Les écolos ont joué l'unité ce week-end. Réunis en conseil fédéral, ils ont pris soin d'éviter les affrontements et désigné les 13 têtes de liste pour les prochaines régionales. Mais les clivages sont toujours présents.
Europe-Écologie-Les-Verts, avant le PS et le Front de gauche, a officiellement investi la totalité de ses têtes de liste pour les élections régionales de décembre prochain. Les écolos, qui souffrent d'une série de mauvais résultats dans les urnes et pâtissent des affrontements individuels et des différences de ligne, ne veulent pas perdre de temps. Ils savent que le calendrier des élections pourrait leur donner un coup de pouce. «Avec la conférence environnementale qui commence en novembre, c'est un moment où nos idées seront débattues par l'ensemble de la société, où on apparaîtra légitimes pour apporter des réponses», veut croire David Cormand, en charge des élections, qui annonce un objectif légèrement en dessous des 10%, contre 12,8% en 2010.
À l'issue d'un week-end de débats, le parti a désigné ses 13 têtes de liste pour les régionales: 7 femmes et 6 hommes*. Même dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Paca, où le vote FN est fort, les écolos ont décidé de partir seuls. «Dans le Nord, des discussions auront lieu jusqu'en septembre, les choses ne sont pas figées», avertit la secrétaire nationale Emmanuelle Cosse, qui vient officiellement d'être investie en Ile-de-France. Idem en Paca, où une alliance dès le premier tour n'est pas à exclure. En Rhône-Alpes-Auvergne, où une motion de rassemblement a été adoptée en avril, un projet commun avec des mouvements de la gauche alternative pourrait émerger d'ici l'été.
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Certains cadres pro-Hollande ne cachent pas leur méfiance. «Les motions adoptées dans les régions sont très floues sur les question des accords. Je crains qu'il y ait des alliances dans le dos des militants», peste l'un d'eux, qui reste à l'écart des prises de parole. Il s'énerve: «On n'a même pas tiré le bilan des départementales, alors que certains candidats écolos ont refusé de se rallier au PS au second tour, même quand il était opposé au FN!»
Le risque de scission
Les problèmes sont loin d'être réglés. «Il y a des gens qui refusent de discuter», se désole la secrétaire nationale du parti. Elle admet devoir composer avec certains écolos au bord de la rupture. «Parmi les partisans d'un retour au gouvernement, mais aussi parmi ceux qui préfèrent des alliances plus à gauche, certains veulent la scission», admet celle qui voudrait mettre fin à la «guérilla interne». «Il y a une lassitude dans le parti».
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