Législatives 2017 : Emmanuel Macron aura-t-il la majorité ?

[politicien]

Bonjour,

QUELLE MAJORITÉ - Dimanche, avec 65.5% voix, Emmanuel Macron est devenu le 8e président de la Ve République, en triomphant de Marine Le Pen au second tour du scrutin présidentiel. Insuffisant toutefois pour lui assurer les moyens d'agir. Le mois prochain, le nouveau locataire de l'Elysée devra en effet faire élire une majorité de députés favorables à sa politique lors des élections législatives. Que disent les chiffres et les projections ? Eléments de réponse.

A peine élu, Emmanuel Macron a du pain sur la planche. Elu avec 65.5 % des voix, le Président Macron doit désormais trouver une majorité avec laquelle gouverner. Evidemment, l'enjeu est d'importance. Si En Marche! n'obtient pas une confortable majorité, Emmanuel Macron pourrait voir son quinquennat transformé en chemin de croix. Reste que le nouveau chef de l'Etat a au moins l'avantage d'entamer la campagne législative avec des chiffres assez séduisants. Une projection Opinionway en date du 3 mai lui prédisait un groupe de députés En Marche ! situé entre 249 et 286 députés.

Un chiffre à prendre avec des pincettes, puisque la projection a été réalisée avant le second tour, qu'elle ne donne aucune chance à la gauche anti-libérale de s'unir avec l'aile gauche du PS et les écologistes, qu'elle donnait un bonus automatique aux députés sortants et ne prenait pas en compte les spécificités de chaque circonscription.

Une majorité relative
Ces 249 à 286 députés constitueraient une majorité confortable, mais pas absolue. Pas de quoi effrayer Emmanuel Macron, qui, malgré les appels du pied sur sa gauche, a déjà prévenu qu'il prendrait des décisions relatives au Code du Travail "par ordonnances, afin de procéder de manière rapide et efficace."

(...)

http://www.lci.fr/elections/legislative ... 50934.html

Qu'en pensez vous ?

[Hector]

J'en pense qu'on n'a même pas une vision complète des candidatures, notamment d'EM! ce soir. Alors faire des projections ne doit pas être très simple. Ainsi dans ma circonscription, on a NKM contre une PS inconnue; côté EM! on nous annonce Griveaux ou Dominique de Villepin ou le leader local d'EM!, juste un bordel.

[Ramdams]

De mon côté, c'est assez ouvert. Le député LR Sébastien Huyghe a toujours été élu sur le fil du rasoir, le FN fait de bons scores et la gauche reste puissante.

[Narbonne]

Un sondage dit 57% de vote par adhésion pour Macron. Donc en réalité 37%. En tenant compte des blancs, c'est encore plus faible

[johanono]

Je suis bien incapable de répondre à cette question. Jusqu'à présent, les Français ont toujours donné une majorité parlementaire au Président qu'ils venaient d'élire. C'est assez cohérent. J'ai longtemps passé qu'il en irait de même cette année en cas d'élection de Macron, mais j'en suis désormais de moins en moins sûr.

[Jeff Van Planet]

Je n'en sais rien du tout.

[politicien]

Quels scénarios pour les législatives?
Après la victoire d'Emmanuel Macron, les regards sont déjà tournés vers les législatives. Le président-élu veut une majorité, mais les difficultés ne manquent pas.

Pour Emmanuel Macron, le plus dur commence. Après sa large victoire contre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le président-élu doit maintenant s'assurer d'obtenir une majorité aux législatives pour pouvoir appliquer sa politique. Dans le passé, les présidents nouvellement élus ont pratiquement toujours obtenu une majorité aux élections législatives qui ont directement suivi la présidentielle, mais cette fois le nouveau président risque d'être handicapé par le caractère nouveau et inédit de son mouvement. A un mois du premier tour, le JDD vous résume les enjeux.

Les certitudes
C'est un principe pratiquement immuable sous la Ve République. Les présidents nouvellement élus finissent pratiquement toujours par avoir une majorité aux élections législatives qui suivent immédiatement le scrutin. C'est ce qui s'est passé en 1981, en 2002, en 2007 et en 2012. La seule exception à cette règle a eu lieu au moment des élections législatives de 1988 où François Mitterrand n'obtient qu'une majorité relative à l'Assemblée nationale. Son gouvernement dirigé par Michel Rocard est alors obligé de composer avec la majorité centriste et légifère à coups de 49.3. Mais en général, les Français ne se dédient pas entre l'élection du mois de mai et celle du mois de juin.

(...)

http://www.lejdd.fr/politique/quels-sce ... es-3324131

[pierre30]

Un sondage dit 57% de vote par adhésion pour Macron. Donc en réalité 37%. En tenant compte des blancs, c'est encore plus faible

C'est trop tôt pour que ça soit fiable. Mais attention à ne pas mélanger les abstentions avec les exprimés car il y aura aussi près de 30% d'abstention aux législatives.

[wesker]

Sincèrement, n'ayant pas voté en faveur d'Emmanuel Macron je ne me vois pas voter en faveur d'un député En Marche où d'un député qui se revendiqueraient ouvertement majorité présidentielle afin de donner une légitimité parlementaire à une profonde réforme du code du travail, au maintien du système bancaire qu'il faudrait réformer je pense etc...

En matière d'opposition, naturellement, soit on décide d'appartenir à la majorité présidentielle comme le suggère Bruno Le Maire qui suggère de partir sous étiquette LR majorité présidentielle soit on se déclare d'ores et déjà dans l'opposition. Des députés qui partiraient sous des couleurs de leurs familles politiques, mais qu'ils souhaitent être une composante de la majorité n'augurent ils pas de futurs frondeurs ? C'est le sens de la remarque de Valls qui préfère, lui partir sous étiquette "La République en marche" pour peu qu'il obtienne l'investiture.

Ne serions nous pas là dans les marchandages et les arrangements politiciens ? Pour ma part j'évaluerais la compétence et le positionnement des candidats qui se présenteront dans ma circonscription et regarderais, aussi avec attention la nomination du premier ministre qui fixerait le cap, l'orientation future de la majorité que souhaite constituer le nouveau Président.

[politicien]

Législatives: une nouvelle haie à franchir pour Macron

A la différence de 2007 et 2012, le nouveau président ne semble pas assuré de disposer d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Emmanuel Macron cherche donc à diviser ses adversaires... surtout à droite.

Cette séquence électorale du printemps 2017 ne ressemble décidément à aucune autre. On l'a vu pour la présidentielle avec la victoire inédite d'Emmanuel Macron, on devrait encore le constater lors des prochaines élections législatives des 11 et 18 juin. L'enjeu est fondamental pour le nouveau locataire de l'Elysée : s'il veut avoir les mains libres et appliquer son programme sans devoir sans arrêt trouver des majorités de circonstances, il doit absolument obtenir la majorité absolue à l'Assemblée Nationale, c'est-à-dire parvenir à ranger sous la bannière « La République en Marche » au moins 289 des 577 députés.

Et ce n'est pas gagné Le nouveau président va devoir faire face aux appétits de revanche, des trois autres blocs qui animent maintenant la vie politique française : les « Insoumis » de Jean-Luc Mélenchon, la droite et une partie du centre et, enfin, le Front National de Marine Le Pen... Quant aux socialistes, en pleine crise, ils tenteront surtout d'éviter la même grande déroute qu'en 1993, quand ils se retrouvèrent avec 57 députés...

Vers de nombreuses triangulaires et quadrangulaires?

(...)

Un premier ministre "Les Républicains" pour affaiblir le parti?
Ensuite, l'autre astuce d'Emmanuel Macron serait de nommer immédiatement après son investiture un premier ministre issu des rangs de la droite et plus particulièrement parmi les anciens soutiens d'Alain Juppé, les plus « Macron-compatibles ». On songe, par exemple au député-maire du Havre, Edouard Philippe. Un scénario qui aurait peut-être le mérite de faire sauter les derniers verrous et d'attirer dans les rangs du président quelques élus « Les Républicains » - par exemple Benoît Apparu, de Chalon-en-Champagne, ou même Bruno Lemaire dans l'Eure - ... ce qui affaiblirait le parti de la droite qui rêve d'imposer une cohabitation dès le début de son quinquennat à Emmanuel Macron.

(...)

http://www.latribune.fr/economie/france ... 08685.html

[Ramdams]

Je m'en fais de moins en moins. Le PS est laminé, LR est divisé, LFI organise sciemment son naufrage, le FN en plein examen de conscience (même s'il reste, par défaut, le parti d'opposition le plus clair et structuré à l'heure actuelle).

[Nico37]

Pas certain qu'il ait la majorité absolue mais ça ne devrait pas empêcher de former une majorité relativement solide au début. On verra dans 2 ans...

[Etienne Valmont]

Les législatives se sont 577 élections "locales".
Pour rappel le FN avait fait plus de 13% des suffrages exprimés et a fini avec 2 députés. C'eût été 75 à 80 avec la proportionnelle intégrale.
Il peut se passer dans les 5 prochaines semaines beaucoup de choses.
Dans ma circo la candidate je la connais et je voterai pour elle. A voir si elle peut se maintenir au 2eme tour (en fonction du taux de participation). Ma commune a voté Rothschild à plus de 87%. Et mon bureau à 65%.

[sandy]

Macron a ete elus pour faire barrage au FN...
Il n'est vraiment pas sur du tout d'avoir une majorité, les législatives seront le 3 tour de la présidentielle!

[pierre30]

Pour l'instant Macron manœuvre parfaitement en ne répondant pas aux demandes insistantes du PS au soir du 2eme tour. Il laisse le PS se dissoudre à grande vitesse. LR menace aussi de se disloquer. La voie est libre pour obtenir une majorité pour son mouvement.
Pour un novice de la politique, il apprend très vite !