Gossip, l'application de potins qui inquiète

[politicien]

Bonjour,

Une application qui permet de poster des potins de manière anonyme vient d'être momentanément suspendue par son créateur en raison d'un succès inattendu et de plaintes dans un lycée strasbourgeois.


« Une jeune Parisienne dotée d'une langue bien pendue a cherché à lancer une application qui lui ressemble ». Voici comment la créatrice de l'application Gossip se présente sur son communiqué de presse. Créée en mai dernier, son application propose aux utilisateurs de colporter des ragots sur leurs amis (tous les contacts qu'ils ont dans leur téléphone ou sur leur compte Facebook) de manière anonyme. Une plate-forme parfaite pour propager des abominations incognito. Devant le succès, elle a été momentanément fermée pour éviter les débordements.

Avec 10.000 téléchargements par jour selon la créatrice, Gossip est devenue en un mois un véritable phénomène, surtout chez les jeunes, comme l'explique le site de 20 Minutes, qui s'est intéressé au lycée strasbourgeois dans lequel l'application a fait de nombreuses victimes. « Cela a créé une ambiance horrible dans le lycée. Tout le monde cherche à savoir qui a écrit quoi », explique une jeune fille au journal. L'application, largement inspirée de la série américaine Gossip Girl, permet de poster des commérages qui restent en ligne dix secondes, avec une photo ou une vidéo faisant office de « preuve ». Un système censé protéger les cibles. Mais l'appli s'est avérée totalement addictive chez les jeunes qui restent branchés en permanence pour ne perdre aucune de ces crucifixions modernes pouvant toucher leurs amis.

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Sur le site d'iTunes à partir duquel on peut télécharger l'application, les commentaires négatifs ne se sont pas fait attendre. « "Honteux" est le seul mot qui, je pense, convient à ce genre de systèmes. Des réseaux sociaux ? Non. Plutôt des réseaux destructeurs. À quoi bon juger, se moquer, humilier ? » s’exclame un internaute, en conseillant de ne surtout pas la télécharger.

En réponse à ces critiques, Cindy Mouly, la créatrice de l'application, a décidé de suspendre son utilisation pendant quelque temps afin de « renforcer la modération ». « Je voulais que ma cible soit des 20-35 ans actifs, je ne m'attendais pas à ce que des collégiens se ruent sur Gossip. J'ai été un peu naïve, admet-elle. Il y a eu une erreur sur iTunes qui a permis aux internautes de s'inscrire dès l'âge de 12 ans. »

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En attendant que l'interdiction au moins de 18 ans ne se mette en place, Cindy Mouly prépare avec son équipe « un système de modération automatique par rapport au vocabulaire à caractère diffamatoire ».

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

Cette devrait se retrouver avec une blinde de procès au cul dans peu de temps. Enfin j'espère. C'est une plaie pour la société.

[Jean]

Cette application n'est que l'extension d'un travers humain... à savoir le besoin de ragots.

Hier c'était le bistrot pour les hommes et le lavoir pour les femmes...

Aujourd'hui c'est le téléphone portable avec facebook

Pourquoi pas un autre outil pour véhiculer la curiosité, la jalousie et la médisance.

Mais ce n'est qu'un outil.

La vraie tare est au dessus des touches...

[Nolimits]

Mais ce n'est qu'un outil.

La vraie tare est au dessus des touches...

[Nombrilist]

Des ragots partagés entre 3 piliers de bar n'ont jamais eu de conséquence. Parcontre, des vidéos et des ragots d'ado ont beaucoup plus de puissance. Si on ajoute à cela qu'ils peuvent être lus par n'importe qui sur la planète...

[Golgoth]

Rien de neuf, dans mon bahut il y a plusieurs affaires par an de harcèlement via Facebook ou SMS. C'est l'outil "smartphone" (càd communication instantanée+trace écrite+photo et vidéo) qui permet à tous les travers classiques d'ados de se démultiplier. La solution ? Interdire le smartphone au moins de 18 ans.

[Nombrilist]

Je suis d'accord, même si ça va vraiment être difficile à contrôler. Déjà, l'interdire à l'école serait un bon début. Et plus facile à mettre en œuvre.

[mordred]

Six mois de TIG pour la pétasse. C'est tout.

[politicien]

Chaque vendredi, le service Tech&Web du Figaro explore l'Internet des adolescents. Aujourd'hui, nous nous intéressons à Gossip, l'application qui inquiète Najat Vallaud-Belkacem.

Depuis deux semaines, les témoignages se multiplient. De nombreux médias, à commencer par 20 Minutes Strasbourg, évoquent une application qui ferait fureur chez les adolescents: Gossip. Conçue par une Française, Cindy Mouly, elle jette une ambiance délétère sur les cours de récréation à coups de ragots et de rumeurs destructrices. Lorsqu'elle est interrogée par Madame Figaro, la créatrice de l'application, qui a suspendu son activité, joue les innocentes et affirme qu'elle ne pensait pas que son application serait utilisée par des collégiens pour diffuser des rumeurs nauséabondes. Ce n'est pas la première polémique du genre. Le Figaro fait le point sur ces applications anonymes.

● Qu'est-ce que Gossip?
Gossip, qui signifie «ragot» en anglais, est une application qui rend hommage la série Gossip Girl, émission pour adolescents arrêtée en 2012, mais encore très populaire aujourd'hui. Dans des écoles privées de Manhattan, la mystérieuse Gossip Girl diffuse sur son blog les rumeurs qui lui sont transmises par les étudiants. L'application de Cindy Mouly reprend les codes de la série, qui a tout de même débuté en 2007. Rien de nouveau sous le soleil, donc.

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Est-ce vraiment la première application à faire cela?
Non, pas du tout. Une application américaine très similaire, baptisée Secret, faisait exactement la même chose avant d'être fermée le 29 avril 2015. Elle permettait d'échanger anonymement des secrets avec ses amis Facebook. Son créateur, David Byttow, a dit au moment de la fermeture de Secret qu'il était en désaccord avec l'utilisation malicieuse qu'en faisaient les gens. Ce n'était visiblement pas ce à quoi il s'attendait. Il existait toutefois diverses procédures de modération.
En France, Secret n'a pas du tout marché chez les adolescents: son usage s'est cantonné aux agences de communication et à quelques poignées de journalistes. Quelques jours après la fermeture de Secret, Gossip se lançait en France, avec un marketing adressé beaucoup plus directement aux collégiens et aux lycéens. Ce qui est parfaitement irresponsable, jugent les nombreuses critiques de l'application. Grâce au bouche à oreille et à sa réputation sulfureuse, Gossip a connu un succès considérable sur iOS et Android. La créatrice revendique 10.000 téléchargements par jour. Bien qu'inutilisable, son application a atteint jeudi, la première place de l'App Store français d'Apple.

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Les dérives sont-elles fréquentes?
Cela dépend de ce dont on parle. La totalité des messages diffusés sur Gossip sont, par nature, idiots: ils proposent de faire des concours de popularité entre deux collégiennes, rediffusent des photographies privées ou font des blagues potaches sur les personnalités du collège ou du lycée.
Mais l'anonymat, chez les ados comme les adultes, peut conduire à du harcèlement aux conséquences parfois graves. Ask.fm, un site qui permet de se poser anonymement des questions entre utilisateurs, a régulièrement été pointé du doigt dans des affaires de suicides liés à du harcèlement en ligne. Il arrive que les harceleurs soient dans l'entourage de la personne. Ils peuvent aussi être étrangers et adultes. Une étude du Pew Research Center indique que la moitié des personnes victimes de harcèlement en ligne ignore l'identité des harceleurs.

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]L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

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