Jeff Van Planet » Mar 29 Sep 2015 - 18:17 a écrit :Et si tu retires la notion d'argent et que tu mets des prêts de marchandises directe, qu'en dirais-tu?
Je précise: si au lieux de prêter de l'argent (beurk! du pognon
) et qu'à la place tu prêtes des patates à un mec qui te donnera des pommes le moment de la cueillette, penserais-tu la même chose?
Oui, cela s'applique au matériel en général. (Si on veut rentrer dans la métaphore, si je donnes des patates au mec, je comprendrais que je n'ai pas de pommes si tout sa pommeraie crève et je n'irais pas lui coller un procès pour non remboursement, mais ce n'est que la métaphore).
Je ne dis pas "beurk le pognon". Il s'agit d'une juste limite, tu ne peux pas vivre sans argent, et il vaut mieux que les êtres humains se consacrent au commerce qu'à la guerre, la juste limite c'est ni être dans l'anorexie, ni la boulimie.
L'argent, par extension les biens matériels ont fait partie des raisons qui ont mené au plus grand crimes qu'ait connu l'humanité, notamment la déportation des amérindiens des caraïbes et de l'Amérique du sud, puis le commerce triangulaire. Les expéditions vers l'amérique étaient financés par des prêts, et les nobliaux qui les menaient plutôt que de rentrer ruiné et déshonoré, ont préféré commettre les atrocités que l'on connait. Les anti abolitionnistes au sujet de l'esclavage mettaient en avant les risques financier de l'arrêt de cette pratique.
Supprimer l'argent n'est pas possible, et quoiqu'il en soit l'avidité fait partie de la nature humaine et donc le problème ne pourrait pas être résolu comme ça. Cette avidité est à la fois un puissant moteur pour nos actions, que ce soit une avidité de biens ou de reconnaissance, même les saints sont soumis au désir, dont l'avidité n'est que son paroxysme, et on agit par désir.
L'idée est de mettre l'avidité, le désir à sa juste place, ni la nier complètement pour la faire sortir sous un aspect plus pervers comme a pu le faire le communisme, ni la placer en tant que reine.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin