L'article doit être nuancé. En effet, les candidats classés par cet article comme partisans du "patriotisme économique, plus eurocompatibles", n'ont en réalité rien de protectionnisme : ils en appellent à l'UE qu'ils veulent moins naïve dans les échanges internationaux, mais ils ne se donneront jamais les moyens de mettre fin à la concurrence étrangère déloyale pratiquée par certains pays. Sous cette réserve, il faut bien constater que la thématique du patriotisme économique infuse peu à peu cette thématique, grâce notamment à l'actualité politique de certains pays étrangers, par exemple les États-Unis. Il convient de s'en réjouir.Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
C'est une vraie ligne de fracture dans la campagne : la France doit-elle verrouiller ses frontières économiques pour protéger ses entreprises et ses emplois ?
« Trump fait du Montebourg ! » a lancé, parlant de lui-même, le candidat à la primaire de la gauche, en réaction aux mesures protectionnistes annoncées par le président élu américain — notamment pour empêcher Ford d'installer une usine au Mexique. La boutade reflète la tonalité de la campagne présidentielle : à gauche comme à droite, la course au « plus patriote économique que moi, tu meurs » bat son plein. Il en sera immanquablement question ce soir au premier débat de la primaire de la gauche sur TF 1.
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Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
- mordred
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Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
TVA à 35% sur les produits importés que nous pouvons produire. Et TVA à 12% pour les produits français.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
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Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Les candidats protectionnistes sont Marine Le Pen et Dupont-Aignan, les autres ne le sont que peu ou pas du tout.
Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Peut-être un peu Mélenchon, encore que ce n'est pas très clair. Mais sinon, en effet, il n'y a que MLP et NDA à défendre le protectionnisme.
Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Donc le protectionnisme, comme l'€ d'ailleurs, est un thème secondaire dans cette campagne ...
Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Rappel des propositions de Mélenchon : "Instaurer un protectionnisme solidaire pour produire en France" :
L'avenir en commun, pages 46 et 47 a écrit :· Faire l’inventaire et l’évaluation des accords déjà appliqués pour construire une autre politique internationale des échanges commerciaux, basée sur la coopération et inspirée de la charte de la Havane, permettant de pratiquer des politiques de protection des droits sociaux et de l’emploi
· Adopter des mesures anti-dumping d’urgence sur les industries stratégiques (acier, photovoltaïque….), augmenter immédiatement les droits de douane pour les pays aux droits sociaux limités (travail des enfants, absence de droits syndicaux), prendre des mesures de rétorsion commerciales contre les paradis fiscaux
· Imposer le respect de normes sociales et écologiques pour la commercialisation des produits importés en France
· Réviser le Code des marchés publics pour favoriser les entreprises de l’économie sociale et solidaire, les produits et services écologiques, l’activité locale.
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Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Bonjour,
Pour relancer le débat :
Pour relancer le débat :
Qu'en pensez vous ? Faut-il aller vers plus de protectionnisme ?Comment défendre les intérêts français dans le jeu de la concurrence internationale ? La question divise les prétendants à l’Elysée, entre protectionnisme assumé et libéralisme encadré.
Pour ou contre la mondialisation ? Voilà, résumée à gros traits, l’une des lignes de fracture autour desquelles se joue la campagne présidentielle. L’élection de Donald Trump aux Etats-Unis a remis le protectionnisme au goût du jour. Au sein d’une France hantée par la grande purge qui a frappé son industrie, certains candidats, comme la chef de file du Front national (FN), Marine Le Pen, ou Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), prônent des solutions de repli. La politique commerciale est une compétence exclusive de l’Union européenne (UE) : ces pourfendeurs de la mondialisation n’hésitent donc pas à envisager une sortie de l’Europe des Vingt-Huit afin de pouvoir édifier des barrières autour de l’Hexagone.
Sans aller jusqu’à une telle extrémité, les autres prétendants à l’Elysée, comme Benoît Hamon, par exemple, s’interrogent aussi sur la meilleure façon de défendre les intérêts français dans le jeu de la concurrence internationale. « Dans cette élection, le clivage gauche-droite s’efface au profit d’un clivage ouvert-fermé », résume Sophie Meunier, professeure à Princeton (Etats-Unis) et spécialiste des représentations de la mondialisation dans le débat français.
(...)
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... 1489943989
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Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Faut-il davantage de protectionnisme économique ?
La crise économique - qui persiste dans l'Hexagone - et la désindustrialisation font ressurgir le débat autour du protectionnisme. Dans un environnement économique mondialisé, la France doit-elle être plus protectionniste ?
Le débat sur le libre-échange et le protectionnisme est un débat vieux comme le monde, figurant dans n'importe quel manuel d'économie. De manière schématique, les politiques de protection commerciale consistent à protéger l'économie d'un pays contre la concurrence étrangère grâce à deux leviers: des mesures tarifaires (des droits de douane: autrement dit, des taxes sur les importations) et des mesures non tarifaires (des limites quantitatives comme des quotas ou alors des normes: sanitaires, techniques, sociales ou environnementales). Des mesures à placer dans le contexte d'un environnement économique globalisé: le commerce est aujourd'hui mondial.
Les partisans du protectionnisme - qui réfutent le contexte de «mondialisation heureuse» - estiment que les barrières tarifaires et non tarifaires permettent aux économies nationales de se protéger de la concurrence déloyale et de pratiques de dumping (social, environnemental ou fiscal). Selon eux, les mesures protectionnistes permettent de maintenir l'emploi industriel sur le territoire national. Entre 1970 et 2014, la part de l'industrie manufacturière dans la valeur ajoutée de l'ensemble de l'économie a diminué de moitié. Elle est passée de 22,3% à 11,2%. Et entre 2008 et 2015, l'industrie française a détruit près de 500.000 emplois.
(...)
http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan ... omique.php
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Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Je dois avouer que je suis un peu déçu. Il n'y a pas vraiment de débat sur le protectionnisme dans cette campagne. NDA est inaudible, Mélenchon parle de protectionnisme mais ce n'est pas vraiment son sujet de campagne principal, donc finalement, dans l'opinion publique, le protectionnisme reste associé à MLP, qui le défend fort mal. Tous les autres candidats ne défendent pas le protectionnisme.
Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Delong est un spécialiste de l'histoire économique. Ce qu'il pense du protectionnisme (en anglais):
http://www.bradford-delong.com/2017/03/ ... trade.html
http://www.bradford-delong.com/2017/03/ ... trade.html
Q: Prominent economists and politicians often say that free trade will benefit America in the long run. Many Americans disagree strongly. What is your take on this situation?
A: Well, typically and roughly, the average import we buy from other countries we get for 30% off--we use foreign currency that costs us $1.40 to purchase goods and services made abroad that would cost us $2.00 worth of time, energy, resources and cash to make at home.
But there's more. Typically and roughly, we sell the typical export to foreigners for about 40% more than we would get if we had to find a market for it at home: it costs us $1.00 worth of time, energy, resources and cash to make stuff that we can sell to foreigners for $1.40 worth of foreign currency.
Thus for the country as a whole our foreign trade sector--exports and imports--is a way to get $2.00 worth of value for $1.00 worth of work. That's a very good deal. Our foreign trade sector takes advantage of this good deal on a mammoth scale: in the fourth quarter of 2016 we were trading goods and services at a rate of $2.8 trillion a year--17.5% of national income. That means that in a typical year we sell exports that we could get $2 trillion for if we had to sell them here at home and get imports that would cost us $4 trillion. That makes us $2 trillion per year--$25,000 per family each year--richer and more prosperous.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)
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Re: Présidentielle : le protectionnisme au cœur de la campagne
Marine Le Pen pratiquera un «protectionnisme de microchirurgie», avec des droits de douane adaptés à chaque pays pour protéger des secteurs stratégiques, si elle est élue, a déclaré la candidate du Front national dans une interview à Ouest-France, à paraître vendredi.
«Si je veux revenir à une monnaie nationale, ce n’est pas idéologique. (...) Cela veut dire avoir enfin une monnaie adaptée à notre économie, retrouver une dynamique à l’export. Mettre en place un protectionnisme intelligent», a déclaré Marine Le Pen. Et d’appeler de ses voeux un «protectionnisme de microchirurgie».
«Il faut pouvoir utiliser à la fois les barrières tarifaires et les barrières non tarifaires contre la concurrence déloyale qui tue l’emploi. On n’a pas besoin de droits de douane sur des produits qu’on ne produit pas, cela n’aurait aucun intérêt», a-t-elle expliqué.
(...)
http://www.liberation.fr/france/2017/04 ... ie_1562710
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