Des ampoules qui font apparaître des informations sur les tablettes des visiteurs. Cette scène deviendra réalité en février au musée du Grand Curtius, à Liège en Belgique. Dédié à l’histoire de la ville, ce grand musée équipe ses locaux en "li-fi" ou "light fidelity". Derrière ce nom, une nouvelle technologie qui permet de transmettre des données grâce à des ampoules LED. "En passant sous les lumières situées au-dessus des oeuvres, explique Fawzi Amri, informaticien au sein du département de la Culture à Liège, les visiteurs verront s’afficher automatiquement des informations sur l’artiste ou son travail". Dans un deuxième temps, le "li-fi" lui permettra d’établir des statistiques. "Grâce à sa fonction de géolocalisation, précise l’informaticien, nous pourrons savoir quelles sont les oeuvres les plus regardées. Cela nous permettra ensuite de réadapter les contenus et les parcours de visites".
Les données sont envoyées par la lumière
Le "li-fi" constitue une nouvelle connexion sans fil et c’est en cela qu’il pourrait devenir un sérieux concurrent pour le wi-fi. Mais quand celui-ci utilise les ondes radio du spectre électromagnétique pour fonctionner, le "li-fi", lui, se sert du spectre optique : les données sont envoyées par la lumière et réceptionnées par des tablettes ou smartphones munis d’un adaptateur. Fort d’un débit bien plus rapide que le wi-fi, "il offre une solution de remplacement alors que les ondes radio pourraient être saturées d’ici quelques années", explique Olivier Bouchet, chef de projet "li-fi" chez Orange. L’envol du marché des ampoules Led qui, d’après une étude réalisée par le cabinet CSIL, d’ici 2020, devraient représenter 60 à 65% du marché européen des ampoules, lui servira de rampe de lancement.
"Les ampoules LED sont équipées d’un modulateur qui permet d’augmenter considérablement leur clignotement, jusqu’à plusieurs millions de fois par seconde, indique Cathy Cantié, responsable de ventes chez Oledcomm, une start-up parisienne spécialisée dans le développement du li-fi.
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A terme, le "li-fi" pourrait équiper les particuliers. C’est la promesse en tout cas que font les différents acteurs de ce nouveau secteur qui rêvent d’une commercialisation grand public dès le second semestre 2015. "C ‘est comme pour le wi-fi, analyse Olivier Bouchet, chef de projet chez Orange. Il a d’abord équipé à la fin des années 90 les halls de gare et les espaces publics, puis les grands groupes. Mais il n’a réellement pénétré dans les maisons des particuliers que dix ans plus tard". Ce d’autant que le "li-fi" a un inconvénient de taille : la connexion se coupe une fois la lumière éteinte ou lorsque l’on ne se situe plus sous une ampoule LED. "C’est pour cela, estime Olivier Bouchet, que cette technologie ne remplacera pas le wi-fi, mais la complétera".
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