[/url]Et si Alexis Tsipras disait oui à Vladimir Poutine ?
FIGAROVOX/ANALYSE - Acculé, le gouvernement d'Alexis Tsipras s'est déclaré ouvert à la négociation. Pour Jean-Yves Archer, si celle-ci n'aboutit pas, l'Europe se retrouvera face à une difficulté plus importante que le poids de la dette grecque.
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Parallèlement à ces enjeux de pure géostratégie, il y a l'effet-boomerang russe. Il est simple à décrire mais ardu à déchiffrer. Clairement, le Président Poutine n'acceptera jamais l'amorce de récession que son pays continent a du subir du fait des sanctions occidentales. Il est donc à la recherche d'un boomerang décuplant ce qu'il estime être une infamie et une insulte à ses prérogatives. La dette grecque et un jeu sélectif de défaut selon le degré d'estime et de loyauté des créanciers pourrait être un poison à libération prolongée digne des plus toxiques des médicaments contemporains. Le précédent du Cuba en 1960 est là pour montrer la voie tandis que les voix du peuple grec applaudiraient un accord de coopération élargie entre la Grèce et la Russie. Dans le climat de quasi guerre froide que nous connaissons, cette hypothèse n'est pas à repousser ni d'un battement de cils ni d'un haussement d'épaules.
Nous, Européens, devons comprendre que l'avenir peut s'écrire à notre détriment. Nous n'avons pas bien saisi la mondialisation et en payons le prix. Pour Vladimir Poutine qui a donné de nombreuses heures de son temps (à deux reprises récentes) à Alexis Tsipras, il y a une carte en or à jouer dans ce début de siècle déjà fort heurté.
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Cette perspective est tout de même inquiétante.