Agriculture : ce que proposent les candidats

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johanono
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Agriculture : ce que proposent les candidats

Message non lu par johanono » 21 mars 2017, 23:56:14

Présidentielle, ce que proposent les candidats pour l’agriculture

Le salon de l’agriculture qui a ouvert ses portes le 25 février voit passer les candidats à la présidentielle. Tour d’horizon non exhaustif des propositions portées par François Fillon, Marine Le Pen, Benoît Hamon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

Au salon de l’agriculture, entre deux dégustations de produits régionaux, les prétendants à l’Élysée devraient exposer leur projet. En matière de politique agricole, deux visions s’opposent : l’une est plutôt productiviste, l’autre met l’accent sur une agriculture davantage respectueuse de l’environnement.

Dans la première catégorie, on retrouve François Fillon. Le candidat Les Républicains souhaite « libérer les agriculteurs du carcan des normes ». Il propose ainsi de supprimer de la Constitution le principe de précaution et s’oppose à l’instauration d’une réglementation nationale parallèlement à la législation européenne. Au sujet des pesticides, le vainqueur de la primaire de la droite n’est pas un adepte des réglementations contraignantes. Il ne semble pas favorable à l’interdiction du glyphosate (molécule active du Roundup) et critique la proscription par la France de l’usage du Dimétoate pour la culture des cerises.

Hamon et Mélenchon s’opposent à l’utilisation de pesticides

Benoît Hamon, lui, présente un programme diamétralement opposé à celui de l’ancien premier ministre. Le texte de l’accord entre le vainqueur de la primaire socialiste et Yannick Jadot, désormais ex-candidat d’Europe Écologie les verts (EELV), prévoit l’interdiction de « tous » les pesticides. En revanche, sur son site Internet, l’ancien ministre de l’éducation parle d’une interdiction pour les « pesticides dangereux ». Il souhaite empêcher l’importation des « denrées alimentaires utilisant une substance interdite en France » et appliquer le principe de précaution.

Jean-Luc Mélenchon est sur la même ligne en prévoyant de « proscrire les pesticides chimiques ». Comme Benoît Hamon, le leader de la France Insoumise veut développer l’agriculture biologique. Le candidat du PS propose de favoriser les projets en bio lors de la reprise d’une exploitation.

Emmanuel Macron et Marine Le Pen ne tranchent pas

Emmanuel Macron appelle de ses vœux le passage à agriculture plus respectueuse de l’environnement mais ne propose pas de mesures très détaillées sur le sujet à part atteindre 50 % de produits issus de la filière bio dans la restauration collective.

De son côté Marine Le Pen, n’évoque pas de possibles réglementations visant les produits phytosanitaires dans ses 144 engagements présidentiels. Néanmoins, elle compte interdire « l’importation des produits agricoles et alimentaires qui ne respectent pas les normes de production françaises en matière de sécurité sanitaire, de bien-être animal et d’environnement ». Elle se dit attachée au principe de précaution sur la question des OGM. La présidente du FN met aussi l’accent sur le bien être animal, en proposant de prohiber l’abattage sans étourdissement préalable et en s’opposant au développement d’exploitations similaires à la ferme des 1 000 vaches.

suite
L'auteur de l'article note fort à propos que deux visions s'affrontent : l'une productiviste, et l'autre davantage axée sur l'écologie. Schématiquement, les candidats de droite se situent dans le camp productiviste, tandis que les candidats de gauche se situent dans le camp de l'écologie.

Mais on notera une fois encore les contradiction des uns et des autres concernant l'Europe : à l'exception de MLP (qui est très claire dans sa dénonciation de la PAC), les autres veulent tous réformer la PAC, de même façon qu'ils nous promettent de façon plus générale de "réformer l'Europe", sans jamais nous dire, évidemment, comment ils vont s'y prendre pour convaincre nos "amis" européens. Sur ce sujet comme sur d'autres, les belles intentions de Hamon se heurteront donc à son incapacité à aller au clash avec les autres pays européens pour renégocier des règles plus favorables à la France.

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politicien
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Re: Agriculture : ce que proposent les candidats

Message non lu par politicien » 30 mars 2017, 22:41:37


Agriculture, PAC, bio : que proposent les candidats à la présidentielle?

Alors que plusieurs candidats étayent leurs proposition jeudi à Brest devant le Conseil de l'agriculture française, retour sur le volet agricole de leurs programmes.

Alors que la 71e édition du congrès de la FNSEA, le plus puissant syndicat d'agriculteurs, s'est ouverte mardi et que plusieurs candidats sont invités à présenter leurs propositions devant le Conseil de l'agriculture française, jeudi à Brest (Finistère), voici ce que chacun des 11 prétendants à l'Elysée comptent mettre en place dans le secteur agricole s'ils sont élus. De leur vision de l'agriculture de demain à la PAC en passant par le bio et les labels, leurs visions diffèrent très largement.

Des visions différentes pour l'agriculture de demain
Emmanuel Macron et François Fillon affichent une vision nettement productiviste, avec des allègements de cotisations sociales, de taxations, et des "plans de modernisation" (5 milliards d'euros pour Macron, 6 milliards pour Fillon).

A l'inverse, Jean-Luc Mélenchon s'oppose à cette vision. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il ne s'est pas rendu au Salon de l'Agriculture. "Nous mettrons en oeuvre une politique pour en finir radicalement avec une agriculture productiviste", a-t-il promis fin février. Tout comme lui, Benoît Hamon souhaite repenser la façon de s'alimenter pour privilégier la qualité et le respect de l'environnement à la quantité. Il veut instaurer des "prix plancher" au niveau européen sur le mode du commerce équitable, souhaite notamment "résister" aux lobbies industriels des pesticides, et "interdire les perturbateurs endocriniens et les nanoparticules dans l'alimentation".

(...)

http://www.lejdd.fr/Politique/Agricultu ... lle-857267
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mordred
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Re: Agriculture : ce que proposent les candidats

Message non lu par mordred » 31 mars 2017, 11:47:06

Il faudrait peut-être proposer l'interdiction des importations de produits alimentaires; puisqu'on a tout ce qu'il faut chez nous ! Nous sommes un rare cas d'ailleurs. :v:
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

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johanono
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Re: Agriculture : ce que proposent les candidats

Message non lu par johanono » 31 mars 2017, 11:48:26

mordred a écrit :
31 mars 2017, 11:47:06
Il faudrait peut-être proposer l'interdiction des importations de produits alimentaires; puisqu'on a tout ce qu'il faut chez nous ! Nous sommes un rare cas d'ailleurs. :v:
Sauf que ça implique une dénonciation des traités européens. Il faut le dire clairement. On ne peut pas, d'un côté, réclamer la fin des importations et l'instauration de droits de douane, et de l'autre, réaffirmer un engagement européen.

Incognito
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Re: Agriculture : ce que proposent les candidats

Message non lu par Incognito » 31 mars 2017, 12:36:48

mordred a écrit :
31 mars 2017, 11:47:06
Il faudrait peut-être proposer l'interdiction des importations de produits alimentaires; puisqu'on a tout ce qu'il faut chez nous ! Nous sommes un rare cas d'ailleurs. :v:
Quelle intelligence impressionnante! Alors que la France est un des plus gros EXportateur de produits agricoles au monde ...
:mur: :mur: :mur:
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

Heleth
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Re: Agriculture : ce que proposent les candidats

Message non lu par Heleth » 31 mars 2017, 12:51:12

Le problème de l'agriculture (comme de la pêche) c'est que c'est l'acheteur qui fixe de prix et pas le producteur.

Imaginez que vous allez acheter une voiture et que vous voulez payer 2000 euros pour la voiture affichée à 10.000 parce que vous pensez que vous acheteur avez une meilleure idée du prix que le producteur. Le vendeur de voiture va vous rire au nez et vous montrer la porte.

Les agriculteurs sont prisonnier d'un système de fixation des prix qui fonctionne à l'envers et qu'ils refusent de remettre en cause parce que ça les a engraisser pendant longtemps et que rien n'est moins solidaire avec un agriculteur qu'un autre agriculteur.

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johanono
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Re: Agriculture : ce que proposent les candidats

Message non lu par johanono » 31 mars 2017, 13:10:12

Incognito a écrit :
31 mars 2017, 12:36:48
mordred a écrit :
31 mars 2017, 11:47:06
Il faudrait peut-être proposer l'interdiction des importations de produits alimentaires; puisqu'on a tout ce qu'il faut chez nous ! Nous sommes un rare cas d'ailleurs. :v:
Quelle intelligence impressionnante! Alors que la France est un des plus gros EXportateur de produits agricoles au monde ...
:mur: :mur: :mur:
C'est plus compliqué que ça. Pour exporter, il faut s'aligner sur les cours mondiaux : en exportant aux cours mondiaux, les producteurs français vendent à perte. Donc en effet, pour exporter, les producteurs français se condamnent à perdre de l'argent. Ils touchent des aides à l'exportation, pour pouvoir ainsi vendre à perte, mais ces aides ne compensent pas toujours les pertes. Ce modèle économique n'est pas viable.

Donc si on instaure des barrières douanières, on renonce à la vocation exportatrice de l'agriculture française, mais on permet aussi aux producteurs français de vivre de leur production.

Le problème, c'est qu'il faut assumer ce protectionnisme, et dénoncer les traités européens. Quand on réclame le protectionnisme mais que, aveuglé par une haine compulsive à l'égard du FN, on vote pour le mondialiste Jean Lassalle, on n'est pas très cohérent.

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Re: Agriculture : ce que proposent les candidats

Message non lu par fan2machiavel » 31 mars 2017, 13:31:27

En réalité la plupart des exportations dans l'agricultures se font à des prix dépassant le prix du marché.
Un exception notable étant la vente de broutard mais c'est parce qu'on a presque plus d'élevages d'engraissement en France

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johanono
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Re: Agriculture : ce que proposent les candidats

Message non lu par johanono » 31 mars 2017, 13:42:51

Un exemple. Jusqu'à il y a quelques années, certaines entreprises (Doux, Tilly-Sabco, notamment) exportaient des poulets congelés à bas prix à destination de certains pays étrangers, mais leur activité ne tenait que grâce aux subventions à l'export versées par l'UE : quand ces subventions ont cessé (en 2013), lesdites entreprises se sont retrouvées en difficulté financière. Ces entreprises contribuaient à la vocation exportatrice de l'agriculture française, elles permettaient à certains zélotes du libre-échange de dire : "regardez, l'agriculture française exporte massivement, vous allez porter atteinte à ce dynamisme de l'agriculture française si vous fermez les frontières". Mais on s'aperçoit que les données du problème sont biaisées : ce modèle économique basé sur les exportations ne tient que parce qu'il est gavé de subventions publiques.

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