Elles prennent parfois la poussière depuis quatre ou cinq ans. Armoires normandes, bonnetières, enfilades en merisier et autres commodes Louis-Philippe, collées les unes aux autres, sur les 400 mètres carrés de mezzanine du dépôt-vente Troc.com de Chaponost (Rhône), en banlieue lyonnaise. Le patron, Philippe Bouhier, est bien encombré par ces tonnes de meubles en bois massif dont personne ne veut. Même à prix bradés.
Le marché des meubles anciens s’est à ce point effondré, en une décennie, que bien des dépôts-ventes et salles d’enchères renoncent à les proposer. Damien Leclere, commissaire-priseur à Marseille et Paris, ne « fait plus de meubles moyenne gamme ». « Ce n’est plus la mode, il y a un vrai rejet. » Insulte suprême faite aux œuvres des artisans ébénistes des siècles passés : les huissiers de justice les laissent derrière eux après saisie.
Pour moi qui adore les meubles anciens, aillant du vécu, c'est le moment d'aller faire les braderies et les brocantes !