La France qui tombe

[johanono]

Le PIB/habitant a été multiplié par 10 depuis 1970.

Et il baisse depuis quelques années.

[johanono]

A bien y réfléchir, l'effondrement éducatif en cours est probablement ce qu'il y a de plus inquiétant pour l'avenir du pays. Cet effondrement éducatif, après avoir touché les élèves, touche désormais les enseignants (progression du nombre de démissions, difficultés de recrutements, baisse de leur niveau). On est en train de fabriquer des générations d'ignares. Les conséquences sont de plusieurs ordres.

Le développement économique d'un pays est forcément lié au niveau d'éducation de la population. Si on engendre des jeunes générations totalement abruties, alors le niveau intellectuel global de la population va régresser, la productivité des travailleurs se dégradera, nous aurons de moins en moins d'ingénieurs, de chercheurs, de médecins, de nombreux savoirs-faire vont progressivement disparaître, etc. Et in fine, c'est bien notre niveau de vie global qui s'en trouvera altéré.

Il y a aussi une dimension sociétale, avec la montée des inégalités, l’explosion de la violence, etc.

Mais que faire ?

[Yakiv]

Une nouvelle fois, j'aime bien les comparaisons internationales pour faire la part des choses entre la vérité et le déclinisme franco-français.
Lorsqu'on regarde PISA un peu dans le détail, on se rend compte que les principaux pays européens "déclinent" sur les 2 matières de base, surtout par rapport au début des tests en l'an 2000. À 1 exception près peut-être : l'Allemagne qui parvient quasiment à se stabiliser.
Mais il est vrai que la France enregistre la plus forte régression au final. Et comme dans les domaines économiques ou sociétaux, les pays latins s'en sortent moins bien en Europe. La France ("semi-latine") est entre les 2.

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[Papibilou]

Une nouvelle fois, j'aime bien les comparaisons internationales pour faire la part des choses entre la vérité et le déclinisme franco-français.
Lorsqu'on regarde PISA un peu dans le détail, on se rend compte que les principaux pays européens "déclinent" sur les 2 matières de base, surtout par rapport au début des tests en l'an 2000. À 1 exception près peut-être : l'Allemagne qui parvient quasiment à se stabiliser.
Mais il est vrai que la France enregistre la plus forte régression au final. Et comme dans les domaines économiques ou sociétaux, les pays latins s'en sortent moins bien en Europe. La France ("semi-latine") est entre les 2.

PISA.png

Intéressant.
Concernant les maths :
J'ai un petit point de repère familial: un de mes fils a fait des maths à haut niveau et persiste à expliquer qu'il faisait en terminale des exercices que sa fille élève ingenieur en 4ème année fait aujourd'hui. Conclusion: on demande beaucoup moins aux élèves qu'on ne demandait il y a 30 ans.
Concernant la lecture :
Même les plus brillants de mes petits enfants lisent fort peu. Conclusion: peu de chances pour améliorer le classement avec les smartphones.

[Golgoth]

Une nouvelle fois, j'aime bien les comparaisons internationales pour faire la part des choses entre la vérité et le déclinisme franco-français.
Lorsqu'on regarde PISA un peu dans le détail, on se rend compte que les principaux pays européens "déclinent" sur les 2 matières de base, surtout par rapport au début des tests en l'an 2000. À 1 exception près peut-être : l'Allemagne qui parvient quasiment à se stabiliser.
Mais il est vrai que la France enregistre la plus forte régression au final. Et comme dans les domaines économiques ou sociétaux, les pays latins s'en sortent moins bien en Europe. La France ("semi-latine") est entre les 2.

PISA.png

Intéressant.
Concernant les maths :
J'ai un petit point de repère familial: un de mes fils a fait des maths à haut niveau et persiste à expliquer qu'il faisait en terminale des exercices que sa fille élève ingenieur en 4ème année fait aujourd'hui. Conclusion: on demande beaucoup moins aux élèves qu'on ne demandait il y a 30 ans.
Concernant la lecture :
Même les plus brillants de mes petits enfants lisent fort peu. Conclusion: peu de chances pour améliorer le classement avec les smartphones.

Tout dépend de l’école, c’est parfois un peu les vacances, ce qu’il faut regarder c’est la prépa et un niveau maths spé actuel est bien supérieur à un niveau BAC C de 1993.

[Papibilou]

Une nouvelle fois, j'aime bien les comparaisons internationales pour faire la part des choses entre la vérité et le déclinisme franco-français.
Lorsqu'on regarde PISA un peu dans le détail, on se rend compte que les principaux pays européens "déclinent" sur les 2 matières de base, surtout par rapport au début des tests en l'an 2000. À 1 exception près peut-être : l'Allemagne qui parvient quasiment à se stabiliser.
Mais il est vrai que la France enregistre la plus forte régression au final. Et comme dans les domaines économiques ou sociétaux, les pays latins s'en sortent moins bien en Europe. La France ("semi-latine") est entre les 2.

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Intéressant.
Concernant les maths :
J'ai un petit point de repère familial: un de mes fils a fait des maths à haut niveau et persiste à expliquer qu'il faisait en terminale des exercices que sa fille élève ingenieur en 4ème année fait aujourd'hui. Conclusion: on demande beaucoup moins aux élèves qu'on ne demandait il y a 30 ans.
Concernant la lecture :
Même les plus brillants de mes petits enfants lisent fort peu. Conclusion: peu de chances pour améliorer le classement avec les smartphones.

Tout dépend de l’école, c’est parfois un peu les vacances, ce qu’il faut regarder c’est la prépa et un niveau maths spé actuel est bien supérieur à un niveau BAC C de 1993.

Mais la plupart des élèves de C ne passaient pas en prépa. Il faut comparer avec la fac.

[Golgoth]

Une nouvelle fois, j'aime bien les comparaisons internationales pour faire la part des choses entre la vérité et le déclinisme franco-français.
Lorsqu'on regarde PISA un peu dans le détail, on se rend compte que les principaux pays européens "déclinent" sur les 2 matières de base, surtout par rapport au début des tests en l'an 2000. À 1 exception près peut-être : l'Allemagne qui parvient quasiment à se stabiliser.
Mais il est vrai que la France enregistre la plus forte régression au final. Et comme dans les domaines économiques ou sociétaux, les pays latins s'en sortent moins bien en Europe. La France ("semi-latine") est entre les 2.

PISA.png

Intéressant.
Concernant les maths :
J'ai un petit point de repère familial: un de mes fils a fait des maths à haut niveau et persiste à expliquer qu'il faisait en terminale des exercices que sa fille élève ingenieur en 4ème année fait aujourd'hui. Conclusion: on demande beaucoup moins aux élèves qu'on ne demandait il y a 30 ans.
Concernant la lecture :
Même les plus brillants de mes petits enfants lisent fort peu. Conclusion: peu de chances pour améliorer le classement avec les smartphones.

Tout dépend de l’école, c’est parfois un peu les vacances, ce qu’il faut regarder c’est la prépa et un niveau maths spé actuel est bien supérieur à un niveau BAC C de 1993.

Mais la plupart des élèves de C ne passaient pas en prépa. Il faut comparer avec la fac.

Je ne comprends pas votre réponse. Vous passez du coq à l’âne. Si la fille fait des exercices d’un niveau BAC 1993, alors son école est moisie, même en 2023.
J’ai passé un BAC C en 1994 et je me souviens encore du programme.
Même en fac de maths, le programme est très au dessus (c’est d’ailleurs le même qu’en prépa mais les étudiants sont moins dressés à aller vite).

[Yakiv]

Intéressant.
Concernant les maths :
J'ai un petit point de repère familial: un de mes fils a fait des maths à haut niveau et persiste à expliquer qu'il faisait en terminale des exercices que sa fille élève ingenieur en 4ème année fait aujourd'hui. Conclusion: on demande beaucoup moins aux élèves qu'on ne demandait il y a 30 ans.
Concernant la lecture :
Même les plus brillants de mes petits enfants lisent fort peu. Conclusion: peu de chances pour améliorer le classement avec les smartphones.

Méfiez-vous quand même des analyses unidirectionnelles qui racontent un peu trop ce qu'on a envie d'entendre.

Histoire de pondérer un tout petit peu votre propos, notez qu'il existe des notions mathématiques enseignées aujourd'hui qui ne l'étaient pas dans les années 70. Ainsi, le programme de terminale C des années 70 n'abordaient pas les lois exponentielles, la loi normale, l'espérance et l'écart type, le test Khi-2, le théorème de Moivre Laplace, les intervalles de fluctuation et de confiance, etc.

Les programmes évoluent avec le temps, on fait l'impasse sur certaines choses pour les remplacer par d'autres. J'ai l'impression qu'à l'instar du clivage bien connu entre recherche fondamentale et recherche appliquée, on a peut-être plus axé les mathématiques sur des approches "appliquées", c'est-à-dire que les notions statistiques que je viens d'évoquer au-dessus pourront être rapidement utiles dans divers domaines des sciences, y compris humaines.

[Papibilou]

Intéressant.
Concernant les maths :
J'ai un petit point de repère familial: un de mes fils a fait des maths à haut niveau et persiste à expliquer qu'il faisait en terminale des exercices que sa fille élève ingenieur en 4ème année fait aujourd'hui. Conclusion: on demande beaucoup moins aux élèves qu'on ne demandait il y a 30 ans.
Concernant la lecture :
Même les plus brillants de mes petits enfants lisent fort peu. Conclusion: peu de chances pour améliorer le classement avec les smartphones.

Méfiez-vous quand même des analyses unidirectionnelles qui racontent un peu trop ce qu'on a envie d'entendre.

Histoire de pondérer un tout petit peu votre propos, notez qu'il existe des notions mathématiques enseignées aujourd'hui qui ne l'étaient pas dans les années 70. Ainsi, le programme de terminale C des années 70 n'abordaient pas les lois exponentielles, la loi normale, l'espérance et l'écart type, le test Khi-2, le théorème de Moivre Laplace, les intervalles de fluctuation et de confiance, etc.

Les programmes évoluent avec le temps, on fait l'impasse sur certaines choses pour les remplacer par d'autres. J'ai l'impression qu'à l'instar du clivage bien connu entre recherche fondamentale et recherche appliquée, on a peut-être plus axé les mathématiques sur des approches "appliquées", c'est-à-dire que les notions statistiques que je viens d'évoquer au-dessus pourront être rapidement utiles dans divers domaines des sciences, y compris humaines.

Mon fils qui a fait des études de science à bon niveau et évoque son niveau bac par rapport au niveau actuel c'est en 1990 pas en 1970.

[Golgoth]

Intéressant.
Concernant les maths :
J'ai un petit point de repère familial: un de mes fils a fait des maths à haut niveau et persiste à expliquer qu'il faisait en terminale des exercices que sa fille élève ingenieur en 4ème année fait aujourd'hui. Conclusion: on demande beaucoup moins aux élèves qu'on ne demandait il y a 30 ans.
Concernant la lecture :
Même les plus brillants de mes petits enfants lisent fort peu. Conclusion: peu de chances pour améliorer le classement avec les smartphones.

Méfiez-vous quand même des analyses unidirectionnelles qui racontent un peu trop ce qu'on a envie d'entendre.

Histoire de pondérer un tout petit peu votre propos, notez qu'il existe des notions mathématiques enseignées aujourd'hui qui ne l'étaient pas dans les années 70. Ainsi, le programme de terminale C des années 70 n'abordaient pas les lois exponentielles, la loi normale, l'espérance et l'écart type, le test Khi-2, le théorème de Moivre Laplace, les intervalles de fluctuation et de confiance, etc.

Les programmes évoluent avec le temps, on fait l'impasse sur certaines choses pour les remplacer par d'autres. J'ai l'impression qu'à l'instar du clivage bien connu entre recherche fondamentale et recherche appliquée, on a peut-être plus axé les mathématiques sur des approches "appliquées", c'est-à-dire que les notions statistiques que je viens d'évoquer au-dessus pourront être rapidement utiles dans divers domaines des sciences, y compris humaines.

Mon fils qui a fait des études de science à bon niveau et évoque son niveau bac par rapport au niveau actuel c'est en 1990 pas en 1970.

Personne ne remet en cause le niveau de votre fils. Par contre si une école d’ingénieur propose des choses moins difficiles qu’une introduction aux nombres complexes et aux séries, le calcul d’intégrales de base et les équations différentielles linéaires a une seule variable (grosso modo le BAC C 1990), alors c’est une école bien naze.

[Golgoth]

Intéressant.
Concernant les maths :
J'ai un petit point de repère familial: un de mes fils a fait des maths à haut niveau et persiste à expliquer qu'il faisait en terminale des exercices que sa fille élève ingenieur en 4ème année fait aujourd'hui. Conclusion: on demande beaucoup moins aux élèves qu'on ne demandait il y a 30 ans.
Concernant la lecture :
Même les plus brillants de mes petits enfants lisent fort peu. Conclusion: peu de chances pour améliorer le classement avec les smartphones.

Méfiez-vous quand même des analyses unidirectionnelles qui racontent un peu trop ce qu'on a envie d'entendre.

Histoire de pondérer un tout petit peu votre propos, notez qu'il existe des notions mathématiques enseignées aujourd'hui qui ne l'étaient pas dans les années 70. Ainsi, le programme de terminale C des années 70 n'abordaient pas les lois exponentielles, la loi normale, l'espérance et l'écart type, le test Khi-2, le théorème de Moivre Laplace, les intervalles de fluctuation et de confiance, etc.

Les programmes évoluent avec le temps, on fait l'impasse sur certaines choses pour les remplacer par d'autres. J'ai l'impression qu'à l'instar du clivage bien connu entre recherche fondamentale et recherche appliquée, on a peut-être plus axé les mathématiques sur des approches "appliquées", c'est-à-dire que les notions statistiques que je viens d'évoquer au-dessus pourront être rapidement utiles dans divers domaines des sciences, y compris humaines.

Tu as raison. Les statistiques et les probabilités constituent l’outil numéro un du XXIéme siècle. Et souvent peu maîtrisées dans leur bases théoriques.

[johanono]

Mortalité infantile : pourquoi elle repart à la hausse en France

Après des années de chute spectaculaire, la mortalité infantile remonte à nouveau dans l’hexagone. Une hausse qui est notamment portée par l’Île-de-France, la région dans laquelle le plus d’enfants décèdent rapidement après leur naissance.

suite

Voici une illustration supplémentaire de la tiers-mondisation du pays.

[Snark]

Mortalité infantile : pourquoi elle repart à la hausse en France

Après des années de chute spectaculaire, la mortalité infantile remonte à nouveau dans l’hexagone. Une hausse qui est notamment portée par l’Île-de-France, la région dans laquelle le plus d’enfants décèdent rapidement après leur naissance.

suite

Voici une illustration supplémentaire de la tiers-mondisation du pays.

Extrait de l'article :

Un état de fait qui n’étonne pas vraiment Andreas Werner :
"On peut considérer certaines parties de la région Île-de-France comme des déserts médicaux.
La densité de pédiatres y est très faible, et la qualité de l’accompagnement des parents
est donc nécessairement plus faible. "

[johanono]

Lire l'éditorial du Figaro :

«Le naufrage français»

L’ÉDITORIAL DU FIGARO - Le pays donne l’image d’une nation «tiers-mondisée».

Pour la deuxième fois en quatre mois, le président de la République ne peut donc honorer ses engagements diplomatiques. Au mois de mars, les manifestations contre la réforme des retraites l’avaient conduit à reporter la venue du roi Charles III. En ce début de semaine, il doit annuler sa visite d’État de trois jours en Allemagne. «40.000 policiers n’arrivent pas à maîtriser le chaos», avertit sans nuance le quotidien germanique Bild Zeitung.

À lire la presse étrangère, notre pays serait en état de guerre civile. Quand le commentaire vient d’Algérie, qui a le culot de rappeler à la France son «devoir de protection» de ses ressortissants, on s’indigne, mais lorsqu’il émane des États-Unis ou d’Europe, on se sent humilié. Comme si le monde se gaussait en direct de notre déclassement, de notre désagrégation, de notre naufrage.

La France a, certes, la réputation d’être un pays éruptif, jamais satisfait. Ce qui fait aussi son charme. Elle a souvent l’humeur maussade et changeante. Mais, ces derniers temps, de crise en crise, elle offre un spectacle inquiétant, peu sympathique: celui d’un pays hors de contrôle, où les colères s’additionnent dans une atmosphère irrespirable. La planète a d’abord découvert, intriguée, les «gilets jaunes», la France des périphéries criant son désarroi face à la mondialisation. Puis, ahurie, elle a assisté à la longue empoignade des retraites, réforme acceptée et votée ailleurs depuis longtemps.

Et maintenant explose cette jeunesse qui casse tout. Celle-ci n’est pas toute la jeunesse française, mais elle donne l’image détestable d’une nation encagoulée, « ensauvagée », « tiers-mondisée », qui n’a plus le respect d’elle-même. Ses élus et ses forces de l’ordre sont défiés et menacés de mort par des gamins sans éducation, encouragés par quelques irresponsables de gauche qui soufflent sur les braises de l’incendie et ont une singulière conception de la démocratie.

Dans un an, c’est ce pays qui accueillera les Jeux olympiques d’été. La question n’est pas de savoir s’il sera prêt, mais s’il sera digne de cet événement.

Je ne peux qu'approuver le propos. Il y a clairement une déliquescence du pays.

[johanono]

Moyens alloués, besoins des citoyens, concurrence du privé... Ce que révèle un rapport sur l'état des services publics en France

Le collectif Nos services publics a analysé deux décennies de politiques publiques et les a comparées à l'évolution des besoins, dans l'éducation, la santé, la justice, la sécurité ou encore les transports.

suite

Voici une étude qui confirme l'état de déliquescence de nos services publics.

Cependant, contrairement à ce que laisse entendre l'article, je pense qu'il n'y a pas de problème de moyens, mais surtout une mauvaise organisation.