La France qui tombe

[Snark]

Moyens alloués, besoins des citoyens, concurrence du privé... Ce que révèle un rapport sur l'état des services publics en France

Le collectif Nos services publics a analysé deux décennies de politiques publiques et les a comparées à l'évolution des besoins, dans l'éducation, la santé, la justice, la sécurité ou encore les transports.

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Voici une étude qui confirme l'état de déliquescence de nos services publics.

Cependant, contrairement à ce que laisse entendre l'article, je pense qu'il n'y a pas de problème de moyens, mais surtout une mauvaise organisation.

Savoie : des centaines de colis en retard dans des centres de livraisons

C'est la conséquence d'un prestataire de Chronopost qui a été placé en liquidation judiciaire.
L'entreprise a arrêté de fonctionner début septembre, alors qu'elle assurait 12 des 45 tournées
gérées par ces centres.

https://www.francebleu.fr/infos/economi ... ns-7466926

[johanono]

Voici deux nouvelles illustrations de la France qui tombe :

Produits laitiers : la France pourrait ne plus couvrir ses besoins à partir de 2027

La chute de la production de lait inquiète les industriels du secteur. Le lait est la troisième source d'excédent de la balance commerciale agro-alimentaire.

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Le niveau de mathématiques des élèves en 6e jugé inquiétant, selon une étude de l’Education nationale

Le niveau des élèves en mathématiques lors de leur entrée en sixième inquiète les experts de l’Education nationale, qui ont publié une note d’alerte

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[Snark]

Depuis quelques années, la réputation de la gare Montparnasse ne cesse de se ternir.
Des incidents à répétition paralysent le trafic, et mettent à mal les déplacements
de milliers de travailleurs et de vacanciers.
Fin juillet, une panne de signalisation, liée à des intempéries,
avait déjà provoqué de nombreux retards.
Une pagaille monstre avait aussi eu lieu à la même période en 2017,
à cause d'une panne d'un poste de signalisation à Vanves-Malakoff (Hauts-de-Seine).

Le trafic des trains a été très perturbé le 24/09 du fait d'un "défaut d'alimentation électrique" .

https://www.francetvinfo.fr/economie/tr ... 82908.html

[les orteils]

Voici deux nouvelles illustrations de la France qui tombe :

Produits laitiers : la France pourrait ne plus couvrir ses besoins à partir de 2027

La chute de la production de lait inquiète les industriels du secteur. Le lait est la troisième source d'excédent de la balance commerciale agro-alimentaire.

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Le niveau de mathématiques des élèves en 6e jugé inquiétant, selon une étude de l’Education nationale

Le niveau des élèves en mathématiques lors de leur entrée en sixième inquiète les experts de l’Education nationale, qui ont publié une note d’alerte

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Pour ce qui est de l'agriculture, le livre "silence dans les champs" montre que les éleveurs qui s'en sortent financièrement et en terme de temps de travail sont ceux qui réussissent à fuir le carcan des coopératives FNSEA.
Pour ce qui est des mathématiques, même problème que pour l'orthographe, la lecture, le français en général : pas assez d'exigence pour les passages de classe, mais aussi parents pris par leur travail ne pouvant accorder le temps nécessaire à leurs enfants, avec les multiples conséquences générées.

[fan2machiavel]

Pour ce qui est de l'agriculture, le livre "silence dans les champs" montre que les éleveurs qui s'en sortent financièrement et en terme de temps de travail sont ceux qui réussissent à fuir le carcan des coopératives FNSEA.
Pour ce qui est des mathématiques, même problème que pour l'orthographe, la lecture, le français en général : pas assez d'exigence pour les passages de classe, mais aussi parents pris par leur travail ne pouvant accorder le temps nécessaire à leurs enfants, avec les multiples conséquences générées.

çà c'était avant.
Aujourd'hui notamment pour le cas du lait la tendance s'est notablement inversée car d'une part le lait conventionnel est mieux payé, d'autres part ceux qui sont sorti des circuits conventionnels ont de plus en plus de mal à vendre leurs produits et sont souvent obligé de retourner dans ces circuits (ce qui fait par exemple que le lait bio est souvent vendu comme du lait non bio).
Après les soucis de l'agriculture ne sont seulement financier, il y a aussi surtout une problématique démographique : les agriculteurs sont généralement plutôt âgés, leurs enfants ne veulent pas spécialement reprendre l'exploitation familiale et c'est difficile de se lancer dans l'agriculture sans être issu du milieu donc il y a très peu de repreneur. On a ainsi de moins en moins d'agriculteurs. C'est aussi pour çà que les exploitations sont de plus en plus grosse: pour essayer de produire autant avec moins d'agriculteurs il faut nécessairement que chacun produise plus.

[les orteils]

Non, c'est maintenant ! Le livre vient de sortir après 6 ans d'enquêtes. Il montre comment tous ceux qui essaient de sortir du système sont torpillés : les banques qui bloquent, les voisins qui sabotent le troupeaux, le lait, qui menacent par téléphone ou physiquement, c'est très préoccupant. La démographie ? Le livre montre comment les SAFERS sont contournés pour que les ventes se fassent au profit des plus gros, tant pis pour les jeunes comment on pousse les agriculteurs à grossir, à investir dans du matériel surdimensionné. Les banques financent parce qu'elle savent qu'en cas de faillite, les gros sont là pour racheter. On fait croire aux paysans que s'agrandir est nécessaire pour gagner plus, mais le gain éventuel passe dans les crédit et s'agrandir est chronophage: pas de temps, pas d'argent, dépression, suicide...
Ce livre décrit la situation en Bretagne mais je m'y retrouve totalement quand je vois la situation des agriculteurs de ma famille dans le sud-ouest, mais aussi des paysans bio de Bretagne où je vis : mon éleveur de volaille par exemple, un jeune couple avec enfants, part régulièrement en vacances scolaires et a un niveau de vie tout à fait satisfaisant.

[pierre30]

Il ne faut pas toujours chercher des coupables. L'agriculture moderne, c'est une activité de production comme une autre, c'est à dire que certaines entreprises prospèrent tandis que d'autres ont des difficultés. C'est ainsi depuis des décennies.

Le problème, c'est que tous les agriculteurs ne sont pas dans cet état d'esprit. Certains travaillent avec l'état d'esprit au mieux d'un salarié et au pire dans de la quasi autoconsommation. Bien sûr c'est compliqué lorsque les marchés vont mal. Ils dépendent trop de l'état qui les maintient tout juste à flot. C'est une aide, mais c'est aussi un piège lorsque l'agriculteur se croit agent de l'état.

La FDSEA et les SAFER sont contrôlées par des gros qui fonctionnent en chef d'entreprise et c'est bien normal que certains ne se retrouvent pas dans cette politique.

On peut penser que ce système n'est pas bon. Mais il faut déjà comprendre ce qu'il est avant de le changer.

[les orteils]

Il faut une agriculture de masse pour nourrir toute la population (encore que mais je ne développerai pas ici..) mais il faut que les tenants d'une agriculture extensive...bio etc aient le choix. Dans toute activité de production la concurrence existe, mais doit-elle se manifester ainsi dans l'agriculture où les gros empêchent les petits de se développer ? Et en utilisant des procédés illégaux.
Ceux qui veulent se lancer sont motivés et ne se considèrent pas comme de simples salariés.

[pierre30]

Il faut bien sûr que les règles soient respectées. Les règles sont fixées par l'état et il doit y veiller.
Le problème du bio n'est pas dû à la FDSEA.
Les entreprises bio sont aussi des entreprises qui doivent être rentables. C'est comme les autres.
Actuellement le marché est compliqué.

[les orteils]

L'évolution du pouvoir d'achat est certes préjudiciable mais au bio mais la PAC ne soutient plus le bio.. Quand on voit les critères de la répartition de la PAC, ses conséquences sur la biodiversité, on se dit qu'on marche sur la tête. Enfin pas grand chose n'est prévu pour la transformation des produits bio alors que ce marché est loin d'être saturé.

[pierre30]

Il n'y a pas que le bio qui galère aujourd'hui. Le marché du vin plonge et le vin bio plus encore.
Les gens font des économies. De plus le bio souffre d'une perte d'image. Je crois que les gens sont saturés de discours ecolos et n'entendent plus le discours feelgood.

[les orteils]

Peut-être mais les pseudo labels qui fleurissent n'arrangent rien.

[pierre30]

Les différents labels permettent de se differentier sur le marché. C'est un argument commercial basé sur des réalités . Les agriculteurs qui font des changements dans les modes de production veulent le faire savoir afin de justifier les prix. C'est bien normal.
Le bio a été precurseur. Aujourd'hui il souffre de la massification de son marché. Cette massification a entraîné des pratiques moins éthiques de la part de certains acteurs industriels qui sont venus concurrencer les précurseurs souvent plus petits.
Cela a écorné l'image du bio. Et sur un marché où les prix sont nécessairement élevés, l'image est essentielle. Les industriels peuvent supporter cette image écornée, voire abandonner la filière, tandis que les petits producteurs sont parfois en grande difficulté.

[pierre30]

Il faut tout de même noter que la massification du marché bio à toujours été l'objectif poursuivi. Le but n'était pas vraiment de créer un niche pour les petits producteurs. Il s'agissait d'améliorer les pratiques de l'ensemble de la filière. En quelque sorte on s'est rapproché de l'objectif, même si certains ont perdu leur niche économique.

[johanono]

Nouvelle illustration du déclin français :

PIB par habitant : la France n'est plus qu'au 25ème rang mondial

Alors que la France pèse pour 1 % de la population de la planète, nous sommes au 7e rang mondial en PIB... mais qu’en est-il pour son PIB par habitant et ses perspectives d’avenir ? C’est l’indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance économique d’un pays, sa création de richesse mais surtout il reflète le niveau de vie de ses habitants et donc le niveau de développement du pays et de sa prospérité. C’est avant tout un indicateur de niveau de bien-être de la population.

Ce niveau de vie des habitants résulte du rapport entre la valeur de la production finale d’un pays et la population de ce dernier sur une période définie. Selon le FMI (International Monetary Fund), la France se classe 25éme rang au dernier classement 2023 (PIB en $ constants).

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