Qu'en pensez vous ?Dur, l’après JO. Pendant quinze jours, l’état-major de France Télévisions a eu le moral et les pectoraux à bloc, avec des audiences exceptionnelles pour les Jeux olympiques de Londres. En espérant que cela pourrait doper les ventes d’écrans publicitaires. Mais le retour à la réalité a sonné… et il est brutal.
JO ou pas, l’argent manque
L’effet JO a joué, mais pas assez, comme le démontrent les chiffres délivrés par la société d’étude médias Yacast*.
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Conséquence : il manque « 35 M€ de recettes publicitaires sur le premier trimestre 2012 », confirme-t-on au siège du groupe. Et la rentrée s’annonce « pas encourageante ».
Faire des économies à tous les étages
Pour l’heure, pas de plan de licenciement en vue pour les 10400 salariés du groupe. Mais une cure d’amaigrissement est d’ores et déjà prévue pour les programmes. « Plusieurs émissions vont devoir faire aussi bien à moindre coût, confirme-t-on au siège, en réduisant de 5% à 30% les frais de production. » C’est le cas de « Midi en France », « Tout le monde veut prendre sa place » ou « On n’demande qu’à en rire ».
Un climat lourd
Ces mauvaises nouvelles ont échaudé quelques esprits. Celui de Christophe Beaux notamment, membre du conseil d’administration, également PDG de la Monnaie de Paris. Lors d’une réunion, fin mai, l’homme a fait part de « ses inquiétudes sur les comptes et les perspectives ».
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Et si la réponse à tous ces problèmes venait finalement d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication? Le 17 juillet, elle a déclaré devant la commission des Affaires culturelles du Sénat : « Il faut être sans tabou sur le financement de l’audiovisuel public. Il y a évidemment la question du retour de la publicité ou non après 20 heures. » Une des décisions majeures de Nicolas Sarkozy — une télé publique sans pub en soirée — pourrait être remise en cause.
* Chiffres Yacast, tarifs bruts hors taxes issus des conditions générales de vente des régies.
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