Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

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Ramdams
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par Ramdams » 29 sept. 2013, 21:05:04

Oui. C'est justement à cause de la centralisation.

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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par Nombrilist » 29 sept. 2013, 21:14:37

"Justement, ne crois-tu pas que si Paris ne venait pas à renflouer les caisses des collectivités mal gérées, les barons locaux se soucieraient davantage de leurs comptes ?"

Je crois que ce que tu n'as pas compris, c'est que Paris tout comme Madrid seront toujours caution des dettes des régions.

freeze
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par freeze » 29 sept. 2013, 21:17:01

est ce que la dette vient d'une mauvaise gestion ou d'autres facteurs ?

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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par Nombrilist » 29 sept. 2013, 21:25:40

Difficile de répondre. La dette en tant que telle n'est pas une mauvaise chose: c'est le moteur de l'économie mondiale. Ce sont les bulles et le surendettement qui posent problème. Nos problèmes actuels ne proviennent pas d'une mauvaise gestion. Parcontre les déboires des régions espagnoles, c'est clairement du au fait qu'ils ont fait n'importe quoi, genre des aéroports qui ont coûté des milliards d'euros et qui ne voient pas passer un avion (ou trop peu).

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Ramdams
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par Ramdams » 29 sept. 2013, 21:27:53

Quels facteurs ? À la rigueur, le seul facteur qui ne peut pas être imputé à la gestion est celui du climat, qui joue sur le tourisme et donc, sur l'activité de la région. Si une région n'est vraiment pas attractive, ni pour les habitants, ni pour l'industrie, c'est qu'elle est destinée à une autre fin. Mais en France, toute région est exploitable. Le pays a cette chance-là.

Pour éviter les disparités entre régions, on peut imaginer un Etat fédéral composé d'autant d'Etats fédérés qu'il y a de départements en France, avec un statut particulier pour Paris intra-muros. C'est le choix de la Suisse qui, malgré sa petitesse, a 26 cantons fédéraux (contre 16 Länder allemands).

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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par freeze » 29 sept. 2013, 21:37:50

Ramdams » 29 Sep 2013, 21:27:53 a écrit :Quels facteurs ? À la rigueur, le seul facteur qui ne peut pas être imputé à la gestion est celui du climat, qui joue sur le tourisme et donc, sur l'activité de la région. Si une région n'est vraiment pas attractive, ni pour les habitants, ni pour l'industrie, c'est qu'elle est destinée à une autre fin. Mais en France, toute région est exploitable. Le pays a cette chance-là.

Pour éviter les disparités entre régions, on peut imaginer un Etat fédéral composé d'autant d'Etats fédérés qu'il y a de départements en France, avec un statut particulier pour Paris intra-muros. C'est le choix de la Suisse qui, malgré sa petitesse, a 26 cantons fédéraux (contre 16 Länder allemands).
même si toutes les régions sont exploitables tu as des différences de richesses entre régions
il suffit de voir les disparités entre la picardie et l'idf par exemple avec le double de pib de région par habitant pour l'idf
ensuite peut on comparer la suisse a la france ?

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Ramdams
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par Ramdams » 29 sept. 2013, 21:45:09

Des cantons suisses ne vivent pratiquement que d'agriculture. Il peut en être de même pour la France, non ?

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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par freeze » 29 sept. 2013, 21:54:43

Ramdams » 29 Sep 2013, 21:45:09 a écrit :Des cantons suisses ne vivent pratiquement que d'agriculture. Il peut en être de même pour la France, non ?
l'agriculture suisse est encore plus subventionné et protéger qu'en europe

Nico37
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par Nico37 » 29 sept. 2013, 23:04:44

freeze » Dim 29 Sep 2013 - 20:47 a écrit :avant de parler de gestion de régions il faudrait que les régions soient égalitaires dans leur richesses ce qui n'est pas le cas il me semble
A tout le moins. Et ce n'est pas des économies de bout de ficelle qui règleront le niveau d'imposition...

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artragis
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par artragis » 07 oct. 2013, 20:20:10


Mon passage au Blend Web Mix m’a un peu secoué la caboche. Déjà je me suis vu aller dans les salles « business » et « entrepreneur », moi qui n’ai toujours juré que par la technique. Ça me fait un peu drôle.

Mais aussi j’ai entendu les orateurs dire que la France était un des meilleurs endroits pour commencer et pour placer sa R&D. Ça a commencé dès le début et ça ne s’est pas arrêté avant la fin. On ne parle pas d’un seul intervenant isolé mais de l’essentiel de la scène, avec des entrepreneurs chevronnés et business international.

Donc voilà, j’ai entendu ces gens dire que la France était un bon pays pour les startups, que les ingénieurs (informatique) n’y étaient pas chers, que nous avions de l’aide et des subventions, que nous avions en parallèle assez peu de concurrence, et de très bonnes infrastructures. Et… pour finir de mettre une baffe à ceux qui râlent continuellement sur cette France qui empêche tout business, on y a même entendu que la fiscalité y était avantageuse. Oui Messieurs-dames.

Alors quelques rappels :

Oui on paye pas mal de charges sur les salaires, mais comparé à un salaire de développeur sur une côte des États-Unis, le coût final reste encore facile deux fois moins cher, peut être trois fois moins si on prend en compte l’environnement autour du développeur.
Oui il est un peu plus difficile de licencier en France (un peu seulement, pour quelques poignées d’ingénieurs, on trouve des solutions) mais la loyauté est là en retour, et les employés français sont dans les plus productifs.
Oui personne ne veut payer des impôts et taxes, et il y aura toujours un pays où ce sera moins élevé, mais en retour on a des infrastructures, un niveau d’éducation moyen et des aides que n’ont pas la plupart des pays

Visiblement amorcer aux États-Unis c’est juste un ordre de grandeur plus coûteux qu’en France si on en croit ceux qui ont essayé dans les deux pays. Voilà pour les idées reçues.

Des fois il faut aussi jeter notre côté râleur et essayer de voir un peu plus loin.
https://n.survol.fr/n/entreprendre-en-france
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par artragis » 07 oct. 2013, 20:23:42

Combien ça coûte de créer une entreprise les deux premières années ?

Voilà un article que j’aurais aimé trouver il y a deux ans quand nous avons pris la décision de fonder Effervea sarl. Et pourtant, je me souviens avoir cherché, et n’être toujours tombé que sur des discours du type « ça dépend », avec aucun chiffre en face… Alors oui, ça dépend, mais au moins voici un exemple concret et vécu. Si d’autres veulent venir le compléter, ce sera avec grand plaisir ! J’ai donc repris nos comptes maintenant que notre deuxième bilan est bouclé, et voilà ce qu’on y trouve. Il s’agit d’un résumé des deux premières années uniquement !

Avertissement : les chiffres donnés ci-après sont communiqués à titre indicatif et peuvent ne pas s’appliquer à votre situation. Surtout, il sont susceptibles d’évoluer, à la hausse comme à la baisse. Dans tous les cas, demandez conseil à votre expert comptable et faites vous accompagner ! Tous les prix s’entendent hors TVA. Nous sommes en exercice décalé avec un bilan au 30 juin, et un premier exercice comptable de 11 mois.
La création

Au démarrage, il y a la rédaction des statuts de l’entreprise, leur dépôt au greffe du tribunal de commerce, et la publication dans un journal officiel. En ce qui nous concerne, la rédaction nous a été offerte, le dépôt a coûté 70,20€ et la publication 151,26€. Donc oui, concrètement, on peut créer une société en France avec moins de 300€. Je ne vous le conseille pas néanmoins. Ces frais sont d’ailleurs détaillés (et commentés) sur le site de l’APCE.

A l’époque, nous avions aussi dépensé 200€ de dépôt de marque à l’INPI. De notre point de vue, c’est probablement l’argent que nous avons le plus mal dépensé de notre vie, mais d’autres trouveront peut-être cela utile. A l’heure du net, si votre nom de domaine, les réseaux sociaux, et la recherche google vous annoncent le champ libre, c’est probablement tout ce qu’il vous faut !
Les frais fixes

A l’époque toujours, il a fallu choisir une banque. J’ai alors découvert effaré la difficulté à trouver une banque qui communique ses tarifs professionnels de façon claire et transparente. Nous avons donc opté pour la filiale en ligne d’une banque internationale « de prestige » et qui possédait de ce fait un tarif public. Il nous en a coûté 20€ par mois pendant près d’un an, jusqu’à ce que le tarif augmente à 22€. De ce côté, rien à redire, ni en positif, ni en négatif. Nous sommes satisfaits du service, sans trop en demander, et savons que nous n’aurons aucun soutien en cas de besoin. Si vous anticipez des « questions d’argent », peut-être devriez vous passer un peu plus de temps que nous à choisir votre banque, et surtout votre conseiller bancaire…

L’autre chose dont nous ne pouvions pas nous passer c’est notre hébergement web. De ce côté là, nous avons fait le choix dès le départ de prendre un serveur dédié, ce qui revient entre 30€ et 50€ par mois selon l’offre du moment et vos besoins. Evidemment, il existe (depuis ?) des alternatives encore moins chères, voire gratuites, comme Heroku et consorts. Sans oublier vos noms de domaines. A noter qu’OVH propose une offre très intéressante avec son pack « AllDom » qui permet de prendre toutes les extensions d’un domaine à un prix réduit.

Les frais fixes peuvent donc être réduits au minimum, et comptent pour environ 1000€ par an. Cela en supposant que vous n’avez pas de bureau, ne voyagez pas, ne payez pas votre accès au net ou votre téléphone, n’avez aucun outil payant de type CRM, pas de fournisseurs, etc. On parle vraiment du strict minimum !
Le RSI

Là on attaque le gros du problème. Dans notre cas, le RSI nous a fait un cadeau empoisonné, puisqu’il a mis plus d’un an avant de commencer à nous réclamer les cotisations que nous lui devions. Et à partir de ce moment là, il ne nous a plus jamais lâché ! J’ai une compréhension assez limitée du fonctionnement du RSI, de son rôle et de son utilité. Je connais d’ailleurs assez peu de gens qui en comprennent le fonctionnement. Et c’est donc là le moment où le conseil d’un comptable devient nécessaire. Ce que j’en ai retenu, c’est qu’en sarl, dès la création de l’entreprise, le RSI vous demandera des cotisations sur la base de revenus fictifs (par absence d’historique), qui seront régularisées deux ans plus tard (si vos revenus sont inférieurs à la base de calcul), et qui possèdent de toute façon une base forfaitaire, c’est à dire que même si vous n’avez aucun revenu, vous paierez quand même le minimum, soit bien plus que zéro.

Oui, personnellement, je pensais naïvement que tant qu’on n’avait pas de revenus on ne payait pas d’impôt ou autres taxes et charges, vous savez, de façon à laisser le temps l’entreprise de se développer. Mais j’étais naïf. Toujours est-il que mes cotisations provisionnelles de l’année 2012, calculées sur une base forfaitaire, et régularisées sur la base de mon revenu réel 2012, un jour, se montent à 4788€. Yep. Et je vous fais cadeau des majorations pour pénalités de retard, et du temps passé à les appeler, mettre en place un échéancier, et recevoir quand même les relances amiables, derniers avis avant poursuites, et mises en demeure…

cotisations-2012



Au final, à ce jour, sachant que la période 2011 a déjà été régularisée, le RSI m’aura demandé 5916€ en deux ans (toujours sans compter les majorations et le stress ^^). A noter que du côté de mon associé Sébastien, le tableau est un peu moins noir, puisque lui a bénéficié de l’ACCRE, qui consiste en une exonération de charges sociales pendant un an. Cela ne vous dispense pas de tout, mais permet de réduire la note par 10, et de passer d’environ 3000€ à 300€ la première année. Le tout par personne. Maintenant, qu’est-ce qui a permis à Sébastien d’être éligible à l’ACCRE et pas moi restera à tout jamais un mystère pour nous.
Les finitions

En rédigeant mon article, j’ai failli omettre la CFE ! Cette autre taxe magique, dont je serais bien incapable de vous dire comment elle est calculée, qui la touche, et à quoi elle sert. La Cotisation Foncière des Entreprises a récemment fait parler d’elle surtout auprès des Auto-entrepreneurs, et notamment ceux qui ne réalisaient aucun chiffre d’affaire et qui se sont retrouvés à devoir la payer quand même. Dans notre cas, malgré la domiciliation officielle dans le bureau de 15m carrés de mon appartement, elle s’est montée à 751€ par an, soit le minimum forfaitaire à Bordeaux si je ne m’abuse. Elle varie en fonction du lieu de domiciliation de votre entreprise, et doit probablement être réduite – comme les charges sociales – si vous avez la bonne idée de vous installer en zone franche.

A tout cela s’ajoute une dernière dépense, qui – je me répète – me semble indispensable : l’expert comptable. Car chaque année vous devez réaliser votre bilan et déposer vos comptes. Chez le notre, il en coûte 1000€ pour la réalisation, et 400€ pour le dépôt. Au bout d’un an, avec deux associés, et dans l’hypothèse sans ACCRE (qui ne vaut que la première année de toute façon), on arrive donc à une fourchette entre 8000€ et 10000€ par an pour faire exister une entreprise, à ne rien faire, sans payer personne. Alors mieux vaut commencer à y faire des choses, avant même que l’entreprise ne soit créée !
http://www.effervea.com/blog/2013/09/co ... es-annees/
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par El Fredo » 07 oct. 2013, 20:45:37

Que les ingénieurs informaticiens soient bon marché en France, je n'en doute pas une seule seconde quand je vois le pognon que je me ferais si je devais partir à l'étranger icon_mrgreen
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par fab380 » 09 oct. 2013, 00:56:17

El Fredo » 29 Sep 2013, 20:31:46 a écrit :
Nombrilist » 29 Sep 2013, 19:04 a écrit :Si les régions étaient autonome, ça donnerait l'effondrement de l'Espagne. Perso, je n'en veux pas.
Un peu rapide comme raisonnement, ça pourrait tout aussi bien donner l'Allemagne.
Je connais mal l'Espagne, mais je ne crois pas non plus que les difficultés économiques de l'Espagne soient le fait de l'autonomie de ses régions. Ce serait plutôt lié à un retard de développement économique qui vient de loin.
En revanche, la décentralisation a sans doute eu un effet inflationniste sur le nombre de fonctionnaires en France et donc alourdi la fiscalité, c'est le fameux mille feuille qui comme on le sait n'est pas une pâtisserie connue pour ses vertus diététiques.
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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par Nombrilist » 09 oct. 2013, 09:20:48

"Je connais mal l'Espagne, mais je ne crois pas non plus que les difficultés économiques de l'Espagne soient le fait de l'autonomie de ses régions. Ce serait plutôt lié à un retard de développement économique qui vient de loin."

Non, le problème de l'Espagne, c'est le développement anarchique du territoire, sans aucune vue d'ensemble, et c'est lié à l'autonomie des régions. Par exemple, chaque région a voulu son aéroport faramineux à plusieurs milliards d'euros (un peu comme si chaque département français avait un aéroport). Elles se sont endettées massivement et certains aéroports sont déserts. Et il y a d'autres exemples.

http://blogs.rue89.com/ibere-espace/201 ... ons-226147

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Re: Le "ras-le-bol fiscal" invité des municipales

Message non lu par El Fredo » 09 oct. 2013, 09:42:21

Les problèmes de l'Espagne tiennent plus à l'afflux massif de capitaux étrangers venu alimenter les différentes bulles spéculatives qu'aux vices supposés de l'autonomisme régional. Tout cet argent aurait fini quelque part de toute façon, autonomie ou non.
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