Macron propose 60 milliards d'économies

[albert]

Ça implique que les dépenses augmentent moins vite que le PIB, ce qui est la définition de l’austérité. Or, on ne sait pas quels seront les taux de croissance futurs. Sur les 5 dernières années, nous n’avons pas fait 1% en moyenne mais nettement moins. Par ailleurs, réduire les dépenses a pour effet de réduire la croissance.

[El Fredo]

Ça implique que les dépenses augmentent moins vite que le PIB, ce qui est la définition de l’austérité.

Non. La définition de l'austérité c'est quand les dépenses diminuent.

[johanono]

Je ne sais pas si on peut vraiment écrire "Macron propose 60 milliards d'économies" quand en réalité il annonce une baisse du niveau des dépenses publiques de 3 points de PIB sur 5 ans, autrement dit passer de 56,5 à 53,5%. En réalité, et en se basant sur une croissance très modeste de 1,1% par an (en passant donc de l'indice 100 à l'indice 105,1), il suffirait de maintenir les dépenses à leur niveau actuel pour qu'elles descendent à 53,7% PIB, soit à peu près l'objectif fixé. Avec une croissance plus importante on pourrait même se permettre une légère augmentation des dépenses.

Le problème étant que, à législation inchangée, les dépenses publiques augmentent naturellement d'année en année, notamment à cause du vieillissement de la population...

A part ça, on admirera le formidable retournage de veste de Fredo, qui se fait désormais le chantre des baisses de dépenses publiques depuis qu'il a succombé aux charmes de Macron...

[Nombrilist]

Hum non. En début de quinquennat, El Fredo nous expliquait déjà la nuance entre stagnation absolue et baisse des dépenses publiques relative vis à vis de l'évolution du PIB.

[albert]

Les dépenses publiques en % du PIB ont baissé légèrement en 2015 et 2016 mais l’on voit bien que cela s’est payé en termes de croissance, celle-ci a été faible (1.2% et 1.1%) malgré une conjoncture favorable. Macron veut faire porter les économies sur la masse salariale et les dotations aux collectivités, ce qui signifie un gel des salaires de la fonction publique, le non remplacement de départs à la retraite, une baisse des investissements dans les collectivités. Bref, la poursuite en accéléré de la politique d'austérité de François Hollande, mais sans aucune certitude que la croissance, même faible, sera au rendez-vous comme cela a été le cas ces deux dernières années. Avec un multiplicateur budgétaire de 1.5, une économie de 60 milliards coûte 90 milliards de PIB.

[Incognito]

ça, c'est à condition que la charge de la dette n'augmente pas. Sur les 5 dernières années, elle est stable à 44 milliards d'euros par an. Mais à combien se montera-t-elle pendant les 5 prochaines années ?

La charge de la dette va probablement encore baisser. 44 milliards, c'est un taux moyen de 2%. Alors que les taux de marché actuel sont plutôt en-dessous de 1%.

[wesker]

El Fredo, pour réduire le niveau de la dépense publique, il faut bien réaliser des économies où être en capacité d'accroître le volume d'activité. Il semblerait que la croissance restant à des niveaux relativement faible il semble légitime de promouvoir des économies c'est en tout cas l'orientation des libéraux et des sociaux démocrates, au niveau européen, mais aussi pour une large partie, des sociaux démocrates français dont Macron est issu.

Ce que je dis, simplement est d'assumer les arbitrages que l'on se propose de mettre en application et de présenter aux français les services qui se réduiront ou seront supprimées, à charge pour les opérateurs privées de voir s'ils peuvent le proposer ! C'est la philosophie habituelle des libéraux qui s'opposent en tout point aux partisans d'une fonction publique pléthorique quand je pense qu'il faut, là encore ajuster en fonction des nouveaux besoins de la population, et des marges de manoeuvres qui existent.

Chacun a conscience que l'on ne pourra pas recruter à tour de bras, chacun peut aussi avoir conscience des ajustements dont notre fiscalité a besoin, par conséquent, il est temps selon moi de s'affranchir de ces querelles idéologiques !

[mordred]

Elus, hauts-fonctionnaires et chefs de service gaspilleurs; exportations réservées aux petits chinois, à leurs proches voisins et quelques autres points exploiteurs de main d'oeuvre de la Planète... Comment voulez-vous redresser un pays avec des bras cassés comme ça ?

[Hector]

Je ne sais pas si on peut vraiment écrire "Macron propose 60 milliards d'économies" quand en réalité il annonce une baisse du niveau des dépenses publiques de 3 points de PIB sur 5 ans, autrement dit passer de 56,5 à 53,5%. En réalité, et en se basant sur une croissance très modeste de 1,1% par an (en passant donc de l'indice 100 à l'indice 105,1), il suffirait de maintenir les dépenses à leur niveau actuel pour qu'elles descendent à 53,7% PIB, soit à peu près l'objectif fixé. Avec une croissance plus importante on pourrait même se permettre une légère augmentation des dépenses.

Le problème étant que, à législation inchangée, les dépenses publiques augmentent naturellement d'année en année, notamment à cause du vieillissement de la population...

A part ça, on admirera le formidable retournage de veste de Fredo, qui se fait désormais le chantre des baisses de dépenses publiques depuis qu'il a succombé aux charmes de Macron...

Du coup, il se rapproche de la droite et devient presque fréquentable.

[El Fredo]

Tiens on parle de moi. Pour dire des conneries en plus.

[Hector]

Tiens on parle de moi. Pour dire des conneries en plus.

Faudrait essayer de le prendre avec le sourire.

[El Fredo]

C'est ce que je fais t'inquiète. Mais ce n'est pas de toi que je parlais.

[wesker]

Hector, si le fait de se rapprocher de ce que tu considères être la droite est un critère de respectabilité, cela en dit long sur la nature de tes critères de sélection lors des élections.

Au contraire, nous devons réevaluer les exigences à l'encontre des familles politiques et ne pas nous montrer complaisants sur l'usage de l'argent public qui doit servir à des projets d'avenir de manière efficiente...plutôt que satisfaire à des considérations corporatistes des chouineries de gens aisés où des volontés de préserver les acquis d'une corporation que les citoyens peuvent identifier.

Sur Macron, il présente un projet pour l'instant insuffisamment précis, même si son positionnement, son parcours et ses orientations ne laissent aucun doute sur son appartenance politique. Cependant promouvoir des économies n'a de sens qu'à la condition de préciser les conséquences concrètes sur la vie réelle des gens. Il en va de même pour le CETA où, à la différence d'autres il eût le courage de s'y prononcer favorablement publiquement, à lui désormais d'en préciser la teneur, les contenus et les avantages qu'il y voit pour notre économie et l'emploi !

[Mikael]

Pour réduire les dépenses, une méthode avait été proposée lors de la présidentielle de 2012 et applaudie par la cour des comptes: Il s'agissait de simplement ne pas ajuster à l'inflation les dépenses de l'état (toutefois pas de façon uniforme mais intelligente en ne pénalisant pas les secteurs stratégiques utiles à la création d'emploi et à l'innovation par exemple). Les recettes de l'état, elles, augmentent naturellement avec l'état, la TVA par exemple ce qu'elle rapporte augmente forcément avec l'inflation. L'écart entre dépenses et recettes serait donc mathématiquement réduit.

[wesker]

C'est effectivement l'une des solutions efficaces qui fut envisagée lors de la présidentielle précédente...néanmoins cela devrait s'appliquer aussi sur les émoluments et autres indemnités des messieurs dames qui ont l'honneur de gérer l'argent public. Or, chacun peut s'en apercevoir, les solutions d'économies visent à réduire les dépenses sur les administrations où services parfois utiles aux français et aux investissements dont nombre d'entreprises ont besoin pour assurer leurs débouchés mais très rarement sur le fonctionnement des institutions.