Qu'en pensez vous ?Pas facile tous les jours d'être de droite à Clermont-Ferrand ! Ville au passé industriel, berceau des Michelin et des luttes sociales, la capitale auvergnate n'a connu que trois maires en soixante ans : Gabriel Montpied (1944-1973), Roger Quilliot (1973-1997) et l'actuel premier magistrat sortant, Serge Godard. Tous socialistes. Élus et réélus confortablement, ils n'ont jamais laissé la moindre chance à leurs challengers de droite, à l'exception notable de 1995, lors d'un combat de titans entre Valéry Giscard d'Estaing et Roger Quilliot. La seule fois où l'hôtel de ville a vacillé, pour finalement rester aux mains de l'ancien ministre du Logement de François Mitterrand à quelques centaines de voix près.
Depuis ? RAS ! L'opposition se ridiculise à chaque scrutin par des scores pathétiques et des querelles de boutiquiers qui découragent les militants les plus exaltés. Quant à Serge Godard, le maire sortant, qui passe pourtant pour un homme peu charismatique - mais chaleureux et apprécié -, il vient de clore une longue promenade de santé électorale qui aura duré la bagatelle de dix-sept ans.
Six listes de gauche
Mais à bientôt 78 ans, le vieux lion va se retirer, "sans regret". "J'ai accompli mon devoir. J'ai transformé la ville. C'est ma plus grande fierté", revendique-t-il. Son trône intéressait pas moins de six candidats socialistes, dont quatre élus sortants, obligés d'en passer par des primaires pour se départager. Olivier Bianchi (43 ans) a remporté l'adhésion très large des militants socialistes. Une première étape dans son début d'ascension. L'actuel adjoint à la culture ne crie pourtant pas victoire, même si tous les sondages le donnent largement favori.
(...)
Encore faudrait-il que la droite trouve enfin son propre tempo. La rivalité entre les deux acteurs principaux a d'abord donné lieu à des passes d'armes fratricides bien peu engageantes pour l'électorat. Après plusieurs mois de négociations, de coups bas, de piques et de menaces, la droite a abouti à une "entente cordiale", un tandem improbable, pour dire vrai. Jean-Pierre Brenas, élu d'opposition tendance "droite sociale" et issu de la société civile (il est dentiste), portera les couleurs de l'UMP après s'être disputé le leadership avec le célèbre avocat Gilles-Jean Portejoie, divers droite mais surtout ex-premier adjoint du maire sortant, passé dans l'autre camp depuis.
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Clermont, l'éternelle ville de gauche ?
- politicien
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Clermont, l'éternelle ville de gauche ?
Bonjour,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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Re: Clermont, l'éternelle ville de gauche ?
Oui, c'est comme Lille qui n'a connu depuis le XXe siècle qu'un seul maire conservateur, de 1904 à 1919.
Cela dit, Clermont-Ferrand a une petite partie ancrée à droite, à l'ouest. La troisième circonscription du Puy-de-Dôme était jusqu'en 2012 détenue par les Giscard d'Estaing père et fils. L'inconnue reste le FN, qui arrive à fédérer aussi bien les couches populaires que plus aisées.
Cela dit, Clermont-Ferrand a une petite partie ancrée à droite, à l'ouest. La troisième circonscription du Puy-de-Dôme était jusqu'en 2012 détenue par les Giscard d'Estaing père et fils. L'inconnue reste le FN, qui arrive à fédérer aussi bien les couches populaires que plus aisées.
- wesker
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Re: Clermont, l'éternelle ville de gauche ?
Ce type de bastion existe, il y a des raisons historiques, sociologique, culturelles, et politiques parfois. Enfin, il n'est pas impossible qu'une liste rassemblement bleu marine puisse s'y implanter; à la fois en raison de l'espace politique existant pour un électorat, déçu des socialistes mais ne pouvant se résigner, se résoudre à confier la gestion à une droite qui est incapable de s'organiser, de se positionner et de s'entendre en dehors d'une alliance de circonstances entre des individus que tout oppose.
- Baltorupec
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Re: Clermont, l'éternelle ville de gauche ?
Clermont-Ferrand est historiquement la fusion de la ville de Clermont et de la ville de Montferrand. Montferrand est toujours un quartier, si je ne me trompe pas plus ancré à droite. J'y ai vécus deux ans, et j'ai beaucoup apprécié la ville, cependant je ne peux pas réellement m'exprimer sur la gestion de la ville bien que je l'ai trouvé agréable.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: Clermont, l'éternelle ville de gauche ?
Le PS contraint de s'allier au Front de gauche GENEVIÈVE COLONNA D'ISTRIA 25/03
Y aurait-il le feu à la maison socialiste à Clermont-Ferrand ? Il faut croire que les résultats du premier tour dans la capitale auvergnate n'étaient pas vraiment ceux attendus par le favori des sondages, Olivier Bianchi (PS). Avec "seulement" 30,99 % des voix, le prétendant à la mairie est certes encore le favori du scrutin de dimanche prochain, mais avec un Front national à 12,5 % et une UMP à 25 %, la donne a changé.
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- wesker
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Re: Clermont, l'éternelle ville de gauche ?
Précisément, y compris dans les bastions traditionnels de la gauche, sociale démocrate, les difficultés électorales et la déception s'expriment. Ces derniers, trop sourds aux attentes et exigences de leurs citoyens se voient, par les urnes contraints à négocier avec des forces politiques en vue de préserver certains mandats.
C'est une bonne chose et cela permets, à la démocratie d'être dynamique, reflète une attente, aussi des électeurs à laquelle les sociaux démocrates doivent répondre, et la nomination de Valls au poste de Premier Ministre aurait des conséquences et serait un signal négatif envoyé aux électeurs.
La bonne nouvelle et l'enseignement de ces élections est, que l'appartenance à la droite ou à la gauche, les bastions, ou considérés comme tels n'ont plus de réalités et peuvent subir l'expression démocratique populaire et c'est une trés bonne chose.
C'est une bonne chose et cela permets, à la démocratie d'être dynamique, reflète une attente, aussi des électeurs à laquelle les sociaux démocrates doivent répondre, et la nomination de Valls au poste de Premier Ministre aurait des conséquences et serait un signal négatif envoyé aux électeurs.
La bonne nouvelle et l'enseignement de ces élections est, que l'appartenance à la droite ou à la gauche, les bastions, ou considérés comme tels n'ont plus de réalités et peuvent subir l'expression démocratique populaire et c'est une trés bonne chose.
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