Présidentielle 2017 : François Hollande réfléchit à la suppression du poste de Premier ministre

[wesker]

Chacun sait que le Premier Ministre n'a qu'une fonction de mise en application et de direction du Gouvernement, sous l'impulsion du Président de la République, cela étant, il serait beaucoup plus opportun, à mon avis, de supprimer le Sénat que le poste de Premier Ministre.

Cette fonction a, historiquement, permis aux divers Présidents de la République de se positionner et, en cas de nécessaire changement, de disposer d'un "fusible".

En clair, le Premier Ministre n'est que le reflet de la volonté et du positionnement idéologique que le Président de la République souhaite donner, mais je ne suis pas persuadé que son maintien ou sa suppression soit la préoccupation institutionnelle prioritaire.

[Jeff Van Planet]

Je n'ai pas parlé d'absence de majorité. Qu'est-ce qui t'as fait pensé à ça?

Moi, j'en parle. Tu n'as pas parlé d'absence de majorité, mais tu as évoqué la proportionnelle. Or la proportionnelle, très généralement, conduit à une absence de majorité, s'il n'y a pas de prime majoritaire pour le parti arrivé en tête.

J'ai parlé de proportionnelle? j'avoue ne pas avoir repris le sujet depuis le début, mais étant contre la proportionnelle, je suis surpris d'y avoir fait référence.
C'était dans quel contexte?

Le cas présenté par provock (sur le quel je réagissait) est celui d'un président d'un parti X et d'une majorité parlementaire Y. Dans une telle situation il n'y a pas d'absence de majorité.

Certes, mais on se retrouve alors dans une forme de cohabitation que nous avons déjà connue par le passé. Ce système conduit à une confusion des genres : dans l'opinion publique, personne ne sait vraiment qui est responsable de quoi, et tous les partis majoritaires sont alors considérés comme des sortants...

Qu'est-ce que ça change qu'ils soient tous sortants?

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J'explique: le président ne représente que ~20%des français, le parlement représente un nombre bien plus important, du coup, qu'est-ce qui est mieux? 1-une loi approuvée par un type élu par 20% des gens ou 2-une loi amendée votée par une assemblée beaucoup plus diversifiée?

Tout à fait. C'est la raison pour laquelle les régimes parlementaires purs me paraissent plus viables et démocratiques que les régimes présidentiels.

Ou alors, on fait élire le Président au suffrage indirect comme en 1958.

Le régime parlementaire c'est ce que nous avons actuellement. C'est moins claire maintenant que le quinquennat à synchronisé les deux élections, mais le premier ministre est issu de la majorité parlementaire.

[wesker]

Avec ou sans le Premier Ministre pour coordonner l'action du Gouvernement, je ne suis pas persuadé que cela serait de natyure à changer l'orientation politique, tout au plus cela exposerait, à juste titre le Président de la République qui est le véritable décideur, en ce sens qu'il reçoit la légitimité du suffrage.

Je serais plutôt favorable à ce que l'on supprime le Sénat, qui ne représente plus grand monde et où trop de professionnels de la politique y roupille, selon les caricatures qui en sont faites plutôt que le poste de Premier Ministre qui n'a pas à subir les promesses et la volonté d'esquive, des Présidents de la République qui se succèdent.

[pade2]

Avec ou sans le Premier Ministre pour coordonner l'action du Gouvernement, je ne suis pas persuadé que cela serait de natyure à changer l'orientation politique, tout au plus cela exposerait, à juste titre le Président de la République qui est le véritable décideur, en ce sens qu'il reçoit la légitimité du suffrage.

Je serais plutôt favorable à ce que l'on supprime le Sénat, qui ne représente plus grand monde et où trop de professionnels de la politique y roupille, selon les caricatures qui en sont faites plutôt que le poste de Premier Ministre qui n'a pas à subir les promesses et la volonté d'esquive, des Présidents de la République qui se succèdent.

Attention, Le PR n'est décideur pratiquement que dans le cas où la majorité de l'Assemblée et lui sont politiquement d'accord.
S'ils sont en désaccord, le rôle du PR est de nommé le 1er ministre qui devient le décideur en accord avec la majorité de l'Assemblée. C'est aussi de contrôler que les lois voter sont "acceptables".
Supprimer le 1er ministre nécessitera un mécanisme de destitution du PR... qui? quand? comment? etc Bref, declencher la guerre civile.
Quand à la suppression du Senat, peut-être pas, mais au moins changer son "mode de recrutement". Par exemple, en reprenant des élus régionaux qui siegeraient ET dans les régions ET au Senat (Une centaine en tout et pas plus).

[wesker]

Je ne m'inquiète ni ne me préoccupe de ces sujets secondaires qui visent à détourner l'attention, à occuper les débats, mais qui, au final ne répondent pas, à mon sens, aux vraies difficultés auxquelles le pays est soumis !

[mordred]

Avant de supprimer le poste de PM, il ferait bien de "démissionner" l'actuel. Deux policiers morts qui n'auraient jamais du mourir si on envoyait en voyage les suspects ! (voyage exotique chez les canaques par exemple).

[pade2]

Avant de supprimer le poste de PM, il ferait bien de "démissionner" l'actuel. Deux policiers morts qui n'auraient jamais du mourir si on envoyait en voyage les suspects ! (voyage exotique chez les canaques par exemple).

D'accord avec vos deux propositions: Démission du PM sans réserve aucune. Par contre à la place de la Nouvelle Calédonie j'ai un petit faible pour les iles Kerguelen. Ce sont des iles qui sont françaises et qu'il faut développer, on a besoin d'y envoyer des Français courageux et qui n'ont pas peur du travail. Et en plus ce serait bien dans le sens de l'histoire. En effet, la dure bataille pour la laïcité autour de 1900 a "expatrié ailleurs" quelques dizaines de milliers de prêtres, moines, bonnes sœurs, etc... . Pourquoi aujourd'hui est-ce plus compliqué?

[El Fredo]

Qu'est-ce qu'il y a à développer dans une réserve naturelle éloignée de tout exactement ?

[wesker]

Ce genre de propositions apparaissent, souvent à l'approche des campagnes présidentielles, mais, sncèrement, je ne pense pas que cette réforme institutionnelle, mineure soit la préoccupation prioritaire des citoyens. Certes le débat institutionnel se doit d'être ouvert, notamment en matière de représentativité et également en terme de catégorie sociale qui soient en mesure de se prononcer sur la teneur des orientations politiques.

Mais clairement ce sont des réponses aux problématiques économiques, sociaux, européens, qu'il faut apporter, en particulier pour ceux qui, sans approuver l'orientation de la politique gouvernementale, refusent pour autant la surenchère à laquelle la droite se livre et travaille sur un modèle qui puisse recevoir une crédibilité.