En écoutant Benoît Hamon, lundi 27 février, sur France Inter, plus d’un banquier a dû tomber de sa chaise. Evoquant la dette française, le candidat de la Belle alliance populaire a en effet déclaré : « Il faudra regarder ce qu’on pourra rembourser ou ne pas rembourser. Il y a une dette vis-à-vis de la planète que nous ne pouvons pas rembourser. Il y a une dette vis-à-vis des banquiers que nous pouvons tout à fait renégocier. »
Si ces propos ont surpris, c’est parce que notre dette publique n’a a priori pas de problème de soutenabilité. A 97,5 % du produit intérieur brut (PIB) fin 2016, elle est un peu au-dessus de la moyenne de la zone euro (90,1 %). Mais les taux d’intérêt que l’Etat paie pour emprunter restent historiquement bas (0,89 % sur 10 ans), tandis que la charge de la dette (le paiement des intérêts) ne pèse que 2 % de notre PIB, contre 3 % en Espagne et 4,2 % en Italie.
« Dans ces conditions, la renégocier serait un mauvais calcul : le gain serait vite effacé par la hausse des coûts d’emprunt qui suivrait », s’étonne un investisseur parisien. « Surtout, on ne peut légalement pas restructurer la dette détenue par les banquiers sans toucher à celle composant aussi l’épargne des Français », précise Eric Dor, économiste à l’école de commerce Ieseg.
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