François Hollande en campagne pour 2017 ?

[politicien]

Le chef de l'Etat mûrira sa décision de candidature pendant l'été. S'il n'est pas candidat ou s'il est battu en 2017, il ne fera ni comme Giscard, ni comme Sarkozy, qui ont tenté de revenir. Il se mettra « en retrait » de la vie politique.

De notre envoyée spéciale à Rio

C'est le dernier été avant la présidentielle, peut-être le dernier été à l'Elysée. Ce sont, quoi qu'il en soit, deux semaines décisives pour François Hollande, avant le tourbillon de la rentrée politique. Le chef de l'Etat, qui est rentré samedi de Rio où il a défendu la candidature de Paris pour les Jeux de 2024, restera aux aguets pendant cette «pause» estivale: il tiendra deux conseils de sécurité les 11 et 17 août et fera un ou deux déplacements en France, notamment en Corrèze, jeudi prochain.

(...)

Une candidature qui fédère
Toujours aussi impopulaire, critiqué par la droite et contesté dans sa propre famille politique, François Hollande, qu'aucune enquête ne qualifie pour le second tour, assure qu'il ne prendra pas sa décision en fonction des sondages. Même si, pour l'heure, c'est un scénario proche du 21 avril 2002 (avec une élimination du candidat de gauche dès le premier tour) qui se dessine. «C'est une question (le risque d'élimination au premier tour, NLDR) qui peut être posée à tout candidat», observe Hollande, qui n'est pas persuadé que le FN arrivera au deuxième tour. «Est-on candidat pour témoigner, figurer, affirmer ses positions, ou est-on candidat pour gagner?, poursuit-il. Pour arriver au second tour, il faut éviter une multiplication de candidatures et construire une candidature qui fédère».


Le chef de l'Etat semble toujours croire qu'il demeure un point d'équilibre pour la gauche et qu'il est le seul à pouvoir faire la «synthèse» sur un certain nombre de sujets clivants, dont l'Europe. Alors qu'à gauche, Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron ne cachent pas leur désir de se présenter en 2017, François Hollande fait mine de ne pas s'en inquiéter: «Certains marchent en hauteur (Montebourg fait l'ascension du Mont Beuvray chaque année, NDLR), d'autres horizontalement (Macron, qui a créé son mouvement En marche!), d'autres de côté… Bref, chacun prend ses chemins…», ironise le président, qui ne croit pas que la période «historique», marquée par le terrorisme et les incertitudes (Brexit, etc.), soit propice à la multiplication des tours de chauffe électoraux. «La réalité s'impose, analyse le président. La réalité, c'est qu'on ne fait pas de la politique pour faire un petit tour mais pour arriver à un résultat. Si nous étions dans une période sereine, calme, avec une économie dynamique, des candidatures pourraient s'échauffer mais on n'est pas dans n'importe quelle période.»

Hollande assure qu'il ne déterminera pas non plus son choix de briguer un deuxième mandat en fonction du candidat de la droite. «Ça ne changera pas la réalité, argue-t-il, à savoir que la droite aura un seul candidat. C'est la force des primaires. C'est pourquoi je n'ai jamais écarté par principe toute initiative politique qui fait qu'au final, il y aura moins de candidatures.»

Il n'y a pas de candidat de droit divin. À chaque fois qu'un candidat a voulu faire le président, il n'a jamais été président
François Hollande, dans l'avion qui le ramenait de Rio samedi


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http://www.lefigaro.fr/politique/2016/0 ... r-2017.php

[Clavier56]

Il n'a pas tort...
Personne à gauche n'est favori dans les sondages, ni pour figurer au premier tour et encore moins au second !
il peut encore rassembler sans épouvanter pouquoi donc se priver de rêver !
et puis il y a la suite ;...les législatives avec la perspective de disparaître complètement à l'occasion d'un nième "front républicain"
2017 sera le chant du cygne du PS
mais pépère croit en sa bonne étoile, il osera tout et c'est même à cela qu'on le reconnait ......

[Hector]

La gauche modérée n'a en effet guère d'alternative à François Hollande, aucun candidat dont on pourrait dire aujourd'hui qu'il ferait mieux au soir du 1er tour. La chance de Hollande est d'essayer de faire un coup genre Chirac en 2002 en manoeuvrant astucieusement sur l'échiquier politique en cas de victoire de Sarkozy à la primaire de droite et du centre.

[Nombrilist]

Hollande n'a aucune chance. Il se ferait même battre par Mélenchon.

[wesker]

On mesure la qualité d'un responsable politique non pas à sa détermination ou à sa volonté de se maintenir aux affaires mais à structurer une famille politique et à permettre au pays, finalement de bénéficier d'un débat sur sa situation, sur des solutions nouvelles qu'il conviendrait de lui appliquer.

Concernant Hollande, j'ai le sentiment qu'ayant été élu pour mener une politique différente de celle de Sarkozy, et d'obtenir des résultats, en matière d'emplois, je ne crois pas que ces attentes aient été satisfaites pour nombre de citoyens y compris partisans du PS, dès lors, s'il se préoccupe davantage de l'avenir que de sa volonté de démontrer, une fois encore sa capacité d'incarner un équilibre fragile au sein d'une famille politique dont il a assumé la ligne démocrate, lors de la nomination de Valls au poste de Premier Ministre, puis de Macron, comme ministre de l'économie !

Mais bon, à chaque structure politique, aussi d'assumer ses candidats, et ses représentants, ainsi que son positionnement et la teneur de son projet, en l'occurrence, je crois que poursuivre dans cette voie ne me semble pas être, pour le PS, la manière appropriée d'unir, de fédérer une nouvelle majorité, même si la perspectives d'un retour aux affaires de Sarkozy peut susciter un regain de mobilisation d'électeurs ne souhaitant pas renouer avec l'exaltation des crispations, des tensions, des clivages et une conception, jugée malsaine de la pratique du pouvoir.

Mais doit on se satisfaire de tels votes d'opposition, de rejet, des partisans déçus d'une famille politique contre les partisans revanchard d'une autre ? Je ne le crois pas et espère, considère qu'il n'est que temps d'un renouvellement, mais aussi d'un rajeunissement de la classe politique ne pouvant plus nous satisfaire de vieux barbons n'ayant vécu que de politique et imposant aux jeunes générations, les idées qu'elles doivent défendre, tant à gauche qu'à droite.

[Georges]

Si Hollande et est réélu ce ne sera pas grâce à son bilan, mais grâce au programme du candidat de droite qui sera franchement antisocial.

[Hector]

Hollande n'a aucune chance. Il se ferait même battre par Mélenchon.

C'est possible si tu raisonnes sur les sondages du moment. Mais Hollande est au pouvoir, il est soutenu par un parti structuré et c'est un homme fin et rusé à défaut d'être le chef dont la France a besoin. Je le crains autant que j'ai craint Miterrand ou Chirac, et nombre de supporters de Mélenchon ou Sarkozy devraient préparer des stocks de mouchoirs.

[Nombrilist]

Là où je suis d'accord avec toi, c'est que la seule chance pour Hollande de gagner, c'est que Sarkozy se présente et que Bayrou aussi. Les voix de droite seraient alors très divisées. Mais Mélenchon aurait alors aussi toutes ses chances et il rencontrerait Le Pen au second tour...

[wesker]

Si Sarkozy, comme c'est prévisible, est candidat pour sa famille politique, ses thèses néoconservatrice et les lignes anxiogènes de son projet, auront pour conséquence une mobilisation de citoyens qui, pourtant contestent et ne se reconnaissent pas dans la politique de Hollande.

Et pour peu qu'il y ait, à droite, une voie courageuse pour oser s'ériger en alternative au retour de Sarkozy aux affaires, soucieux de préserver le pays de ces volontés de fractures, de crispations et, aussi, d'incertitudes économiques, Hollande pourrait paraître, finalement comme un équilibre au sein d'une gauche déçue !

C'est, pour cette raison que, tant pour le pays que pour une famille politique, j'ai considéré que le retour de Sarkozy à la présidence de ce parti n'était pas une bonne nouvelle...et chacun aura compris que je ne suis pas particulièrement enthousiaste à l'idée de le voir, à nouveau être en situation d'entrer en responsabilité présidentielle et à vouloir "Trumpiser", "Bushiser" une famille politique

[hérisson]

[politicien]

Bonjour,

Ils sont soulagés. Depuis le discours de jeudi, les proches du chef de l’État ont retrouvé "la bête de combat qui a fini d’hiberner".

"Oufffffff", s'exclament, en forçant sur les "f", ces ministres et ces élus qui, quoique hollandais, commençaient à désespérer du Président. "Ça fait du bien", se disent-ils désormais les uns aux autres en se tapant sur l'épaule. "Ça" : le "discours de Wagram", ainsi pompeusement baptisé à l'Élysée, où l'on espère que, bientôt, on expliquera que "tout a recommencé là".

Jeudi, salle Wagram donc, à Paris, François Hollande a enfin rassuré les siens. "Il fallait s'adresser aux nôtres pour qu'ils voient que j'étais là et bien là", a-t-il déclaré à ses collaborateurs après son allocution. "Les nôtres", c'est ainsi qu'il aime à dire. Il ne pouvait plus attendre pour répondre au "hé oh" martelé à tue-tête - et dans le vide - par ses amis, au premier rang desquels Stéphane Le Foll. Parce qu'il ne faut pas s'y tromper : leur "hé oh la gauche" était en fait un "hé oh Hollande". Une exhortation à leur prouver que "la bête de combat avait fini d'hiberner", dixit l'un de ses visiteurs. Le chef de l'État estime avoir réussi. Dans les attaques contre Nicolas Sarkozy, il est allé plus loin que ce dont il était convenu avec ses conseillers. Autant l'anaphore sur les "arguties juridiques" figurait dans les premières versions du discours, autant ils lui avaient déconseillé le "gros coup de patte" - selon leurs mots - sur la présomption d'innocence.

Le soir même, Hollande dînait en tête à tête avec Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l'Élysée, qui, dira-t-il, "ne l'avai[t] pas vu aussi en forme depuis longtemps". Jouyet a trouvé son ami (et patron) "galvanisé". Content d'avoir "pris des risques", oui, des risques. Celui d'oser, pour une fois, être frontal et binaire, en opposant "l'idée de la France" à l'identité. Celui, aussi, de clarifier sa position sur la laïcité et l'islam, ce qu'il n'avait jamais fait. Celui, enfin, de truffer de sarcasmes politiques un discours qui se voulait grave et régalien. "La droite a fait le choix de la primaire, ils se découvrent, je leur réponds, exposera dans la foulée le chef de l'État devant son entourage. Et à chaque fois que j'estimerai qu'ils franchissent la ligne rouge, je le dirai."

(...)

http://www.lejdd.fr/Politique/Hollande- ... ner-808465

Qu'en pensez vous ?

[wesker]

Au delà des discours, des slogans, et des intentions, des craintes, aussi de certains de ses proches, il y a les réalités vécues, par les français, et les prévenir qu'avec la droite ce serait pire, ne semble pas fonctionner, ni offrir de perspectives suffisantes pour convaincre des électeurs qui se souviendront du 49-3, des déclarations du Premier Ministre à l'égard des seules entreprises oubliant les salariés, les modestes etc...et le bilan d'un quinquennat qui ne semble pas aboutir sur un projet ni un avenir qui puisse laisser augurer d'amélioration de la qualité de vie, de certains des citoyens.
Le reste n'est que des attentes et du positionnement interne aux familles politiques, sans grand intérêt !

[Georges]

Au delà des discours, des slogans, et des intentions, des craintes, aussi de certains de ses proches, il y a les réalités vécues, par les français, et les prévenir qu'avec la droite ce serait pire, ne semble pas fonctionner,

Je suis d'accord avec toi, et pourtant en disant "qu'avec la droite se serait pire" pour une fois Hollande aura dit la vérité, et la majorité des Français s'en rendra vite compte.

[johanono]

Sauf que dans l'esprit de beaucoup de Français, Hollande a renié ses idéaux de gauche pour mener une politique économique de droite : augmentation des impôts en début de mandat pour beaucoup de Français, puis lois Macron et El Khomri, choc de compétitivité, etc. Si seulement le chômage baissait, Hollande pourrait conserver une certaine crédibilité, mais ce n'est même pas le cas. Dans ces conditions, il est difficile de convaincre les Français que ce serait pire avec la droite (certes, les candidats de droite, en versant dans la surenchère austéritaire et libérale, accréditent eux-mêmes cette idée, mais on sait aussi qu'ils n'appliqueront pas leurs promesses quand ils seront au pouvoir).

[Golgoth]

Là où je suis d'accord avec toi, c'est que la seule chance pour Hollande de gagner, c'est que Sarkozy se présente et que Bayrou aussi.

Pitié