Manuel Valls a vivement répliqué lundi soir à Nicolas Sarkozy, l'accusant de n'avoir "ni nerfs, ni colonne vertébrale, ni convictions" et dénoncé les "solutions dangereuses et insensées" de l'extrême droite, lors d'un meeting à Evry (Essonne) où l'accent a été mis sur l'impérieuse unité de la gauche et des écologistes avant les départementales. "Ce n'est pas un duel de personnes, ce n'est pas un duel de coqs à distance de quelques kilomètres. C'est un combat pour le pays", a lancé le Premier ministre devant plusieurs centaines de personnes lors d'un meeting de soutien à Jérôme Guedj, président du conseil général de l'Essonne et candidat à sa réélection, qui affronte Georges Tron (UMP), l'ancien secrétaire d'État renvoyé aux assises pour viols et agressions sexuelles.
Le même soir, à quelques kilomètres de là, Nicolas Sarkozy, le président de l'UMP, était venu à Palaiseau soutenir Georges Tron, et l'ancien président de la République s'est livré à une critique en règle de l'action de François Hollande et de Manuel Valls. "Nicolas Sarkozy m'a demandé de garder mes nerfs, c'est un spécialiste de la question (...) Mais, quand il est incapable de choisir entre l'extrême droite et les républicains, entre le Front national et la gauche, il démontre que, non seulement il n'a pas de nerfs, mais qu'il n'a ni colonne vertébrale ni convictions", a lancé Manuel Valls, suscitant des rires dans la salle.
"Il faut être à la hauteur de la situation" (Manuel Valls)
Nicolas Sarkozy a ironisé ces derniers jours sur les envolées et les charges de Manuel Valls à l'encontre de l'opposition. "Il faut être, Nicolas Sarkozy, à la hauteur des enjeux (...) Ce que je demande à tous les responsables politiques, c'est d'être à la hauteur de la situation", a insisté Manuel Valls en soulignant l'importance des scrutins des 22 et 29 mars. "Aujourd'hui, la droite française est sans vision, a-t-il accusé. Quand on veut le bien de son pays, on ne se donne pas pour seul programme celui de défaire systématiquement ce qui a été fait. On n'organise pas le grand recul en arrière."
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Qu'en pensez vous ?Lors d'un meeting à Palaiseau (Essonne), ce lundi soir, Nicolas Sarkozy n'a pas hésité à étriller François Hollande et Manuels Valls. Ce dernier tenait d'ailleurs une réunion publique à quelques kilomètres de là, dans son fief d'Évry. Devant un millier de personnes, l'ex-chef de l'État, venu soutenir Georges Tron, a raillé M. Valls et sa réunion publique avec Jérôme Guedj, président du conseil général de l'Essonne et l'un des frondeurs du PS. Les députés frondeurs, en menaçant de voter contre la loi Macron, ont poussé le Premier ministre à recourir au 49.3.
Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro deux du parti, et Georges Tron, candidat UMP aux départementales, étaient présents. M. Tron, qui doit être jugé aux assises pour viols et agressions sexuelles et a été sévèrement taclé par M. Guedj, a rappelé qu'il bénéficiait de la présomption d'innocence. Les critiques de Jérôme Guedj "laissent pantois", a-t-il dit, répétant qu'il était "innocent" de ce dont on l'accusait.
"Il n'y a plus de majorité"
"C'est une réunion bien singulière" que celle d'Évry, "c'est un meeting en commun de gens qui n'ont plus rien en commun", a ironisé M. Sarkozy. "Ils se rassemblent le temps de la campagne (...) ça leur tient chaud. Manuel Valls, entouré des frondeurs et des communistes, ça ne donne pas envie d'y aller !" "Il n'y a plus de majorité, ils ne croient plus en rien, même pas en eux-mêmes. La France n'est plus gouvernée puisque M. Valls préfère l'excès des mots, des états d'âme, de la fébrilité, là où les Français attendent désespérément du sang-froid, de l'action et des résultats", a-t-il ajouté.
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