Grèce : Alexis Tsipras convoque un référendum le 5 juillet

[wesker]

cobalt, les grecs n'ont pas perçu l'argent que les européens auraient prêté selon toi, ce sont leurs banques qui reçurent les fonds. Aujourd'hui la rigidité de l'Allemagne repose sur le fait qu'elle ne tolère pas qu'elle interroge le peuple sur les mesures que le Govuernement doit appliquer alors qu'il n'a pas reçu de mandat pour cela.

Si l'Union Européenne souhaite poursuivre sa construction, elle doit accepter de le faire en étant à l'écoute des démocraties, des peuples et de leurs suffrages. Sanctionner un pays au prétexte qu'il interroge sa population pour mettre en oeuvre des réformes, une politique budgétaire, d'austérité, pour garantir ses engagements et échéances, alors que les citoyens n'ont pas validé, démocratiquement, n'est il pas une forme d'ostracisme ? Encore une fois, on ne parvient jamais, au cours de l'histoire à imposer aux peuples, un bonheur, défini entre soi, contre leurs volontés.

[albert]

Le référendum me semble complètement nécessaire. Il lui donnera l'autorisation ou pas de mener la Grèce vers une sortie de l'euro. Dans le cas où ils accepteraient les conditions demandées par les créanciers, Tsipras sera désavoué et ne pourra plus gouverner. Il faudra qu'il s'en aille très vite pour que le prochain gouvernement adopte une politique conforme à la décision. Mais ça va être compliqué pour les grecs.

La zone euro et même L'UE est devant un mûr (la Grèce en fait partie !). Elle est complètement responsable de cette situation. Comment peut-on laisser des états membres s'affronter ainsi sans qu'il y ait possibilité d'arbitrage ?

Je ne sais pas comment voteront les Grecs le 5 juillet, mais je me demande s’il n’est pas déjà trop tard. En rompant les négociations, en refusant de prolonger le programme d’aide de quelques jours jusqu’au référendum, et en excluant la Grèce de l’Eurogroupe, l’UE semble avoir déjà décidé le Grexit. Les choses sont allées trop loin…

[Narbonne]

la Grèce sera aidée par Poutine.

[wesker]

Si, une fois mise à l'écart, la Grèce trouvait des financements et parvenait à se redresser, il se pourrait qu'en Europe d'autres peuples conscients, alors qu'une autre politique est possible et peut assurer, à la fois le respect des engagements budgétaires et offrir des perspectives autres que la seule austérité infinie pour satisfaire des exigences excessives y cèdent également.

Les risques, pour les partisans de cette Union Européenne fédéraliste et mondialiste, sur le modèle allemand, me semble supérieur aux quelques titres de créances grecs, par conséquent, je continue de croire que si les risques sont supérieurs aux espérances de gains, ils ne doivent pas être pris et les possibilités d'un accord avec la Grèce paraissent possible, c'est d'ailleurs la position que le Premier Ministre Valls a énoncé ce matin, encore !

[Ramdams]

Il ne faut pas exclure que les Grecs votent "oui" aux propositions des créanciers. Syriza ne représente jamais que 35 % des voix en Grèce.
Si un tel vote se confirme, je ne vois pas comment le gouvernement Tsipras survivrait.

[wesker]

Dans cette hypothèse, Syriza serait amené, soit à démission, soit à appliquer un programme de réforme, austéritaire qui ne serait pas conforme à son projet ni à ses valeurs...Cela étant, dans cette situation, la légitimité conduirait Tsipras à démissionner, et de nouvelles élections permettraient de faire émerger une nouvelle majorité qui se mettrait en harmonie avec la volonté, alors majoritaire des grecs d'accepter de nouvelles mesures d'austérité et d'efforts...

[johanono]

Si, une fois mise à l'écart, la Grèce trouvait des financements et parvenait à se redresser, il se pourrait qu'en Europe d'autres peuples conscients, alors qu'une autre politique est possible et peut assurer, à la fois le respect des engagements budgétaires et offrir des perspectives autres que la seule austérité infinie pour satisfaire des exigences excessives y cèdent également.

Les risques, pour les partisans de cette Union Européenne fédéraliste et mondialiste, sur le modèle allemand, me semble supérieur aux quelques titres de créances grecs, par conséquent, je continue de croire que si les risques sont supérieurs aux espérances de gains, ils ne doivent pas être pris et les possibilités d'un accord avec la Grèce paraissent possible, c'est d'ailleurs la position que le Premier Ministre Valls a énoncé ce matin, encore !

Économiquement, la Grèce ne représente pas grand-chose à l'échelle de l'UE. Alors pourquoi les dirigeants des autres pays européens passent-ils autant de temps à essayer de trouver un accord avec ce pays confetti ? Deux possibilités :
- Soit le "Grexit" recèle de graves dangers économiques pour les autres pays européens. Mais dans ce cas, si les autres pays européens sont à la merci de l'évolution de la Grèce, ça veut dire que l'union monétaire n'est pas si solide que ça, qu'elle est bâtie sur du sable.
- Ou alors il y a des enjeux davantage d'ordre diplomatique, symbolique. Le "Grexit" sonnerait comme un aveu d'échec pour les zélotes de la construction européenne. Autre chose : n"y a-t-il pas le risque qu'en cas de "Grexit", la Grèce se tourne vers un autre pays, comme la Russie, pour financer ses besoins, en contrepartie par exemple de la construction d'une base militaire russe en Grèce ?

[politicien]

Le Parlement grec a approuvé dans la nuit de samedi à dimanche le référendum proposé par le gouvernement d'Alexis Tsipras sur la dernière offre d'accord faite par les créanciers (UE, FMI) à la Grèce, qui risque cependant de connaître une tempête financière avant la date de la consultation. Le référendum prévu pour le dimanche 5 juillet a été approuvé par 178 députés sur un total de 300 parlementaires. Le nombre de députés ayant voté contre le référendum s'est établi à 120 et 2 députés n'ont pas pris part au vote, selon le décompte définitif annoncé par l'Assemblée. Un décompte provisoire avait fait état de 179 votes positifs.

Les députés de la majorité gouvernementale de gauche radicale Syriza et leurs alliés de droite souverainiste Grecs indépendants (Anel) ont voté pour le référendum, de même que les députés du parti néonazi Aube dorée. Conservateurs de la Nouvelle Démocratie et socialistes du Pasok ont voté contre, tout comme les communistes du KKE et le parti centriste Potami.

(...)

http://www.lepoint.fr/monde/grece-le-re ... 524_24.php

[albert]

Il ne faut pas exclure que les Grecs votent "oui" aux propositions des créanciers. Syriza ne représente jamais que 35 % des voix en Grèce.
Si un tel vote se confirme, je ne vois pas comment le gouvernement Tsipras survivrait.

On ne peut pas l'exclure mais je ne le crois pas. Le rejet de l'austérité en Grèce est massif et va bien au-delà des électeurs qui ont voté Syriza.

[fan2machiavel]

Si les grecs votent oui c'est un échec pour Siryza; s'ils votent non cela servira de prétexte pour stopper toute aide européenne et les grecs seront dans la m.....
Certes la Grèce peut renverser la table et se barrer en disant qu'ils ne rembourseront pas les emprunts mais dans ce cas, ils auront énormément de mal pour trouver des gens pour les aider alors qu'ils en ont impérativement besoin.

[Cobalt]

La Grèce « a demandé » une prolongation d'un mois du programme d'aide actuel afin de pouvoir tenir au-delà du référendum prévu pour le 5 juillet.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... lwqaopz.99

[wesker]

Effectivement, exclure la Grèce de la zone euro et refuser qu'elle interroge ses citoyens signerait, pour moi, le discrédit politique et économique d'une zone qui montrerait qu'elle préfère ses dogmes au respect de ces démocraties !

[albert]

EN DIRECT La BCE maintient l’aide d’urgence aux banques grecques (les Echos)

« Au vu des circonstances actuelles, le conseil des gouverneurs a décidé de maintenir le plafond de fourniture de liquidités d’urgence aux banques grecques », a annoncé la BCE.

[Lucas]

Tsipras met les européens au pied du mur, on ne peut pas lui reprocher pour la simple et bonne raison que cette situation financière intenable n'est pas à mettre à son crédit.

De toute façon depuis 15 ans tout le monde est responsable, les dirigeants Grecs ont maquillé leurs comptes à l'aide notamment de Goldman et Sachs, les européens savaient et ont laissé faire.

Maintenant je pense que la Grèce va sortir de l'euro, je ne pense pas qu'il puisse y avoir un retour en arrière, le divorce est consommé.

[wesker]

Lorsque les négociations n'aboutissent pas, que la rigidité et les tensions animent les réunions, il est légitime de revenir vers les citoyens. Ce sont des pratiques qui, en Europe dérangent tant accrochés à leurs certitudes mais avec lesquelles il faudrait pourtant compter si nous voulons, par delà les divergences de situation économiques, budgétaires etc...

Si la Grèce venait à être mise à l'écart, cela signerait, finalement la fin des illusions, des espérances de ceux qui espéraient, encore que nous pourrions, ensemble surmonter les difficultés, valoriser nos complémentarités etc...