Le FSE n'a pas du tout la capacité de financer 1000 milliards d'investissements.Francis_15 » Mer 01 Mar 2017, 15:53:24 a écrit :Si l'Allemagne n'a pas accepté de revenir sur le statut de la BCE, c'est probablement qu'on ne lui a pas montré l'intérêt qu'elle avait à le faire. En tout cas il est clair que Hollande ne l'a pas fait, à aucun moment il n'a fait de propositions sur la transition énergétique à Merkel. Si Hamon démontre que l'Allemagne sera gagnante à accepter que la BCE finance la transition énergétique (je rappelle que Merkel a décidé de la sortie du nucléaire) les lignes peuvent bouger.
Mais bon admettons que Merkel ou ses successeurs soient définitivement bornés même si ça conduit à l'explosion e l'UE. Il reste la possibilité de faire financer le projet par le FSE et là on est ans les clous es traités européens actuels.
Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
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Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
<<Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens">>
je suis bien d'accord. Le déficit est un non sens.
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Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Plus précisément voici ce que dit l'article 124:albert » Mer 1 Mar 2017 - 15:39 a écrit : Non, vous faites (ainsi que Larrouturou et Rocard) une erreur d’interprétation. L’article 123 paragraphe 2 dit simplement qu’il n’y a pas de différence entre une banque publique et une banque privée, autrement dit que la BCE prête à une banque publique aux mêmes conditions qu’elle le fait à une banque privée (alors qu’il lui est interdit de prêter à l’état et aux administrations publiques). Mais le corollaire de tout ça, c’est que la banque publique est elle-même soumise à la discipline de marché de la même façon qu’une banque privée et qu’elle ne peut accorder des prêts à l’état à des conditions anormales de marché. Ceci est confirmé par l’article 124 du traité de Lisbonne qui stipule que l’état et les administrations publiques ne peuvent pas bénéficier d’un accès privilégié aux institutions financières.
Est interdite toute mesure, ne reposant pas sur des considérations d’ordre prudentiel, qui établit un accès privilégié des institutions, organes ou organismes de l’Union, des administrations centrales, des autorités régionales ou locales, des autres autorités publiques ou d’autres organismes ou entreprises publics des États membres aux institutions financières.
Qu'est ce qu'une mesure ne reposant pas sur des considérations d'ordre prudentiel ?
Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Plus précisément voici ce que dit l'article 124:albert » Mer 1 Mar 2017 - 15:39 a écrit : Non, vous faites (ainsi que Larrouturou et Rocard) une erreur d’interprétation. L’article 123 paragraphe 2 dit simplement qu’il n’y a pas de différence entre une banque publique et une banque privée, autrement dit que la BCE prête à une banque publique aux mêmes conditions qu’elle le fait à une banque privée (alors qu’il lui est interdit de prêter à l’état et aux administrations publiques). Mais le corollaire de tout ça, c’est que la banque publique est elle-même soumise à la discipline de marché de la même façon qu’une banque privée et qu’elle ne peut accorder des prêts à l’état à des conditions anormales de marché. Ceci est confirmé par l’article 124 du traité de Lisbonne qui stipule que l’état et les administrations publiques ne peuvent pas bénéficier d’un accès privilégié aux institutions financières.
Est interdite toute mesure, ne reposant pas sur des considérations d’ordre prudentiel, qui établit un accès privilégié des institutions, organes ou organismes de l’Union, des administrations centrales, des autorités régionales ou locales, des autres autorités publiques ou d’autres organismes ou entreprises publics des États membres aux institutions financières.
Qu'est ce qu'une mesure ne reposant pas sur des considérations d'ordre prudentiel ?
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Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
En attendant les banques françaises savent financer ... des oléoducs aux USA histoire d'exploiter les gaz de schiste .
https://www.change.org/p/standing-rock- ... %C3%A7aise
On ne manque jamais de finance pour construire des stades trop grands et trop chers aux frais du contribuable
ou pour prévoir des aéroports inutiles ou pour postuler pour les JO 2024 , la grande féte des marchands de béton et de malbouffe .
Mais bizarrement dés que c'est utile , rentable ou écolo ( ou les trois ) y'a plus de sous , y'a les 3% , l'article 124 et toussa .
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ou pour prévoir des aéroports inutiles ou pour postuler pour les JO 2024 , la grande féte des marchands de béton et de malbouffe .
Mais bizarrement dés que c'est utile , rentable ou écolo ( ou les trois ) y'a plus de sous , y'a les 3% , l'article 124 et toussa .
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .
Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Non, encore une fois, ce n’est pas qu’il n’y a plus de sous, c’est que Sarkozy et Hollande ont accepté des règles budgétaires, et Hamon qui était ministre de Hollande à ce moment-là ne parle pas de dénoncer ce traité. Il faut donc juste être cohérent et cesser de faire de la démagogie.GAB » Mer 01 Mar 2017, 20:16:01 a écrit : Mais bizarrement dés que c'est utile , rentable ou écolo ( ou les trois ) y'a plus de sous , y'a les 3% , l'article 124 et toussa .
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Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Obliger les états de la zone euro a emprunter sur les marchés est un non-sens.Jeff Van Planet » 01 Mar 2017, 18:02:14 a écrit :<<Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens">>
je suis bien d'accord. Le déficit est un non sens.
Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
J'ai été de votre avis mais à une condition: que l'on sorte de l'euro. Car si on dérape on dérape seul et on ne fait pas déraper tout le bloc euro. Ou bien la BCE finance directement les pays au taux du marché, mais quel est l'avantage ?Francis_15 » Mer 1 Mar 2017 - 22:36 a écrit :
Obliger les états de la zone euro a emprunter sur les marchés est un non-sens.
Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Parce que vous croyez que si la France sort de l’euro, elle ne fera pas déraper l’union monétaire ?Papibilou » Ven 03 Mar 2017, 09:41:17 a écrit :J'ai été de votre avis mais à une condition: que l'on sorte de l'euro. Car si on dérape on dérape seul et on ne fait pas déraper tout le bloc euro. Ou bien la BCE finance directement les pays au taux du marché, mais quel est l'avantage ?Francis_15 » Mer 1 Mar 2017 - 22:36 a écrit :
Obliger les états de la zone euro a emprunter sur les marchés est un non-sens.
Emprunter sur les marchés est un non-sens mais il est exclu qu’il en soit autrement tant que nous serons dans la zone euro. Les libéraux vous répondront que les états doivent être soumis aux marchés pour éviter l’aléa moral.
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Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Je n'en sais rien. Bien sûr des économistes alarmistes pensent qu'une sortie de n'importe quel pays de la zone euro mettrait à mal l'union monétaire mais je n'en suis pas absolument certain.albert » Ven 3 Mar 2017 - 11:06 a écrit : Parce que vous croyez que si la France sort de l’euro, elle ne fera pas déraper l’union monétaire ?
Emprunter sur les marchés est un non-sens mais il est exclu qu’il en soit autrement tant que nous serons dans la zone euro. Les libéraux vous répondront que les états doivent être soumis aux marchés pour éviter l’aléa moral.
Être soumis au marché obligataire est sensé pénaliser les économies mal gérées et favoriser les autres.
J'ai longtemps été convaincu que la BCE devait prêter aux états, mais dans le cadre d'une UE beaucoup plus étroite et un ensemble économique européen plus harmonisé et aux richesses moins concentrées en Europe du Nord.
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Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Si on sort de l'euro , on produira de l'électricité verte et locale plutot que du nucléaire ?Papibilou » 03 Mar 2017, 09:41:17 a écrit :J'ai été de votre avis mais à une condition: que l'on sorte de l'euro. Car si on dérape on dérape seul et on ne fait pas déraper tout le bloc euro. Ou bien la BCE finance directement les pays au taux du marché, mais quel est l'avantage ?Francis_15 » Mer 1 Mar 2017 - 22:36 a écrit :
Obliger les états de la zone euro a emprunter sur les marchés est un non-sens.
On investira dans de l'éolien plutot que dans des compteurs linky ?
On modernisera le réseau électrique et les logements au lieu de construire des stades inutiles ?
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .
Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Aujourd'hui, la dette publique est de 80-90% du PIB dans la zone Euro (de mémoire, la France est à 90%). Le total du bilan de la BCE est de +/- 30% du PIB de la zone Euro. Et une bonne partie de ce bilan est déjà placé dans de la dette publique.albert » Ven 3 Mar 2017 - 11:06 a écrit :Parce que vous croyez que si la France sort de l’euro, elle ne fera pas déraper l’union monétaire ?Papibilou » Ven 03 Mar 2017, 09:41:17 a écrit :J'ai été de votre avis mais à une condition: que l'on sorte de l'euro. Car si on dérape on dérape seul et on ne fait pas déraper tout le bloc euro. Ou bien la BCE finance directement les pays au taux du marché, mais quel est l'avantage ?Francis_15 » Mer 1 Mar 2017 - 22:36 a écrit :
Obliger les états de la zone euro a emprunter sur les marchés est un non-sens.
Emprunter sur les marchés est un non-sens mais il est exclu qu’il en soit autrement tant que nous serons dans la zone euro. Les libéraux vous répondront que les états doivent être soumis aux marchés pour éviter l’aléa moral.
Pour que la dette publique de la zone Euro soit financée uniquement par la banque centrale, il faudrait donc qu'elle triple son bilan. Ce qui implique à terme grosso modo un triplement du niveau des prix. Cela impliquerait aussi que la BCE ne financerait plus du tout les banques commerciales, ce qui ne serait peut-être pas super sympa pour le crédit aux entreprises et aux ménages.
C'est tout-à-fait idiot de croire que la banque centrale puisse financer la dette publique. Non seulement c'est idiot, mais c'est également inutile. Et pour finir, ce n'est pas le boulot d'une banque centrale.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)
Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Mais je ne suis pas du tout favorable à une sortie de l'euro.GAB » Ven 3 Mar 2017 - 13:47 a écrit :Si on sort de l'euro , on produira de l'électricité verte et locale plutot que du nucléaire ?Papibilou » 03 Mar 2017, 09:41:17 a écrit :J'ai été de votre avis mais à une condition: que l'on sorte de l'euro. Car si on dérape on dérape seul et on ne fait pas déraper tout le bloc euro. Ou bien la BCE finance directement les pays au taux du marché, mais quel est l'avantage ?Francis_15 » Mer 1 Mar 2017 - 22:36 a écrit :
Obliger les états de la zone euro a emprunter sur les marchés est un non-sens.
On investira dans de l'éolien plutot que dans des compteurs linky ?
On modernisera le réseau électrique et les logements au lieu de construire des stades inutiles ?
Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Vous avez l'exemple du Japon dont la banque centrale achète chaque année 650 milliards d'euros de dette publique (13% du pib) et qui détient 40 % de la dette publique du pays sans qu'il y ait d'inflation.Incognito » Ven 03 Mar 2017, 15:39:35 a écrit : Aujourd'hui, la dette publique est de 80-90% du PIB dans la zone Euro (de mémoire, la France est à 90%). Le total du bilan de la BCE est de +/- 30% du PIB de la zone Euro. Et une bonne partie de ce bilan est déjà placé dans de la dette publique.
Pour que la dette publique de la zone Euro soit financée uniquement par la banque centrale, il faudrait donc qu'elle triple son bilan. Ce qui implique à terme grosso modo un triplement du niveau des prix. Cela impliquerait aussi que la BCE ne financerait plus du tout les banques commerciales, ce qui ne serait peut-être pas super sympa pour le crédit aux entreprises et aux ménages.
C'est tout-à-fait idiot de croire que la banque centrale puisse financer la dette publique. Non seulement c'est idiot, mais c'est également inutile. Et pour finir, ce n'est pas le boulot d'une banque centrale.
Il est aussi possible d'obliger les banques à acheter de la dette publique par la réglementation.
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Re: Pour Benoît Hamon, la règle des 3% de déficit est un "non-sens"
Cette règle a été décidé un peu rapidement, mais à l'usage d'une part elle a montré ses limites en terme de réduction de l'endettement, et d'autre part elle prive les pays de leurs possibilités d'investir à long terme afin de précisément être en mesure de faire face aux échéances budgétaires.
Dès lors, poser la question du niveau des déficits acceptables, ainsi que celle des dépenses qu'il faudrait extraire des déficits, notamment en matière d'investissements est une proposition qui a sa légitimité, dans un débat présidentiel. Et, à mon sens c'est une préoccupation autrement plus importante que les volontés, les ambitions et rivalités internes aux familles politiques !
Dès lors, poser la question du niveau des déficits acceptables, ainsi que celle des dépenses qu'il faudrait extraire des déficits, notamment en matière d'investissements est une proposition qui a sa légitimité, dans un débat présidentiel. Et, à mon sens c'est une préoccupation autrement plus importante que les volontés, les ambitions et rivalités internes aux familles politiques !
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