AU JARDIN CE WEEK-END- Chaque week-end, Marc Mennessier, journaliste au Figaro, ingénieur agricole et amoureux des plantes vous livre ses conseils et astuces pour faire de votre jardin un Éden.
L'arrosage ne fait pas vraiment partie de ce que l'on a coutume d'appeler les «joies du jardinage». Le tuyau rebelle qui s'emmêle ou se bloque derrière un piquet, le robinet qui fuit, les arrosoirs toujours trop longs à remplir et trop lourds à transporter, sans parler de l'envolée subséquente de la facture d'eau… Franchement, on s'en passerait bien! Mais le temps estival, pour ne pas dire caniculaire de ces derniers jours vient rappeler au jardinier qu'il va devoir suppléer, bon gré malgré au caprices du ciel, au cours des semaines et des mois qui viennent.
Fort heureusement, il y a moyen de limiter la corvée au strict minimum. D'abord en tenant compte des besoins réels des plantes qui ne sont pas tous égaux, loin s'en faut. Un hortensia ou une impatiens sont beaucoup plus exigeants qu'une achillée ou une rose trémière. Pas question donc d'arroser tout le monde, indistinctement, sous prétexte de ne pas faire de jaloux! Un excès d'eau peut même rendre malades, certaines plantes sensibles à l'asphyxie racinaire, comme les géraniums qui embellissent nos rebords de fenêtre. Beaucoup de gens, pensant bien faire, ont d'ailleurs tendance à «sur-arroser» leurs plantes. Ne sombrez pas dans ce travers: «trop d'amour» risque tout simplement de tuer vos protégées!
Période critique
Ensuite, sauf en cas de sécheresse prolongée, la plupart des végétaux, sous réserve qu'ils soient adaptés au climat de votre région, se débrouillent généralement bien tout seuls une fois qu'ils sont bien installés. C'est notamment le cas des légumes d'été comme les tomates ou les courgettes. En poursuivant les arrosages de manière systématique, au-delà de la période critique du semis ou du repiquage, les racines vont s'étaler en surface plutôt qu'en profondeur, là où la terre reste longtemps fraîche et humide. Du coup vous allez rendre votre potager et vos massifs de fleurs dépendants de vos apports pendant toute la saison estivale. Comment ferez-vous lorsque vous serez en vacances?
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Autre difficulté: le fait que le dallage de la terrasse soit mouillé au lever du jour ne signifie pas que la pluie tombée en cours de nuit a été suffisante pour étancher la soif de vos plantations. L'installation d'un pluviomètre vous renseignera sur la quantité d'eau réellement tombée (sachant qu'une hauteur d'un millimètre de précipitation au mètre carré équivaut à un litre d'eau) et d'agir en conséquence.
La décision d'intervenir dépend aussi de la qualité de votre sol. Si ce dernier est sableux (les agronomes parlent de sol «séchant»), les arrosages seront plus fréquents qu'en terrain argileux et humifère dotés d'une de capacité de rétention bien supérieure.
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Pensez également à ne pas mouiller le feuillage (le jet est à bannir), histoire de ne pas favoriser la propagation des maladies cryptogamiques, comme le redoutable mildiou. Enfin, dotez-vous d'un dispositif de récupération d'eau de pluie que vous réserverez en priorité aux plantes de terre de bruyère (azalée, camélia, rhododendron…) ou sensibles à la chlorose (rosier, hortensia…), si l'eau de votre réseau de distribution est très calcaire.
Au potager
Démariez blettes et betteraves. Ces plantes potagères de la famille des Polygonacées ont des graines polygermes. Autrement dit une seule graine donne naissance à plusieurs individus. Problème: les jeunes blettes et betteraves n'ont pas toutes le même potentiel de croissance et les plus petites finissent par gêner les plus prometteuses. Pour mettre un terme à cette concurrence préjudiciable à tout le monde, arrachez les plants les moins beaux mais ne les jetez pas! Cuites avec leurs feuilles, les jeunes betteraves dont la racine ne mesure que 1 à 3 centimètres de diamètre sont délicieuses, consommées tièdes en salade. Même chose avec les arrachis de blettes dont les feuilles font merveille dans les soupes ou les ragoûts de légumes.
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Jardin : comment limiter la corvée d'arrosage
- politicien
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Jardin : comment limiter la corvée d'arrosage
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Re: Jardin : comment limiter la corvée d'arrosage
"Jardin : comment limiter la corvée d'arrosage"
En n'arrosant pas.
En n'arrosant pas.
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Re: Jardin : comment limiter la corvée d'arrosage
J'ai installé du goutte à goutte programmé, alimenté par l'eau de pluie. Rien à faire sauf de remplir le bidon s'il n'a pas plu 2 semaines d'affilé.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: Jardin : comment limiter la corvée d'arrosage
J'ai une méthode efficace, je n'ai pas de jardin
Mais le jour où, ce sera un "jardin sec" avec des espèces de ma région. Ca me fait penser que depuis fin avril il est tombé en cumul très exactement 1 mm d'eau par chez moi.
Mais le jour où, ce sera un "jardin sec" avec des espèces de ma région. Ca me fait penser que depuis fin avril il est tombé en cumul très exactement 1 mm d'eau par chez moi.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
- El Fredo
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Re: Jardin : comment limiter la corvée d'arrosage
On appelle ça un jardin xérophile (xeriscaping en angliche). C'est très répandu dans certaines zones semi-désertiques des USA, comme l'Arizona ou le Nouveau Mexique, et de plus en plus dans des zones qui connaissent des sécheresses persistantes comme la Californie. Mais on peut aussi l'accommoder à des climats plus cléments, par exemple nos jardins de rocaille qui privilégient la décoration minérale à la traditionnelle pelouse (catastrophe écologique). Personnellement j'ai un faible pour les jardins japonais et leurs torrents et cascades sèches, avec des galets arrangés pour imiter les remous de l'eau.
http://en.wikipedia.org/wiki/Xeriscaping
http://en.wikipedia.org/wiki/Xeriscaping
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
Re: Jardin : comment limiter la corvée d'arrosage
Merci m'sieur !El Fredo » 07 Juin 2015, 19:08:15 a écrit :On appelle ça un jardin xérophile (xeriscaping en angliche).
Re: Jardin : comment limiter la corvée d'arrosage
Pour le potager, on peut utiliser des bouts de tuyau PVC en 60 de diamètre. Longueur 40 cm. Enfoncés de 5 ou 6 cm à coté de la motte de la plante. 1 arrosoir de 10L pour 6 pieds de tomate tous les 2 jours ou tous les jours si fortes températures ou vent.
Mais c'est pas bon pour les pelouses
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