Quel enjeu, en 2014, pour les municipales de mars et, au-delà, pour les européennes de juin ?

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Nico37
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Quel enjeu, en 2014, pour les municipales de mars et, au-delà, pour les européennes de juin ?

Message non lu par Nico37 » 26 août 2013, 14:36:50

Quel enjeu, en 2014, pour les municipales de mars et, au-delà, pour les européennes de juin ? par Clémentine Autain (FASE), Pierre Gayral (Les Alternatifs) et Ingrid Hayes (Gauche Anticapitaliste), membres de la coordination du Front de Gauche

Forum lors de l'Université d'été des Alternatifs

Nous partageons bien des aspects de la tribune de Pascal Savoldelli, responsable des élections au PCF, parue dans l’Humanité du 8 juillet. Oui, les élections municipales constituent un premier test politique pour l’équipe au pouvoir. Elles sont structurantes dans la vie politique française à l’échelle de millions de citoyennes et citoyens. Oui, le danger est réel d’une extrême droite revigorée par la mobilisation contre le mariage pour tou-te-s et nourrie par la politique menée par le gouvernement Hollande-Ayrault. Ce dernier piétine jour après jour les repères qui fondent traditionnellement l’identité de gauche, du pacte européen (TSCG) à l’accord sur l’emploi (ANI) en passant par le budget d’austérité, les cadeaux au patronat, le refus de l’amnistie et maintenant la « réforme » des retraites, sans parler de sa pusillanimité face aux affaires, de l’abandon du droit de vote des étrangers.

Le discrédit du pouvoir socialiste s’affirme et se confirme élection partielle après élection partielle. Au nom de cet échec, des voix de premier plan au PS s’élèvent pour plaider l’union de la gauche au premier tour pour garantir l'accès au second, comme si le rejet populaire de leur politique austéritaire n'était pas le problème numéro un et comme si, par le passé, les victoires s'étaient produites à la faveur d'un rassemblement des différentes composantes de gauche au premier tour.


Soyons sérieux. Alors que le Front national et la droite ont fait des élections municipales un enjeu national, le Front de gauche doit viser à changer la donne à gauche, dans l’indépendance vis-à-vis du gouvernement, à faire prévaloir la rupture avec le social-libéralisme.

Ces politiques menées depuis plus de trente ans ont accentué l’exclusion, la précarité et les inégalités dans nos villes au moment même où les collectivités locales se voient imposer des charges accrues sans moyens financiers.

L’acte III de la décentralisation qui se prépare pourrait aggraver les baisses de dotations avec un impact désastreux sur les plus fragiles et sur les politiques locales.

Nous devons marquer notre refus de ces choix et ouvrir un espoir à gauche.

Les prochaines échéances électorales ne seront pas seulement un revers comme la social-démocratie au pouvoir en a traditionnellement connu : les crises que nous traversons et les politiques d’austérité modifient les paramètres de la situation. Leurs effets joueront lors des municipales, que l’on considère l’impact national qu’elles auront inévitablement ou les coordonnées locales.

Dans ce contexte, il y a une urgence et une nécessité : nous devons apparaître clairement comme les défenseurs d’un cap radicalement différent de celui du gouvernement pour constituer un bloc social et politique large, à vocation majoritaire, contre l’austérité, en faveur de la transformation sociale et écologique. Comment le faire en alliance avec le PS dès le premier tour ?

La politique menée par le gouvernement crée des contradictions au sein même des partis qui le composent. Il faut faciliter les alliances avec les équipes militantes, voire les sections locales du PS ou d’EELV lorsqu’elles s’opposent à l’orientation nationale ou quand elles acceptent nos bases politiques si nous sommes chefs de file. Mais l’on sait bien que ce ne sera pas le cas général, et notamment pas dans les grandes villes.

(...)

Au second tour, nous nous mobiliserons pour appeler la population à faire barrage à la droite et à l'extrême droite. Nous proposerons la fusion des listes de gauche contre la droite et l'extrême droite en respectant les votes du premier tour, en refusant toute alliance avec des forces de droite.

Nous ferons tout, c'est l'évidence, pour empêcher le FN de conquérir de nouvelles municipalités. Mais notre tâche principale est celle de faire émerger la possibilité d'une alternative à gauche, contre la résignation et la désespérance. Sinon, qui en profitera, à part l'extrême droite ?

http://alternatifs0726.over-blog.com/qu ... es-de-juin

spitfire
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Re: Quel enjeu, en 2014, pour les municipales de mars et, au-delà, pour les européennes de juin ?

Message non lu par spitfire » 26 août 2013, 15:19:59

Mon espoir: voir tomber les dernières mairies communistes qui ont fait tant de mal à nos banlieues par leur politique urbanistique et fiscale désastreuse.

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wesker
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Re: Quel enjeu, en 2014, pour les municipales de mars et, au-delà, pour les européennes de juin ?

Message non lu par wesker » 31 août 2013, 08:35:54

Oui enfin, les municipalités gérées par l'UMP sont parfois sous tutelle administrative et compte des dizaines de lignes d'emprunts toxiques, tu m'excuseras de promouvoir un projet de gestion qui repose sur la crédibilité, la compétence, le souci, véritable du développement de ma commune plutôt que sur une étiquette partisane dont les représentants n'ont que faire des villes puisqu'ils s'intéressent à une conquête interne en vue de cette fameuse primaire qui leur promise pour les prochaines présidentielles.

spitfire
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Re: Quel enjeu, en 2014, pour les municipales de mars et, au-delà, pour les européennes de juin ?

Message non lu par spitfire » 31 août 2013, 09:04:35

wesker a écrit :Oui enfin, les municipalités gérées par l'UMP sont parfois sous tutelle administrative et compte des dizaines de lignes d'emprunts toxiques, tu m'excuseras de promouvoir un projet de gestion qui repose sur la crédibilité, la compétence, le souci, véritable du développement de ma commune plutôt que sur une étiquette partisane dont les représentants n'ont que faire des villes puisqu'ils s'intéressent à une conquête interne en vue de cette fameuse primaire qui leur promise pour les prochaines présidentielles.
Les emprunts toxiques sont nombreux aussi dans les mairies communistes du 93.

A quelle ville pensez vous quand vous évoquez les municipalités UMP?

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Nombrilist
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Re: Quel enjeu, en 2014, pour les municipales de mars et, au-delà, pour les européennes de juin ?

Message non lu par Nombrilist » 01 sept. 2013, 12:28:51

Au hasard, Corbeilles ?

Nico37
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Re: Quel enjeu, en 2014, pour les municipales de mars et, au-delà, pour les européennes de juin ?

Message non lu par Nico37 » 04 sept. 2013, 10:52:45

Manca alternativa (Fase) se prononce pour des listes du Front de gauche au premier tour 27/08

Les vacances sont presque finies. La rentrée s’annonce douloureuse pour de larges couches sociales. Le chômage s’aggrave, l’investissement productif s’effondre. Ce n’est pas la petite lueur d’une légère reprise de la croissance qui nous permettra d’être optimistes. L’austérité continue.

Pourtant les politiques d’austérité préconisées par la Troïka ont fait partout des ravages. Il suffit de voir la situation de pays comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne. Même le Fmi commence à s’en émouvoir en conseillant à la France d’assouplir un peu sa politique sociale et économique. Le président François Hollande et son gouvernement persistent et signent, en misant sur un hypothétique retour de la croissance dès la fin de 2013. Ils veulent continuer leur politique, maintenir le même cap, celui de la même austérité. Après la ratification du traité budgétaire européen, l’appui à l’accord sur la sécurisation de l’emploi (ANI), les 20 milliards de cadeaux au patronat, les lamentables reculs sur plusieurs dossiers industriels, comme ArcelorMittal, Petroplus, ils s’apprêtent à en rajouter une louche, avec la contre-réforme des retraites, la reprise des privatisations des entreprises nationalisées et l’augmentation de la Tva, dès janvier 2014. Le résultat de cette politique menée depuis maintenant quinze mois se traduit par un profond mécontentement dans le pays, en particulier parmi ceux qui ont contribué à la victoire de François Hollande. La droite en profite pour se refaire une santé, alors qu’elle a une lourde part de responsabilité dans le bilan de ces dernières années. Quant au Front national, il jubile et continue son offensive nauséabonde en s’appuyant sur ses vieux thèmes favoris : l’immigration et l’insécurité. Les coups de menton et les déclarations fracassantes du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, sur ces mêmes thèmes, n’y feront rien. C’est bien connu, on préfère l’original à la copie.

Le parti socialiste mène le pays dans l’impasse. Il est grand temps de changer de cap et mettre en œuvre une politique radicalement nouvelle, solidement ancrée à gauche. Le Front de gauche a un rôle fondamental à jouer dans la construction d’un bloc social et politique que l’on pourrait qualifier d’historique, à vocation majoritaire, contre l’austérité et pour une transformation sociale et écologique.

Comment et avec qui ?

La première phase sera d’unir toutes les composantes du Front de gauche. Ce n’est pas encore tout à fait le cas. Trop d’esprit de boutique ou partisan subsiste. La dernière polémique soulevée par la participation de Maria Guidicelli aux journées de Corté doit nous interroger. Même si les avis peuvent être partagés, les critiques doivent rester constructives et participer d’un respect mutuel appelant à un nécessaire recul. Le pluralisme est une richesse qu’il nous convient d’entretenir intelligemment. Pour notre part, nous travaillerons au rapprochement de toutes les composantes de la gauche de la gauche. Ensuite, nous pensons qu’il est nécessaire de s’appuyer sur le mouvement associatif, mutualiste, sur les jeunes et les retraités, les déçus du parti socialiste et de François Hollande.

Inscrire le mouvement dans la perspective des municipales, des européennes et des régionales

Les prochaines échéances électorales fourniront l’occasion de mobiliser et d’amplifier le bloc social et politique que nous préconisons. En premier lieu les élections municipales. Manca alternativa propose en Corse, là où c’est possible, la constitution de listes du Front de gauche, larges, dès le premier tour. Il ne nous est pas possible dans l’état actuel des choses d’envisager des listes d’union de la gauche, au sens traditionnel du terme, dès le premier tour. Pour une raison évidente. Comment désapprouver une politique menée en plan national par le parti socialiste et s’associer au plan local avec les partisans locaux de cette même politique, contraire aux intérêts des plus larges couches sociales ? Nous ne pouvons pas accepter de cautionner une telle contradiction qui risque de faire de terribles dégâts parmi les électeurs et favoriser la droite et l’extrême droite.

Les listes du Front de gauche s’appuieraient sur un programme clair, résolument tourné vers le social, pour la défense des services publics, la réalisation de logements sociaux, l’amélioration de l’offre publique de santé, la gratuité des transports publics à Bastia et à Ajaccio, la lutte contre la spéculation foncière et immobilière, la création d’emplois utiles et la transition écologique.

Le programme sera le résultat de débats avec les différentes composantes du Front de gauche, les associations, le mouvement social et syndical.

Au second tour, nous appellerons à la constitution de listes d’union de la gauche, sur des bases claires et sans compromission afin de faire barrage à la droite et à l’extrême droite.

Manca alternativa mettra tout en œuvre pour la réalisation de ces objectifs.

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