Grèce : Alexis Tsipras convoque un référendum le 5 juillet

[albert]

Contrôle des capitaux. Les banques et la bourse seront fermées en Grèce demain lundi.

[politicien]

Alexis Tsipras annonce avoir redemandé dimanche à l'UE une prolongation du programme d'aide

[wesker]

J'ai le sentiment que Tsipras et sa majorité, pris entre des positions contradictoires, d'une part les exigences électorales de refus d'appliquer des mesures d'austérité que les créanciers exigent pour accorder un prêt permettant d'honorer les emprunts souscrit préalablement, mais qui ne furent pas affectés aux citoyens.

Au delà des efforts préalablement consentis, il semblerait que la majorité Syriza soit prête à de nouvelles concessions, peut être les créanciers devront ils accepter un réechelonnement de leur dette et de nouveaux accords pour éviter une situation explosive qui ne causerait que des incidences néfastes !

[Vincent_L]

Grèce : les banques seront fermées jusqu’au 6 juillet, et les retraits aux distributeurs limités à 60€ par jour.

[politicien]

La négociation "peut reprendre à tout moment" (Michel Sapin)

[albert]

La négociation "peut reprendre à tout moment" (Michel Sapin)

Alors pourquoi l'avoir rompue ?

Un sondage donne le "oui" à 57 %, ce qui ne va pas inciter l'UE à négocier mais cela va peut-être calmer les marchés.

[politicien]

Quel intérêt auraient les Grecs à voter "oui" ?

[albert]

Quel intérêt auraient les Grecs à voter "oui" ?

Aucun intérêt, ce serait la victoire de la peur. Le climat doit être pesant avec la fermeture des banques et le contrôle des capitaux. Cela peut jouer sur le résultat du référendum.

[wesker]

Cèder aux injonctions des créanciers reviendraient, pour les grecs à accepter des nouvelles mesures d'austérité, des baisses de pension, d'indemnité de chômage, des salaires alors que, déjà le pays s'enfonce dans la dépression. Alors qu'outre les charges financières, le budget primaire de ce pays étant en excèdent, il continue de bénéficier d'emprunt à taux spéculatif, peut être devrions nous permettre à tout les Etats de l'Europe d'emprunter avec le même taux, par une caution que la BCE attribuerait en contrepartie de réformes et de partenariats commerciaux, à droits réciproques.

Ce qui se passe en Grèce marquera l'histoire, par le refus des ses partenaires d'assumer, aussi leur responsabilité et d'écarter un pays qui aura tardé à se restructurer, trop content de percevoir des subventions européenne....Mais cela discréditera et pénalisera, gravement, je pense l'économie et la solidité que les marchés pouvaient encore attribuer à cette zone économique.

[politicien]

12 h 55 - Juncker appelle à voter "oui" au référendum
Le président de la Commission européenne appelle les Grecs à approuver les propositions de leurs créanciers, lors de sa conférence de presse. "Je demanderai au peuple grec de voter oui" au référendum.

12 h 50 - Juncker s'en prend à l'attitude de Tsipras
"Jouer une démocratie contre dix-huit n'est pas une attitude qui convient à la Grèce", lâche Juncker. "En Europe, aucune démocratie ne vaut plus qu'une autre et dans la zone euro il y a dix-neuf démocraties, non une contre dix-huit et non dix-huit contre une."

12 h 45 - Juncker "se sent trahi"
Le président de la Commission européenne tient un discours extrêmement dur sur l'attitude du gouvernement grec dans les négociations. Jean-Claude Juncker, censé tendre la main à Athènes pour une reprise des négociations, ne veut visiblement pas prendre la responsabilité de la rupture lors de sa conférence de presse très attendue. "Il n'y a jamais eu d'ultimatum, il n'a jamais été dit c'est à prendre ou à laisser", assure-t-il, contrairement à ce que martèle en boucle Alexis Tsipras. "Nous n'avons pas laissé cela à des technocrates anonymes" et les créanciers ne proposent pas "un paquet d'austérité stupide", se défend le président de l'exécutif européen.

12 h 40 - Angela Merkel se dit ouverte à une négociation
La chancelière allemande Angela Merkel est "évidemment disposée" à une reprise des discussions avec son homologue grec Alexis Tsipras "s'il le souhaite", affirme son porte-parole, Steffen Seibert, lors d'un point de presse gouvernemental régulier. "L'objectif de notre travail (...) est une zone euro forte. La Grèce est un cas particulier."

(...)

http://www.lepoint.fr/economie/en-direc ... 709_28.php

[Jean]

C'est une façon de mettre le peuple grec devant le choix clair rester dans la zone euro en respectant ses règles ou sortir de la zone et vivre de ses ressources propres.

Parfait. Il suffira de prendre acte de la volonté des grecs.


Dans tous les cas la zone euro en sortira renforcée (même avec des pertes importantes certes mais jugulées).

En effet soit la Grèce mettra en œuvre les reformes nécessaires et essaiera de rentrer dans le rang des autres pays de la zone soit elle quittera l'euro et ajustera son niveau de vie en fonction de ses propres ressources.

C'est une bonne chose.

La Grèce pourrait sortir de la zone euro où elle n'aurait jamais du entrer et l'UE paiera au prix fort son absence de contrôle des données fournies par un pays indélicat au moment de l'entrée.

L'exemple de la Grèce devrait conduire les autres pays de l a zone à faire preuve d'une plus grande rigueur dans leur gestion et montrer aux peuples au moment des choix électoraux l'importance d'une bonne gestion vis à vis de promesses démagogiques défiant l'arithmétique.

[politicien]

Mise sous cloche du système financier, victoire du "Oui" au référendum en Grèce et reprise des négociations: voilà le pari à haut risque des Européens pour empêcher une sortie de la Grèce de l'euro.

La spectaculaire rupture des négociations avec Athènes, ce week-end, a obligé les responsables européens à s'adapter et à tenter le tout pour le tout: jouer le jeu du gouvernement Tsipras en entrant dans la logique du référendum, et faire campagne pour le "oui", en espérant en prime une chute du gouvernement Syriza dans le cas où il serait désavoué.

"On rentre dans une semaine extrêmement compliquée, pour la Grèce comme pour ses partenaires", souligne Philippe Waechter, économiste en chef chez Natixis. "L'avenir du pays est lié au référendum de dimanche. Mais son issue reste incertaine", ajoute-t-il.

(...)

Les Européens "ont fait à Tsipras une offre qu'il ne pouvait pas accepter, et l'ont sans doute fait sciemment", assure Paul Krugman, prix Nobel d'économie, dans un billet publié dans le New York Times. D'après l'économiste, "l'ultimatum (des créanciers) était une stratégie pour remplacer le gouvernement grec", qui appelle à rejeter les conditions des créanciers.

L'objectif des Européens, suivant cette pensée, serait de provoquer la chute de Syriza, arrivé au pouvoir en janvier sur la promesse d'une politique anti-austérité. Puis de reprendre les négociations avec un gouvernement technique ou une majorité plus favorable aux propositions des créanciers.

"Le gouvernement s'est engagé à mettre en œuvre le verdict du peuple", a assuré le ministre des Finances, Yanis Varoufakis. Si les Grecs "veulent que nous signons (l'accord), nous le ferons, même avec un remaniement ou une autre configuration au niveau du gouvernement", a-t-il ajouté, laissant entendre qu'en effet le sort de l'équipe dirigeante est en jeu.

"malaise" et "rejet"
Le maintien d'Athènes dans la zone euro, dans un tel scénario, impliquerait toutefois selon M. Waechter "de commettre des entorses vis-à-vis de l'orthodoxie financière", pour "trouver des solutions à court terme".

Les gardiens du temple, BCE et FMI, devront se montrer conciliants.

La BCE devra maintenir les banques grecques en vie malgré le défaut de paiement au FMI très probable mardi ou mercredi. Le Fonds lui, "n'a pas de problèmes de trésorerie. Il informera son conseil d'administration que la Grèce n'est pas à jour", estime Nicolas Véron, chercheur à l'institut Bruegel, mais cela prendra du temps.

(...)

http://www.lanouvellerepublique.fr/Tout ... it-2385239

[Jeff Van Planet]

Quel intérêt auraient les Grecs à voter "oui" ?

L'intérêt que les grecs ont à voter "oui" c'est de faire passer à tsipras le message suivant: "tu nous à donné de faux espoirs, tu t'es entêter, en 5 mois tu à nous à fait perdre 5 ans, maintenant ça suffit: tu dégages!"

[albert]

Grèce : la BCE et la Commission changent la nature du référendum (la Tribune)

Les institutions européennes s'engagent, avec des menaces et des pressions, en faveur du "oui" au 5 juillet. Une politique contestable.

La décision de la BCE de geler dimanche 28 juin le plafond de l'accès des banques grecques à la liquidité d'urgence (le programme ELA) a modifié entièrement la nature du référendum qui se tiendra dimanche 5 juillet en Grèce. En théorie, la question posée aux électeurs grecs sera de savoir s'ils acceptent ou non les dernières propositions soumises officiellement par les créanciers le 25 juin dernier. Mais ce gel du programme ELA a rendu inévitable l'instauration de restrictions bancaires importantes. Et depuis que ce lundi 29 juin, les banques helléniques sont fermées et que les rues de Grèce se sont couvertes de longues queues devant les distributeurs de monnaie, la vraie question à laquelle l'électeur grec devra répondre est très différente.

Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz appelle à voter "non"

Un vote "oui" signifierait la dépression sans fin, selon le prix Nobel.

[wesker]

Les grecs refuseront de subir, à nouveau des mesures d'austérité plus douloureuses encore tant qu'il y aura des gens qui vivent très très confortablement et qui s'organisent pour se soustraire à l'effort du pays, ayant constaté, par le passé, sous des majorités démocrates et libérales que cette austérité ne permettait pas d'atteindre les objectifs annoncés !