Yakiv a écrit : ↑24 juil. 2023, 10:36:34
Moi je veux que ma fille puisse aussi investir la cour de récré de son école et je n'ai pas tellement envie que les garçons continuent à repousser les filles vers les bancs parce que des rétrogrades comme toi se satisfont parfaitement de la situation.
Les filles savent se défendre. Ne les prends pas pour plus faibles qu'elles ne sont. Si on les voit moins occuper l'espace dans les cours de récré, ce n'est pas par faiblesse vis-à-vis des garçons, c'est simplement par goût : leurs goûts les poussent à des jeux un peu plus "statiques". Mais si elles veulent occuper l'espace, elles le font, ne te soucie pas pour elles.
J'aurais tendance à synthétiser ton schéma de pensées ainsi : ils sont libres mais ils se démerdent.
C'est peut-être un peu caricatural.
Je dirais plutôt : "ils sont libres, sous réserve de ne pas troubler l'ordre public, et qu'ils ne demandent pas à la majorité, aux services publics, de s'adapter eux".
Et ce n'est pour autant que le prône l'anarchie.
Donc si les femmes veulent faire du vélo, elles prennent les pistes qu'on leur donne, rien à foutre de les sécuriser parce qu'elles ont plus de craintes que les hommes à aller dessus.
La sécurisation des pistes cyclables est nécessaire, si on veut développer l'usage du vélo, mais cela vaut pour les hommes comme pour les femmes. Il vaut avoir l'esprit sacrément tordu pour invoquer une opposition entre les hommes et les femmes à l'appui d'une politique consistant à développer les pistes cyclables.
Et donc les institutions n'auraient pas dû autoriser les personnes de même sexe à se marier ou même se pacser par exemple (c'est une adaptation de la majorité et de nos services publics...).
J'étais contre le PACS parce que je savais qu'il servirait de prétexte pour justifier le mariage gay (oui, c'est la théorie de la pente savonneuse qu'on me reproche, sauf que la suite m'a donné raison).
J'étais contre le mariage gay parce que je pensais que le mariage était par principe l'union d'un homme et d'une femme, et qu'on ne pouvait pas accorder à une union homosexuelle la même reconnaissance sociale qu'à une union hétérosexuelle.
Pour autant, je pense qu'un couple homo a le droit de vivre en paix, et les agressions homophobes doivent évidemment être sanctionnées.
Idem pour toutes les lois en faveur de l'égalité hommes - femmes qui ont essayé de palier à l'instinct naturel de la domination masculine.
Je ne sais pas de quoi tu parles.
La parité, par exemple, j'étais contre. Parce que je suis contre toute forme de quotas.
J'en ai parlé une fois, les meilleurs pays en matière d'égalité hommes - femmes, les pays d'Europe du Nord, sont les pays qui se sont justement posés ce genre de questions. C'est certain que ce n'est pas dans les pays latins avec de vieux réflexes misogynes que les femmes parviennent facilement à prendre toute la place qui est la leur.
Les pays d'Europe du Nord sont-ils vraiment une référence ?
En Suède, par exemple, malgré leurs références supposées, ils ont de gros problèmes avec leurs immigrés.
Et puis leur concept d'inclusivité et d'éducation positive connaît des ratés :
Les Suédois, ces enfants gâtés à qui on a laissé le pouvoir
La Suède est-elle en train de créer une génération de petits c... ?
Je tiens seulement compte des réalités. Mais il y a une réalité physiologique qui s'impose dans l'espèce humaine.
Une fille sportive battra facilement un garçon non sportif. Mais en moyenne, les hommes vont plus vite et ont plus de force que les femmes.
Après la puberté, oui. Mais avant la puberté (donc à l'école primaire), la différence de force physique est moins évidente.
C'est à l'école de faire comprendre à tous que le coopération, l'inclusion, c'est souvent beaucoup mieux que la domination.
Lorsque les enseignants organisent des roulements dans les jeux et l'espace de la cour de récré, ils s'assurent justement de "rétablir l'équilibre". Il y a un instinct naturel à faire régner la loi de la jungle, l'école apprend à dépasser cet instinct naturel pour favoriser le "vivre ensemble" (donc l'inclusion).
Nous sommes d'accord. A ceci près que je parlerais d'éducation, tout simplement, et non pas d'inclusion. Oui, il faut éduquer les garçons à respecter les filles. Je n'ai jamais dit le contraire. Mais la fin ne justifie pas les moyens. Et le concept d'inclusion justifie un peu tout et n'importe quoi : elle conduit à la remise en cause de normes nécessaires (la notion de père et de mère, la concept d'autorité parentale, l'identité, etc.), elle conduit aussi à l'abandon de combats importants (la condition des femmes dans les banlieues) au profit de broutilles sans intérêt.