Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par politicien » 25 mai 2016, 19:04:10

Aller de l'avant, oui, mais pas sans conditions. Le Fonds monétaire international (FMI) n'est en l'état pas prêt à participer au renflouement de la Grèce aux côtés des Européens et attend encore des engagements concrets sur l'allègement de la dette, a indiqué mercredi un haut responsable de l'institution. « Nous ne sommes pas dans une situation où le FMI peut dire nous sommes prêts à aller de l'avant, mais [...] je crois que nous pouvons y parvenir d'ici à la fin de l'année », a déclaré à la presse ce responsable au lendemain d'un accord débloquant une nouvelle tranche de prêt européen pour la Grèce.

(...)

http://www.lepoint.fr/economie/le-fmi-r ... 057_28.php
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wesker
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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par wesker » 27 mai 2016, 18:46:14

Ces difficultés, récurrentes ne sont, à mon sens que la démonstration de l'échec de l'austérité à laquelle Tsipras dû se soumettre. Refuser de se soumettre, se serait, effectivement traduit par un défaut de paiement, ce qui aurait, naturellement eû des conséquences sur l'avenir de la Grèce et sur sa crédibilité, néamoins, des possibilités de politiques économiques nouvelles lui auraient été proposées, ce qui n'est pas actuellement, où elle se retrouve prisonnière d'un cercle destructeur et néfaste, que l'austérité ne fera que creuser.

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albert
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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par albert » 01 juin 2016, 09:47:37

"La Grèce est soumise à une logique coloniale" (James Galbraith) (La Tribune)
James Galbraith, économiste à l'université d'Austin (Texas) et ancien conseiller de Yanis Varoufakis lorsqu'il était ministre de l'Economie de Grèce, revient sur la situation dans ce pays, sur la zone euro et sur les "réformes structurelles" en France.

(...)

Comment jugez-vous l'action du gouvernement d'Alexis Tsipras ?

Je n'ai plus confiance dans le caractère du Premier ministre. Voici un an, j'ai été un temps proche de ce dernier et j'avais beaucoup de confiance en lui. Mais il est clairement entouré par des gens défaitistes qui lui ont dit : « Tu peux résister, mais il faudra, à la fin, faire ce qu'on nous dit. » Au ministère des Finances, nous appelions ce cercle la « troïka de l'intérieur ». A présent, c'est un homme qui a subi une défaite et qui a manqué son entrée dans l'histoire. C'est le chef d'une administration coloniale. Il se défend en affirmant qu'il vaut mieux que ce soit lui qui soit en place afin de pouvoir négocier quelques détails et faire porter l'effort sur les gens relativement plus riches. C'est peut-être vrai. Mais la réalité profonde, c'est que son administration fait ce qu'on lui dit de faire et se contente de répéter les formules des créanciers.

(...)
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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par wesker » 01 juin 2016, 19:45:07

Il est évident que Tsipras qui a refusé que son pays fasse défaut a accepté des politiques qui lui sont dictées par les créanciers et les instances européennes, sous influence de l'Allemagne semble en situation de déficit de courage et de crédibilité. Lors de ces négociations, les moyens utilisés notamment le blocage de l'accès aux liquidités en disent long sur la détermination de ces instances, sur le respect de l'expression des citoyens et des institutions, et finalement sur l'état de la démocratie européenne.

Tsipras dû se résigner entre un défaut, aux conséquences hasardeuses et dont il n'avait prévu l'hypothèse, dans le cadre de sa campagne électorale ou se résoudre à une austérité, contraire à ses convictions et ses engagements de campagne, mais si l'on peut lui reprocher cette soumission, on ne peut lui reprocher son manque de légitimité ayant décidé de remettre son mandat en jeu, sur la base d'un projet tenant compte des injonctions auxquelles il décida, bien malgré lui, de céder, au risque de précipiter la Grèce dans un chaos inévitable si les gens n'ont plus accés à leurs comptes.

L'histoire jugera, c'est évident, ce qui fut décidé, pour ce pays et la manière dont les politiques furent imposées, les résultats qu'elles apportèrent car, au final, ce qui est retenu, ce sont les résultats d'une politique et les suites qu'elle donne à un pays qui a, à plusieurs reprises manifesté sa volonté de création d'une alternative.

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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par politicien » 09 oct. 2016, 16:42:25

Le Fonds monétaire international (FMI) ne participera pas au dernier programme d'aide accordé à la Grèce mais il acceptera vraisemblablement un statut de conseiller spécial disposant de pouvoirs limités pour garder une voix au chapitre, ont dit deux sources proches du dossier.

Cela fait plus d'un an que le FMI refuse de fixer les modalités de sa participation dans le troisième plan d'aide, de 86 milliards d'euros, accordé à la Grèce, estimant que les objectifs fixés par les créanciers européens dans le cadre de ce plan sont irréalistes sans un allègement de dette de grande ampleur.

Mais l'institution s'est progressivement résignée au refus européen d'accorder un tel allègement de dette à la Grèce et est maintenant en discussions en vue d'accepter un nouveau rôle de conseil.

(...)

http://www.challenges.fr/monde/europe/p ... ece_432001
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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par wesker » 10 oct. 2016, 19:12:19

Sous la rigidité de l'Allemagne, la Grèce, malgré des mesures d'austérité, imposé à ce pays, à rebours, parfois de ses capacités, l'Union Européenne continue d'exiger la poursuite de cette politique. Or, malgré la conduite de ces politique,s la situation de la Grèce ne s'améliore pas de manière significative pour lui permettre de faire face à ses échéances....Peut être faudrait il, en Europe, qu'une coalition de pays s'unissent, sur des objectifs budgétaires sérieux, un calendrier et une méthode qui ne soit pas uniquement celle imposée par l'Allemagne.

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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par albert » 11 oct. 2016, 11:21:10

Le FMI demandait une restructuration de la dette comme condition pour participer au programme d'aide. Le fait qu'il soit écarté de ce programme signifie qu'une restructuration de la dette est abandonnée. Donc, la Grèce va rester insolvable, et les pays de l'UE vont continuer à verser des sommes à fonds perdus, dont la Grèce ne profitera pas puisqu'elles ne servent qu'à proroger les échéances. C'est un système pervers qui ne pourra pas durer éternellement.
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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par pierre30 » 12 oct. 2016, 08:32:52

C'est malheureusement assez juste.

L'UE est condamnée à cela à cause de son fonctionnement anarchique qui permet à certains d'abuser des petits camarades en prenant l'argent sans jouer le jeu. Au final la confiance ne règne pas franchement.

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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par wesker » 13 oct. 2016, 19:23:53

Le FMI, souvent cité en exemple ne l'est pas, dés qu'il remet en cause les dogmes budgétaires, économiques auxquelles certains pays européens restent idéologiquement attachés, mais dont, pourtant l'évaluation ne permets pas, à ce jour, d'apporter des résultats satisfaisants eu égard aux efforts consentis par les peuples, rarement consultés.

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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par johanono » 15 oct. 2016, 20:35:58

Le livre de confessions de François Hollande fait polémique jusqu'en Grèce

Dans "Un président ne devrait pas dire ça", Gérard Davet et Fabrice Lhomme révèlent un "mystérieux coup de fil de Vladimir Poutine" à son homologue français.

INTERNATIONAL - Décidément, le dernier livre sur les petites confidences de François Hollande n'en finit plus de faire des vagues.

Après les épisodes sur la femme voilée et les magistrats, voici celui sur la Grèce. A la page 512 d'"Un président ne devrait pas dire ça", écrit par les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, on y apprend l'existence d'un "mystérieux coup de fil de Vladimir Poutine" à François Hollande le lendemain du référendum organisé et gagné par Alexis Tsipras. Nous sommes alors le 6 juillet 2015.

Le président russe y informe son homologue français d'une discussion qu'il a eue avec Athènes. Le gouvernement grec lui aurait demandé "d'imprimer des drachmes (la monnaie nationale grecque avant le passage à l'euro) en Russie car ils n'ont plus d'imprimerie pour le faire".

Une preuve, commentent les deux journalistes, que la Grèce envisageait bien de sortir de l'Europe à ce moment-là.

suite
Cette petite polémique nous apprend (ou nous confirme) plusieurs choses :

- Tspiras a bel et bien songé à faire quitter la zone euro à son pays, afin d'y renoncer. Ce renoncement est probablement la cause de la rupture politique entre Tspiras et Varoufakis.

- Les autres dirigeants européens étaient prêts à tout pour garder la Grèce dans la zone euro, sans doute pour préserver les symboles.

- Il est permis de s'interroger sur le rôle exact de Poutine, qui semble s'immiscer progressivement dans les affaires intérieures de l'UE pour y asseoir l'influence de son pays.

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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par politicien » 15 oct. 2016, 20:42:55

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par albert » 16 oct. 2016, 08:10:23

johanono » Sam 15 Oct 2016, 20:35:58 a écrit : Cette petite polémique nous apprend (ou nous confirme) plusieurs choses :

- Tspiras a bel et bien songé à faire quitter la zone euro à son pays, afin d'y renoncer. Ce renoncement est probablement la cause de la rupture politique entre Tspiras et Varoufakis.

- Les autres dirigeants européens étaient prêts à tout pour garder la Grèce dans la zone euro, sans doute pour préserver les symboles.

- Il est permis de s'interroger sur le rôle exact de Poutine, qui semble s'immiscer progressivement dans les affaires intérieures de l'UE pour y asseoir l'influence de son pays.
Je ne pense pas que Tsipras ait réellement envisagé de faire sortir son pays de la zone euro. Ce qui est certain, c’est qu’il a voulu le faire croire aux dirigeants européens, et qu’à la demande de Varoufakis, un plan B a été mis en place, mais il ne s’agissait pas d’une sortie de l’euro. Il s’agissait de contourner la crise de liquidité en mettant une deuxième monnaie en circulation, pour faire pression sur l’UE et permettre de poursuivre les négociations avec un meilleur rapport de force.

Les autres dirigeants européens n’étaient pas prêts à tout pour garder la Grèce dans la zone euro. Souvenez-vous qu’au sein de l’Eurogroupe, plusieurs pays voulaient en finir avec la Grèce, et en Allemagne c’était également la position de Schaüble. C’est bien parce que le Grexit ne faisait pas peur à l’Allemagne que Tsipras a changé de stratégie.

Quant à Poutine, je pense qu’il aurait été prêt à aider la Grèce si Tsipras avait vraiment voulu sortir de l’euro, mais ce n’était pas le cas. La Russie ne pouvait pas s’immiscer dans les affaires de l’UE, elle ne pouvait donc aider la Grèce qu’après que celle-ci ait décidé de quitter l’euro et/ou l’UE.
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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par Hector » 16 oct. 2016, 09:19:32

johanono » 15 Oct 2016, 20:35:58 a écrit :
Le livre de confessions de François Hollande fait polémique jusqu'en Grèce

Dans "Un président ne devrait pas dire ça", Gérard Davet et Fabrice Lhomme révèlent un "mystérieux coup de fil de Vladimir Poutine" à son homologue français.

INTERNATIONAL - Décidément, le dernier livre sur les petites confidences de François Hollande n'en finit plus de faire des vagues.

Après les épisodes sur la femme voilée et les magistrats, voici celui sur la Grèce. A la page 512 d'"Un président ne devrait pas dire ça", écrit par les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, on y apprend l'existence d'un "mystérieux coup de fil de Vladimir Poutine" à François Hollande le lendemain du référendum organisé et gagné par Alexis Tsipras. Nous sommes alors le 6 juillet 2015.

Le président russe y informe son homologue français d'une discussion qu'il a eue avec Athènes. Le gouvernement grec lui aurait demandé "d'imprimer des drachmes (la monnaie nationale grecque avant le passage à l'euro) en Russie car ils n'ont plus d'imprimerie pour le faire".

Une preuve, commentent les deux journalistes, que la Grèce envisageait bien de sortir de l'Europe à ce moment-là.

suite
Cette petite polémique nous apprend (ou nous confirme) plusieurs choses :

- Tspiras a bel et bien songé à faire quitter la zone euro à son pays, afin d'y renoncer. Ce renoncement est probablement la cause de la rupture politique entre Tspiras et Varoufakis.

- Les autres dirigeants européens étaient prêts à tout pour garder la Grèce dans la zone euro, sans doute pour préserver les symboles.

- Il est permis de s'interroger sur le rôle exact de Poutine, qui semble s'immiscer progressivement dans les affaires intérieures de l'UE pour y asseoir l'influence de son pays.
Si cette affaire est vraie, il faudra fusiller Tsipras et Varoufakis, collabos aux ordres de Moscou. De toute façon, une grande partie des mouvements d'ED et d'EG européens sont aux ordres de Moscou.

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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par wesker » 16 oct. 2016, 21:20:46

L'accord qui fut trouvé en Grèce n'a pas, à mon sens permis de résoudre les difficultés structurelles de ce pays....Il est donc légitime d'en faire l'évaluation !

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Francis_15
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Re: Crise grecque : un accord est trouvé, et après ?

Message non lu par Francis_15 » 16 oct. 2016, 21:27:14

Si cette affaire est vraie, il faudra fusiller Tsipras et Varoufakis, collabos aux ordres de Moscou. De toute façon, une grande partie des mouvements d'ED et d'EG européens sont aux ordres de Moscou.
La Grèce est un pays souverain.

Bien que je n'aime pas le régime Russe, si l'UE traite la Grèce plus mal que la Russie, ça parait logique que la Grèce s'en rapproche.

Si tu aime la Grèce tu la sauve, sinon elle quitte l'UE ... le Royaume-uni l'a bien fait non ? et tout le monde est bien content qu'ils soient partis.

La Grèce nous coûte quand même beaucoup moins cher que le Royaume-uni.

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