Francis_15 » 03 Mar 2017, 23:02 a écrit :El Fredo » 03 Mar 2017, 17:32:20 a écrit :
Au final ton ouvrier gagne toujours autant d'argent et bénéficie toujours des mêmes services publics, mais il est payé à rien foutre car c'est le robot qui fait le boulot à sa place.
Bien entendu c'est plus compliqué que ça, mais c'est l'idée générale.
Je suis dubitatif sur ta théorie.
Tout d'abord tu sembles avoir oublié que si tu augmente la TVA tu augmentes les prix.
Non je ne l'ai pas oublié mais j'ai volontairement occulté ce paramètre pour simplifier les formules de calcul, car sinon on doit évaluer le taux de TVA optimum par un processus itératif. Mais on peut pousser un peu le raisonnement si tu veux.
En admettant qu'on verse le même salaire à l'ouvrier qu'on a remplacé par un robot a présent "payé à rien foutre" les prix eux auront augmenté d'autant que tu auras augmenté la TVA.
Partons du principe que l'ouvrier consacre les 2/3 de ses revenus en frais fixes (loyer, voiture, nourriture etc) et dispose d'1/3 pour consommer à sa guise. Ce qui soit dit en passant est assez optimiste. Partons également du principe que les dépenses contraintes ne sont pas soumises au taux supérieur de TVA mais aux taux intermédiaires qui ne changent pas (toujours histoire de simplifier).
Ses revenus sont de 15 € dans les deux cas. Ce qui donne donc 5 € de revenu disponible. Avec une TVA à 20 %, l'ouvrier paie 1 € de TVA sur sa consommation et a donc un pouvoir d'achat de 4 € HT. Avec une TVA à 36 % l'ouvrier paie 1,8 € de TVA, et a donc un pouvoir d'achat de 3,2 € HT. Il voit donc son pouvoir d'achat diminuer de 0,8 €. Qu'à cela ne tienne, il suffit de compenser par le revenu universel. Si par exemple on lui verse non pas 10 € mais 12 € de RU et qu'on passe la TVA à 40 % alors son revenu disponible passe de 5 à 7 €, moins 2,8 € de TVA ce qui donne un pouvoir d'achat de 4,2 € HT. Donc un gain de 0,2 €. Quant à l'Etat il prélève désormais 40 % des 55 € produits par le robot au lieu de 36 %, soit 22 € au lieu de 20 €. 2 € de plus qui permettent de financer l'augmentation du RU de l'ouvrier.
Tout ça pour montrer que le point d'équilibre du système existe.
Bilan non seulement le pouvoir d'achat du gus remplacé par le robot baisse, mais en plus le pouvoir des autres ouvriers qui ont gardé leur job et touchaient le même salaire baissera aussi.
Tu oublies que les autres ouvriers qui ont gardé leur job bénéficient aussi du revenu universel, et donc voient leur revenu augmenter (avant impôts et taxes, leur revenu net augmente moins mais il augmente quand même ce qui récompense leur travail).
Donc ce sont les classe populaires qui trinqueront avec ce type de mesure, très mauvaise idée donc.
Ou alors il faut une TVA ciblé sur les produits de luxe par exemple qui épargnerait les classes populaires.
Il faut en effet cibler l'augmentation de TVA sur les dépenses non contraintes (voir ci-dessus).
Pour moi la solution de taxer les machine est bonne à condition :
1) Qu'on ne taxe que les robots ou automates non délocalisables. Par exemple un guichet ou une caisse automatique, ça on ne va pas le délocaliser en Pologne puisque on en a besoin sur place logique. De cette manière on ne "nuit" pas à notre industrie qui pourra se moderniser en se robotisant elle.
Sauf que cette taxe serait intégralement reportée sur le prix du bien ou du service non délocalisable, et serait donc payée par les consommateurs français et impacterait directement leur pouvoir d'achat. Fausse bonne idée donc.
2) Que la taxe serve à payer l'Allocation chômage de l'employé mis au chômage par la machine (70% du salaire qu'il touchait) le temps qu'il trouve un autre emploi en fixe, ça incitera les entreprises à recaser les employé lésés sur d'autres postes plutôt que de les lourder comme des malpropres.
Certes mais cette contrainte disparaît si on finance l'allocation chômage (Macron) ou le RU (Hamon) sur le budget de l'Etat alimenté par la TVA.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.