmauin ne lit pas les mtos par letrte mias ptuôlt cmome un tuot. Étonannt n'est-ce pas?
Et moi qui ai tujoours psneé que svaoir élpeer éatit ipomratnt! Si vuos poevuz le lrie, fitaes le svirue !!!Combien ont réussi à lirece paragraphe ?
>
Avez vous réussi à lire ce document. incroyable non. je suis sûr qu'avant ce texte vous étiez très cartésien
Je vais vous en mettre un 2è mais entraînez vous ici!
GIBET
Et là réussissez vous toujours?
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Alors as-tu réussi?
Es-tu vraiment un génie?
Je vous mets après une explication par un ami assez spécialiste du phénomène
GIBET
C’est amusant et intéressant que ce genre de tests circulent sur le Net.
En fait, c’est l’illustration de certaines propriétés du cerveau et des neurones qui commencent à être bien connues de ceux qui étudient les neurosciences et les sciences cognitives. C’est un sujet qui me passionne et que j’ai un peu plus précisément
étudié ces derniers temps.
La surprise que l'on a à réussir ces tests vient tout simplement du fait que notre cerveau ne fonctionne pas comme un simple ordinateur.
Si tu écris à « alain.-Marc» par mail, l’ordi sera incapable de me retrouver et se révèlera donc particulièrement stupide, alors que les employés de la Poste réussiront sans doute à me remettre le courrier malgré l’erreur. Pourquoi l’homme fait-il mieux
que l’ordinateur ? Cela fait penser à ce dessin humoristique qui, parait-il, est souvent affiché dans les universités américaines sur la porte des chercheurs en sciences cognitives : C’est un pilote qui survole un naufragé sur une ile déserte en train de faire des grands gestes. Le pilote cherche à lire le message écrit sur le sable et finalement, il crie dans sa radio : “Un instant, un instant !... Annulez tout, je crois que c’est écrit “S.U.S.”
Pour ce que j'en sais, ce sont les recherches sur l’intelligence artificielle, dès les années 1950 qui ont commencé à donner les
premières explications sur les performances très particulières du cerveau humain dans le traitement de l’information.
Des mathématiciens ont alors étudié les propriétés logiques des neurones inter-connectés en réseaux. Ils ont découvert que chaque neurone (la cellule nerveuse de base) qui recevait des signaux entrants faisait le total de ce qui lui arrivait. Si la somme des signaux entrants était supérieure à un certain seuil, le neurone devenait actif et envoyait alors un signal sortant à tous les autres neurones auxquels il était connecté. Si la somme était inférieure au seuil, il restait en sommeil et interrompait la chaîne.
Les conséquences de cette découverte étaient assez importantes : cela signifiait que les informations arrivant à des neurones interconnectés étaient pondérées (car résultant d’une somme).
Contrairement à celui d'un seul neurone (ou d'un bit d'ordinateur) le bilan d'un réseau n’est donc pas “vrai ou faux”, « 0 ou 1 » mais plutôt du genre : « peu probable », « assez probable », « extrêmement probable », ou même « vrai » (lorsque tous les signaux entrants sont allumés en même temps, assurant un score total maximum.)
C'est ce qui permet à un moteur de recherche puissant comme Google de te proposer une orthographe correcte si tu as tapé une requête avec une faute de frappe. Comme il fait appel aux propriétés des réseaux, il est capable d'évaluer que les probabilités d'existence de ton mot erroné sont très faibles et de te proposer le mot le plus approchant (correct) uniquement parce qu'il aura un nombre d'occurrences beaucoup plus grand dans sa base de données, et donc un « poids logique » infiniment supérieur.
En allant plus loin, on a étudié les propriétés des réseaux de réseaux de neurones, qui constituent ce que les chercheurs appellent des « auto associateurs ». L'intérêt est que, grâce à un système de pondération encore plus puissant, on a un renforcement des signaux lorsqu'une information circule dans un auto associateur et que les connections sont assez redondantes pour que le système soit capable de compléter une information incomplète. Tout ça parce que le poids logique de l'info corrigée est supérieur à celui de l'info incomplète et que l'auto associateur lui donne une prime à la circulation pour cette raison.
Une autre propriété des systèmes auto associateurs est ce que les chercheurs en intelligence artificielle appellent la «dégradation indulgente » : Une propriété qui aide le système à gérer les entrées mal fichues (trop « bruyantes » ou incomplètes) afin d'en tirer des sorties intelligibles (c'est l'exemple du « S.U.S »...).
En fait, notre cerveau fonctionne spontanément un peu comme un super auto associateur, ce qui nous donne même des capacités mentales qualitativement bien supérieures au meilleur des moteurs de recherche.
Dans le test n°1, on est tous capables de repérer mentalement des petites erreurs de frappe et de les corriger mentalement. Ce qui est spontanément simple avec, dans chaque mot, plusieurs lettres signifiantes à la bonne place et seulement 2 lettres en désordre, deviendra un peu plus compliqué avec 3 lettres en désordre et quasiment impossible avec 5 ou 6. Sauf à y passer beaucoup de temps et de faire appel non plus à ses capacités cognitives intuitives spontanées
immédiates, mais à sa réflexion, ce qui reste possible, mais beaucoup plus coûteux en temps et en énergie pour un individu. Mais dans le test n°1 tel qu'il est proposé, le niveau de désordre des lettres reste dans le cadre de ce que tout cerveau humain est capable de réaliser quasiment sans réfléchir.
Dans le test n°2, on devine plus ou moins intuitivement le sens des premiers mots, ce qui permet de comprendre (ou de « sentir ») que le E est codé 3, le T est codé 7, et le S est codé 5, le A codé 4.... Ce n'est pas un hasard, les chiffres ont précisément une forme qui rappelle beaucoup la lettre codée ( soit par sa forme directe , soit par effet miroir [E et 3 ], ce que tout cerveau est parfaitement capable de redresser intuitivement) On revient donc au principe du test n°1 qui est notre capacité innée à réparer spontanément les erreurs, approximations ou omissions lorsqu'elles sont assez modérées, sans avoir trop à réfléchir.
Mais attention, les propriétés cérébrales qui nous ont permis, à toi comme à moi, de résoudre ces deux tests sont communes à l'ensemble des hommes et des femmes de notre espèce.
Je ne crois pas qu'il y ait, comme le suggère la présentation, une « élite » seule susceptible de réussir et une sous-classe de nuls (ça me semble très anglo-saxon comme concept.) De même que ça n'a rien à voir avec le cerveau gauche ou droit, ni avec l'intelligence. Ce sont de simples exemples des capacités cognitives innées chez tout être humain, avec plus ou moins
d'aptitudes à les mettre en œuvre. Et comme toujours, les succès ou les échecs des uns ou des autres suivent une simple distribution de Gauss, avec la plupart des individus dans la moyenne qui réussiront le test s'il est assez facile, et aux extrêmes, quelques cas récalcitrants, ainsi que quelques surdoués.
Je tiens l'essentiel de ma connaissance sur ces sujets des livres de Steven Pinker, (professeur de psychologie et de linguistique, directeur du centre des neurosciences cognitives du MIT.) et notamment de « Comment fonctionne l'esprit » une synthèse exceptionnelle de l'état des recherches sur ces questions
J'ai pompée cela sur le forum nos mains chez Gibet et MAB^^
