Macron propose 60 milliards d'économies

[albert]

Macron, le candidat de la droite libérale (Libération)

Baisse des dépenses de l’assurance-maladie, serrage de vis des chômeurs… Tel qu’il se profile, le programme social du leader d’En marche dessine une austérité inquiétante.
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C’est ce programme de droite libérale que Macron appliquerait s’il était élu. On comprend mieux alors l’opacité qui a accompagné les premières semaines de sa campagne à la mesure de la radicalité du projet. Outre une réforme de l’ISF à l’avantage du capital financier et des patrimoines élevés, ainsi qu’un plan d’investissement sans grande imagination ni ambition, le programme prévoit surtout une baisse des dépenses publiques.
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Macron énonce que le «poids de la dépense publique» doit progressivement être ramené vers la moyenne de la zone euro, ce qui impliquerait selon lui de diminuer le ratio dépenses publiques sur PIB de 3 points. Ceci représenterait 60 milliards. Mais cette somme correspond à 3 points de PIB pour un an. Si on souhaite baisser progressivement de trois points le ratio sur cinq ans, le total des baisses de dépenses est, en adoptant les hypothèses de croissance de Macron, de l’ordre de 170 milliards.

En reprenant sa pondération, il faudrait donc baisser les dépenses maladie non pas de 15 mais de 42 milliards, et celles de l’assurance chômage de 28 et non de 10 milliards. Donc de deux choses l’une, ou bien le programme de Macron prévoit une austérité sévère qui va remettre sérieusement en cause le modèle social, ou alors son annonce de ramener le ratio dépenses publiques sur PIB vers la moyenne de la zone euro est totalement bidon.
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Le flou est encore plus grand en ce qui concerne les retraites. Interrogé sur les plans du candidat samedi dernier sur l’antenne de France Info, Jean Pisani-Ferry peinait à fournir une réponse satisfaisante aux questions précises, notamment sur l’âge de la retraite. Il faudra attendre le mois prochain pour connaître les «réformes structurelles» en la matière. Il y a peu de chances qu’elles soient enthousiasmantes.

[wesker]

Depuis déjà un certain temps Macron s'est inscrit et positionné sur' le registre des libéraux....Mais à la différence du candidat de droite il n'est pas conservateur sur le plan sociétal, pas davantage qu'il ne se voit néo conservateur sur le plan geopolitique. En dehors de ces nuances de degré il ne se distingue pas, sur les grandes orientations des politiques menées depuis déjà de nombreuses années et qui se pratiquent encore dans certains pays européens.

C'est l'un des paradoxes de Macron que de parvenir à incarner une alternative en proposant une politique qui se pratique déjà et existe dans l'offre politique depuis plusieurs années, mais la démocratie est ce système étrange où les citoyens se font leur opinion, déterminent l'avenir à donner au pays et se prononcent à travers leurs bulletins de vote. Désormais à l'aune des défis considérables de la France la réflexion se doit d'être menée et finalement les connaissances de chacun des projets doit également l'être préalablement à l'élection. Il reste encore 2 mois pour se faire une opinion...après il faudra assumer et cesser de se plaindre car tout les éléments sont à la disposition !

[Logos]

Donc de deux choses l’une, ou bien le programme de Macron prévoit une austérité sévère qui va remettre sérieusement en cause le modèle social, ou alors son annonce de ramener le ratio dépenses publiques sur PIB vers la moyenne de la zone euro est totalement bidon.

Pour Macron, le vrai moteur du redressement de la France se situe à l'échelle européenne.
Le succès de son programme repose totalement sur cet hypothétique "grand plan de relance européen".
Et pour y parvenir il faut que la France ait une image de "sérieux" et arrive à convaincre l'Allemagne.
Ces annonces de "réformes" servent avant tout à cela.

Or, quid d'un refus de l'Allemagne qui profite très bien de cette situation ?
C'est là où le projet de Macron montre ses limites, tout comme la politique de Hollande ou de Sarkozy.

On est là comme des glands, à faire la danse du ventre du bon petit réformateur.
A attendre une improbable "prise de conscience" de Berlin.
Totalement terrorisés à l'idée d'égratigner la sacro-sainte "relation franco-allemande".

[Narbonne]

L'amitié "Franco-Allemande" c'est comme l'amitié entre l'Homme et le Cheval. Le problème c'est que le cheval c'est la France

[Baltorupec]

Grosso modo le même message que Fillon : les pauvres allez vous faire foutre, car soyons réaliste, qui va payer l'addition au final : les plus pauvres. Qui va arrêter de se soigner parcequ'ils n'ont plus les moyens : les plus pauvres.

[wesker]

Logos

Ce n'est pas l'Allemagne qu'il faut convaincre, c'est d'abord les citoyens français car ce sont eux qui accordent où pas leurs suffrages et donc leur soutien à un projet de redressement.

En l'occurrence, l'Allemagne poursuit ses propres objectifs et ne s'interrogent pas sur l'opinion des français, on l'a vu récemment sur la négociation avec la Grèce où encore auprès de la Turquie pour l'accueil des réfugiés. Entretenir des relations respectueuses ne signifie pas pour autant quémander une autorisation pour conduire une politique dont les objectifs peuvent et doivent naturellement tenir compte des engagements auprès de nos partenaires mais d'abord satisfaire aux impératifs que fixent les citoyens.

[Ehrgeiz]

Ca ne m'étonne pas. Tous les candidats qui n'ont que le mot "Europe" à la bouche, n'ont pas d'autre programme économique qu'une forme d’austérité correspondant aux objectifs de la commission européenne.

[wesker]

Et c'est à peu près ce qui se fera, Ehrgeiz