François Fillon va présenter, lundi 13 mars, son « projet pour la France » depuis son QG de campagne à Paris. Il en a livré quelques éléments, essentiellement économiques, dans un entretien paru dimanche dans Les Echos. « Mon projet reste et restera celui de la primaire », dit le candidat LR, qui précise quand même avoir « amélioré certains volets ».
Le taux intermédiaire de la TVA. Le programme de M. Fillon pendant la primaire prônait une hausse de ce taux, actuellement de 10 %, qui concerne notamment les secteurs de la restauration et du bâtiment. Il annonce maintenant qu’il ne bougera pas, comme « les taux réduit et super-réduit ».« Nous avons considéré que le taux intermédiaire était plutôt supérieur à la moyenne européenne, à l’inverse du taux normal de 20 %, et qu’une hausse pouvait avoir des incidences négatives sur les services. Le gain budgétaire, relativement faible, ne justifie pas un tel risque. »
Le taux normal, actuellement de 20 %, augmenterait de deux points.
Les charges salariales. M. Fillon prévoit une enveloppe de « 7,7 milliards d’euros » pour que les « petits salaires » puissent bénéficier d’une « baisse des charges salariales ».« Il s’agira d’un forfait de 350 euros par salarié par an, 700 euros pour un couple ».
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Le calendrier. En cas de victoire, il promet de faire voter « les principales réformes sociales » - fin des 35 heures, la refonte du code du travail, le plafonnement des indemnités de licenciement aux prud’hommes et le passage de l’âge de la retraite à 65 ans - et « un collectif budgétaire comprenant les grandes mesures fiscales du quinquennat » dans les trois mois. « Je suis favorable, pour certains volets, à agir par ordonnance car il faudra aller vite », dit-il.
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Qu'en pensez vous ?François Fillon : «Je suis le seul à incarner une vraie rupture»
INTERVIEW - Le candidat de la droite à la présidentielle détaille un volet pouvoir d’achat de « plus de 10 milliards d’euros ». Il dévoile le calendrier de ses réformes s’il est élu avec le vote des grandes mesures fiscales et sociales dès l’été 2017.
La campagne présidentielle inquiète à l'étranger, en particulier les acteurs économiques. Vous-même avez parlé de « quasi-guerre civile ». En est-on réellement là ?
L'absence d'autorité du quinquennat de François Hollande s'est répercutée à tous les échelons, avec des politiques judiciaire et pénale désastreuses, une situation économique qui n'est pas bonne et un chômage toujours élevé. Cela crée un climat dangereux et malsain. Toute la population le ressent. Certains en profitent, d'autres éprouvent de la crainte. Avec cette formule, j'ai voulu frapper les esprits. Quand des ados attaquent des policiers au cocktail Molotov, quand des lycéens détruisent leur propre lycée, c'est du jamais-vu. Chaque semaine, les incidents sont plus violents.
Votre projet est clair sur les efforts demandés aux Français. Ne l'est-il pas moins sur l'espoir que vous leur apportez ?
Je suis le seul qui propose un espoir ! Les autres candidats proposent soit de continuer comme avant, c'est Emmanuel Macron, soit des utopies qui mènent à la catastrophe, c'est Marine Le Pen, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Moi, je propose un choc puissant pour le plein emploi, l'amélioration du pouvoir d'achat et la sécurité.
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