Certes, c'est le Figaro. Mais on trouve des réserves similaires publiées par Libération :Jean-Luc Mélenchon, un projet dévastateur pour la France
DOSSIER - Le programme du candidat de La France insoumise prévoit une hausse de 270 milliards d'euros des dépenses publiques et un coup de massue fiscal de 120 milliards.
Désormais parmi les favoris de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a élaboré un programme inspiré des révolutionnaires sud-américains, notamment le Vénézuélien Hugo Chavez, pour lequel le candidat de La France insoumise ne cache pas son admiration. Son projet se caractérise par une explosion des dépenses publiques, qu'il chiffre à 270 milliards d'euros, et une collectivisation massive de l'économie. Mélenchon prévoit également une hausse de 120 milliards d'euros d'impôts et la confiscation de tous
les revenus supérieurs à 400.000 euros annuels. Toutes ces mesures, auxquelles s'ajoutent une sixième semaine de congés payés et le retour aux 35 heures pures et dures, porteraient un coup fatal à l'économie nationale. Les marchés financiers s'en inquiètent et les taux d'intérêt sur la dette française ont commencé à se tendre.
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En gros, la stratégie keynésienne de Mélenchon est jugée très hasardeuse par beaucoup d'économistes qui doutent que cette politique de relance produise les effets escomptés.Un projet économique keynésien, optimiste et risqué
Ne demandez pas à Michel Sapin, le ministre de l’Economie ou à Christian Eckert, son secrétaire d’Etat au Budget, ce qu’ils pensent du programme de Jean-Luc Mélenchon, ils pourraient avoir un haut-le-cœur. Il faut reconnaître que le chiffrage du programme économique du leader de La France insoumise n’est pas fait pour les âmes sensibles qui ont fait du sérieux budgétaire un principe d’action. Dans une logique très keynésienne, Mélenchon fait le pari qu’en remettant - beaucoup - d’essence dans le moteur, la voiture hexagonale devrait repartir.
Alors il ne lésine pas sur les moyens. Première cartouche : un plan d’investissement de 100 milliards d’euros, financé entièrement par l’emprunt. Une enveloppe partagée entre l’«urgence sociale» (45 milliards, dont 18 pour le logement), l’«urgence écologique» (50 milliards, dont 25 pour les énergies renouvelables) et les services publics (7 milliards d’euros). Seconde cartouche : de nouvelles dépenses publiques pour 173 milliards d’euros pour la lutte contre la pauvreté, le rétablissement de la retraite à 60 ans à taux plein, la revalorisation des salaires des fonctionnaires… En matière de pouvoir d’achat des ménages défavorisés, Mélenchon voit grand. Il promet carrément le double de Benoît Hamon : 80 milliards d’euros (dont une hausse du smic de 17 %) contre 40 milliards d’euros pour le candidat socialiste. Un programme en partie financé par une révolution fiscale qui va ponctionner les ménages aisés de 28 milliards d’euros.
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