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Dix mois après le vote d'une motion de défiance massive envers Nicolas Demorand, l'ambiance ne s'est pas améliorée au sein de «Libération». Les salariés du quotidien se sont réunis aujourd'hui en assemblée générale à l'initiative de la SCPL (Société civile des personnels de Libération) et ont adopté un texte qu'ils comptent soumettre à la direction jeudi.
La rédaction a l'impression, dit-elle, d'être dépossédée de son journal. Elle reproche notamment à la direction «des Unes racoleuses, qui tantôt défigurent «Libération», tantôt vont à l'encontre des valeurs qui ont toujours été les siennes», «un traitement éditorial partisan», des «opérations publicitaires contestables». La liste des griefs est longue. «L'équipe de direction s'est surtout souciée d'asseoir son pouvoir plutôt que de se mettre au service du journal», écrivent ainsi les rédacteurs du document. «Un an après l'arrivée de Nicolas Demorand, la greffe n'a pas pris», souligne aussi le texte.
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