Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Avatar du membre
asterix
Messages : 1763
Enregistré le : 02 mai 2017, 21:30:08

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 01 oct. 2018, 22:36:18

Logos a écrit :
01 oct. 2018, 22:14:25
asterix a écrit :
01 oct. 2018, 20:38:42
Je comprends cet espoir sur la "régulation", et un retour à "la politique", c'est à dire faire des choix en conscience. Mais je ne partage pas cet espoir, pour la simple raison que rien n'indique que le secteur marchand va se défaire de son nouveau rôle: concevoir le monde à la place du politique.
Sauf à croire qu'un monde dominé par le marché sera capable de satisfaire tout le monde. Et de régler toutes les tensions et tous les problèmes. Il y aura forcément un retour du politique à un moment ou l'autre. Car il n'y a qu'à un niveau politique qu'on gère certaines crises.

Ensuite même dans un monde pacifié et prospère où le marché s'est beaucoup étendu, on butera toujours sur une frontière politique. Car aucun marché n'existe sans un socle légal. Et aucun socle légal n'existe sans une autorité capable de le faire respecter. Par la force si besoin. Cette autorité qu'elle soit dictatoriale ou démocratique relève bien du politique. Si un acteur marchand veut l'influencer ou la corrompre, il sort de son activité marchande pour devenir lui-même acteur politique.
Puisses tu avoir raison. Mais je vois que Macron a grand peine à lutter contre le roi dollar, contre le GAFA, et qu'il plie l'échine, tout comme Merkel, et bien plus souvent qu'à leur tour, devant les monstres économiques qui proposent l'avenir, et les cartes bleues qui votent "oui", y compris chez les plus communistes. C'est plus ce que c'était...même les communistes ça bave devant un smartphone.
Mais autre chose, puisque j'évoque l’existence des smartphone: est ce de la politique que "d'uriner" ses pensées politiques sur tweeter? Car il me semble que les débats et communications sont confisqués aux lieux prévus par la république, tels que ministère et assemblées, pour s'exercer dans un lieu plus insalubre que la rue: les réseaux sociaux.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

Avatar du membre
asterix
Messages : 1763
Enregistré le : 02 mai 2017, 21:30:08

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 01 oct. 2018, 22:40:41

Jeff Van Planet a écrit :
29 sept. 2018, 11:21:49
La politique pour nous diriger, et pourquoi pas la religion le temps qu'on y est?
:D
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

Avatar du membre
Yakiv
Messages : 16560
Enregistré le : 09 avr. 2016, 18:10:15

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Yakiv » 02 oct. 2018, 11:50:51

asterix a écrit :
01 oct. 2018, 20:59:29
Je suis d'accord Yakiv, car ce que je dis n'est pas un souhait mais un constat. Mais je ne crois même pas que ce soit la volonté des libéraux, tout au plus de la poignée d'ultra, à la tête de multinationales. J'ai déjà longuement expliqué que les libéraux ne souhaite pas la disparition du social, mais simplement qu'il soit à la juste hauteur de son financement, rien de plus. La maison brûle? Ok. Et quand il n'y a plus d'eau, on éteint avec quoi?
Il y a effectivement de nombreuses tendances et nuances au sein du libéralisme.
Cela dit, je ne suis pas d'accord sur la caractéristique que tu veux leur donner : "que le social soit à la juste hauteur de son financement", car ça n'est en l'occurrence rien d'autre que l'efficacité de la prestation sociale. Or toutes les familles politiques recherchent cette efficacité. Je ne connais pas une seule famille politique qui prône de payer beaucoup pour recevoir (ou délivrer) peu. Bref, il n'y a pas d'un côté les libéraux qui rechercheraient l'efficacité et de l'autre côté les socialistes ou communistes qui rechercheraient l'inefficacité.
asterix a écrit :
01 oct. 2018, 20:59:29
C'est également vrai que cette "charité" d'autrefois était complètement aléatoire et improvisée. Je le dis d'ailleurs.
Mais ce que je dis aussi, c'est que la mondialisation nous rattrape, et qu'il devient intenable pour un pays comme la France de mener une politique comme si le reste du monde n'existait pas. Comme si internet n'existait pas.
C'est pour cela que nous assistons à la mort de la politique, et que comme je le disais plus haut, les choix sont déjà fait, ailleurs et sans nous, avant même que le politique n'en ait conscience: le politique devient le comptable du changement, et non l'instigateur. Qu'on le veuille ou non c'est comme ça, à cause de notre mode de consommation, principalement.
Voilà pourquoi, de mon point de vue, on ne peut pas tenter de sauvegarder un système social digne de ce nom et pouvoir mettre en oeuvre une politique économique contra-cyclique sans un minimum de protectionnisme.
asterix a écrit :
01 oct. 2018, 20:59:29
La preuve que la politique est morte, c'est que personne, absolument personne, ne présente une alternative viable contre Macron. Toutes les alternatives proposées ne sont que celles qui ont déjà échouées, même au siècle dernier. Aucune nouveauté, rien, fifre, nada. Ce que j’appellerais une nouveauté serait de l'ordre par exemple de ceci: cesser de compter sur la croissance économique (qui n'est autre que la croissance de la destruction), admettre que le chômage est systémique... mais quand bien même le pourrait on dans l'hexagone, tant ce qui se passe ailleurs est contraire!
Sauf qu'à mon humble avis, il n'y a pas d'opposition à Macron parce que Macron surpasse ses adversaires sur la question de la "carrure" présidentielle. Mais sur ses réformes politiques, j'ai le sentiment que Macron ne fait absolument rien d'inédit, il fait du Hollande avec un petit peu plus de libéralisme, rien de plus.

Avatar du membre
wesker
Messages : 32008
Enregistré le : 18 mai 2009, 00:00:00
Localisation : Proche de celles et ceux qui vivent dans le pays réel

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par wesker » 02 oct. 2018, 23:31:46

Astérix, quand je vois que la France distribue davantage de dividendes que beaucoup d'autres pays en Europe, je me dis que les consommateurs acceptent de surpayer des patrons, parfois incompétents.

Il ne s'agit pas, en ce qui me concerne, de mettre en place des salaires irréalistes il s'agit de permettre aux consommateurs d'etre aussi des producteurs, considérant que la recherche de prix toujours plus bas et de rémunération du dirigeant toujours plus haute ne correspond pas à l'intérêt général ni aux besoins de la plupart des boites.

Avatar du membre
Logos
Messages : 1132
Enregistré le : 08 déc. 2015, 22:40:59

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Logos » 03 oct. 2018, 17:08:21

asterix a écrit :
01 oct. 2018, 22:36:18
Puisses tu avoir raison. Mais je vois que Macron a grand peine à lutter contre le roi dollar, contre le GAFA, et qu'il plie l'échine, tout comme Merkel, et bien plus souvent qu'à leur tour, devant les monstres économiques qui proposent l'avenir, et les cartes bleues qui votent "oui", y compris chez les plus communistes. C'est plus ce que c'était...même les communistes ça bave devant un smartphone.
Comme le marché ne peut pas remplacer l'assemblée, la consommation ne peut pas remplacer le vote. Car ce sont deux "activités" qui font intervenir deux états d'esprits différents. Et qui sont soumis à des influences différentes. En-dehors de gens assez engagés, la majorité n'est pas toujours capable de consommer comme elle vote.

La seule chose qu'elle peut faire, c'est décider que sur certains sujets c'est son vote qui doit avoir le dernier mot. Notamment car on sait que devant un rayon de supermarché, on est pas toujours capable de résister à la tentation. Évidemment ça casse le mythe libéral de l'individu totalement rationnel et cohérent. Mais c'est plus conforme à la nature humaine à mon avis.

En plus est-ce vraiment au consommateur isolé et limité à chercher quel produit a sa place ou pas sur le marché ? A mon avis non. C'est pour ça que des normes existent. Pour que le consommateur soit sûr que tous les produits autorités à la vente respectent certaines exigences. Sans qu'il ait à faire lui-même tout le boulot d'investigation. Or c'est bien le choix de ces normes qui détermine tout : on a bien des exigences très fortes au niveau sanitaire, environnemental, niveau traçabilité etc. On pourrait très bien avoir la même chose au niveau social, par exemple obligation d'un salaire minimum pour les ouvriers intervenus dans la fabrication d'un produit. Mais là on sort de la philosophie actuelle du commerce international. Basée sur les "vertus" de la spécialisation où tout le monde est sensé sortir gagnant.

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Jeff Van Planet » 03 oct. 2018, 18:46:59

Yakiv a écrit :
30 sept. 2018, 20:00:41
Ben justement, pour moi les dons privés relèvent plutôt de ça : "Acte charitable, bienfait ; faveur : Vivre des charités des autres. Faites-moi la charité de m'écouter", tandis que les aides sociales relèvent plutôt de ça "Sentiment d'un devoir moral envers les autres membres d'un groupe, fondé sur l'identité de situation, d'intérêts : Agir par solidarité", la communauté d'intérêt étant la communauté nationale (donc la citoyenneté), mais bon on va finir par jouer sur les mots...
les aides sociales ne sont pas une solidarité mais une charité. car le "national" n'est pas une communauté d'intérêt... sauf pour les gens de droite bien sûr :mrgreen:
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
Logos
Messages : 1132
Enregistré le : 08 déc. 2015, 22:40:59

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Logos » 03 oct. 2018, 18:59:43

Jeff Van Planet a écrit :
03 oct. 2018, 18:46:59
les aides sociales ne sont pas une solidarité mais une charité. car le "national" n'est pas une communauté d'intérêt... sauf pour les gens de droite bien sûr :mrgreen:
Une grande majorité de français en fait, de gauche comme de droite..

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Jeff Van Planet » 03 oct. 2018, 19:02:00

alors charlot avait raison: les français sont des veaux.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
Yakiv
Messages : 16560
Enregistré le : 09 avr. 2016, 18:10:15

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Yakiv » 03 oct. 2018, 21:35:29

Logos a écrit :
03 oct. 2018, 18:59:43
Jeff Van Planet a écrit :
03 oct. 2018, 18:46:59
les aides sociales ne sont pas une solidarité mais une charité. car le "national" n'est pas une communauté d'intérêt... sauf pour les gens de droite bien sûr :mrgreen:
Une grande majorité de français en fait, de gauche comme de droite..
J'aurais dit pareil, c'est une communauté d'intérêts, sauf pour les ultra-libéraux. :P

Avatar du membre
wesker
Messages : 32008
Enregistré le : 18 mai 2009, 00:00:00
Localisation : Proche de celles et ceux qui vivent dans le pays réel

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par wesker » 04 oct. 2018, 23:11:01

Selon les libéraux, le marché peut tout remplacer et a toujours raison, oubliant qu'il s'agit d'hommes, par nature perfectibles.

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Jeff Van Planet » 06 oct. 2018, 10:51:34

Yakiv a écrit :
03 oct. 2018, 21:35:29
Logos a écrit :
03 oct. 2018, 18:59:43
Jeff Van Planet a écrit :
03 oct. 2018, 18:46:59
les aides sociales ne sont pas une solidarité mais une charité. car le "national" n'est pas une communauté d'intérêt... sauf pour les gens de droite bien sûr :mrgreen:
Une grande majorité de français en fait, de gauche comme de droite..
J'aurais dit pareil, c'est une communauté d'intérêts, sauf pour les ultra-libéraux. :P
une communauté d'intérêt pour les nationalistes (et donc la droite) pas pour les gens du peuple.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
Yakiv
Messages : 16560
Enregistré le : 09 avr. 2016, 18:10:15

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Yakiv » 06 oct. 2018, 11:08:07

Jeff Van Planet a écrit :
06 oct. 2018, 10:51:34
une communauté d'intérêt pour les nationalistes (et donc la droite) pas pour les gens du peuple.
Tu crois vraiment que les gens du peuple n'adhèrent pas au concept de nation ?
A mon avis tu fais une grave erreur, c'est bien chez les gens du peuple qu'on trouve le plus grand attachement à la nation, sauf l'extrême-gauche et chez certains écologistes qui, pour une partie, n'y adhèrent pas.

Avatar du membre
asterix
Messages : 1763
Enregistré le : 02 mai 2017, 21:30:08

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 06 oct. 2018, 13:20:53

Yakiv a écrit :
02 oct. 2018, 11:50:51
Sauf qu'à mon humble avis, il n'y a pas d'opposition à Macron parce que Macron surpasse ses adversaires sur la question de la "carrure" présidentielle. Mais sur ses réformes politiques, j'ai le sentiment que Macron ne fait absolument rien d'inédit, il fait du Hollande avec un petit peu plus de libéralisme, rien de plus.
D'accord sur l'aspect "carrure". Ça compte.

Mais un peu d'accord aussi sur le fait que Macron ne fait rien d'inédit sur le fond, précisément parce que je crois que le seul véritable changement politique n'est même plus dans le concept droite/gauche, mais plutôt dans l'opposition de 2 concepts:
- accepter la mondialisation avec son lots de réformes dictées par notre mode de consommation, donc par les géants de la production, avec son transhumanisme en cours, qui fait voler en éclat notre éthique plusieurs fois par décennies, parce qu'on le vaut bien.
- se dresser contre la mondialisation, faire pacte avec le conservatisme, constitué d'une bonne louche d'anciens progressistes désenchantés, et renoncer au niveau de vie que permet cette mondialisation, en assumant nous même nos propres coûts (ça va faire mal) parce que allons être alors les pestiférés des marchés de l'emprunt.

Sincèrement Yakiv, qu'on choisisse l'une ou l'autre solution, pour moi cela reste une débâcle totale, à court et moyen terme. Je suis assez tenté par la deuxième solution, si je suis vraiment honnête. Mais revenir à un certain isolement en reconstruisant une autonomie, une autarcie maximale, enfin la bonne vertu des circuits cours, c'est 2 génération de crise de réadaptation. Cette crise de réadaptation implique un retour des jeunes français vers des travaux dits pénibles, sans promesse de système social élevé (la question des moyens ne converge pas avec la question du "droit à"). Bref, un sacré retroussage de manche, dont je ne vois pas la moindre ébauche. D'autant que se couper de la mondialisation dit l'immigration stoppée, donc la carence de réponse à toute offre d'une catégorie de secteurs d'activité, dont la clientèle refuse de payer le coût véritable du travail, puisqu'elle cautionne le discount tout les jours.

Donc face à deux solutions foireuses, je m'associe à Michel Onfray, je déclare notre époque en déclin, comme cela le fut de nombreuses fois dans l'histoire, et j'en prend acte, c'est comme cela. Ce n'est pas dans la dénonciation de ce déclin qu'on retrouvera l'embellie, c'est plutôt dans son acceptation à le vivre, pour que cette expérience, pour le moins "pénitente" (sans aspect religieux), face apparaître aux yeux de ceux qui sont à naître, d'autres valeurs à la vie des Hommes sur terre, si le bouleversement climatique nous en laisse l'occasion.

Donc, ou en est on avec le droit? Il me semble que nous avons surtout une somme de devoirs à accomplir, et pas des moindres. De ce fait je m'inscrits une fois de plus, et probablement définitivement, adepte du "droit de" universel, et totalement opposé au "droit à", curieuse prétention (tout droit sortie de l'esprit de Marie Antoinette) de la bestiole humaine, qui n'aura droit qu'à ce que l'univers lui réserve, rien de plus.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

Avatar du membre
asterix
Messages : 1763
Enregistré le : 02 mai 2017, 21:30:08

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 06 oct. 2018, 13:53:56

Logos a écrit :
03 oct. 2018, 17:08:21
Comme le marché ne peut pas remplacer l'assemblée, la consommation ne peut pas remplacer le vote. Car ce sont deux "activités" qui font intervenir deux états d'esprits différents. Et qui sont soumis à des influences différentes. En-dehors de gens assez engagés, la majorité n'est pas toujours capable de consommer comme elle vote.
Je comprends que tu t'accroches à une idée noble de la politique. C'est tout à ton honneur. Mais je crois que même notre assemblée est tout aussi comptable de la pression du pouvoir de la mondialisation. Il te semble qu'elle décide des choses importantes, parce que ce sont des symboles. Mais lorsqu'elle prendra décision (par exemple) sur la PMA, puis forcément sur la GPA, elle sera déjà devant le fait accompli: la mondialisation à déjà décidé de la PMA et de la GPA. Elle ne sera donc que comptable de ce changement, déjà en cours, par des absences de lois précisément, mais aussi grâce à des contournements.

Donc, pour le droit du travail, c'est exactement pareil. Dans un contexte mondialisé, dont la puissance de la France dépend tellement, il est impossible que tôt ou tard, les "pouvoirs" politiques (exécutif et assemblées), si on peut encore les nommer ainsi, prendront acte de ce qui est nécessaire au maintient de cette puissance française au sein de la mondialisation. Ils prendront acte de ce que la mondialisation leur impose pour "rester à flot".

La mondialisation est une cour de récré. Soit on obéit aux codes qui nous permettent d'y être sociabilisé et reconnu, soit on se rétracte, et on essaie de se faire oublier, d'éviter le bashing, de trouver un coin de la cours assez pépère pour essayer d'y faire ce que l'on veut comme on peut. Le choix de la France, qui ne veut pas perdre son rang et son niveau de vie, est de rester dans la mondialisation. Son exécutif n'aura d'autres soucis que d'en respecter les codes. La seule politique qui reste, est celle de la géopolitique, relative aux associations de puissances pour contrer le roi dollar. La politique interne aux grands pays, n'est déjà plus qu'une formalité. Seuls les petits pays peuvent encore prétendre avoir une politique intérieure, parce qu'ils ne pèsent rien dans la mondialisation. Il ne peut plus y avoir de forte distorsion de politique interne dans les pays développé, parce que leur peuples, quels qu'ils soient, désire et consomment la même chose. Et dès lors qu'un voisin lâche une loi d'intérêt sociétal, il devient intenable chez soi de ne pas y avoir recours aussi, pour rester dans le coup. Il y en a qui appellent cela de la démocratie. Pas moi.

La mondialisation n'a d'autre dessein que de nous standardiser, sur tous les plans. Et nous n'avons que 2 choix: en être ou ne pas en être, lui obéir et bénéficier des ses conforts, ou subsister derrière un hexagone de barbelés en payant enfin nos agriculteurs. Il n'y a pas de modulation possible. Ou nous y sommes, ou nous n'y sommes pas.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

Avatar du membre
asterix
Messages : 1763
Enregistré le : 02 mai 2017, 21:30:08

Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 06 oct. 2018, 14:14:07

Jeff Van Planet a écrit :
03 oct. 2018, 19:02:00
alors charlot avait raison: les français sont des veaux.
:rofl:
Moi je ne peux m'empêcher de voir, d'abord, dans le social institutionnalisé, une délégation totale de notre esprit de solidarité à l'état, une sous traitance de notre charité, qui a terme, nous éloigne personnellement de l'acte, qu'il soit connoté de charité ou de solidarité d'ailleurs. Je cotise, donc je suis débarrassé de l'acte, avec en prime une certitude qui réconforte ma conscience: l'acte social est égalitaire, quelque soit le besoin de chacun (si tu veux plus ou que tu peux faire avec moins, c'est pareil :D ). Je paie une femme de ménage en quelque sorte... parce que le balai... ça va un moment...


Rien n'est parfait. Et cela peut répondre à @Yakiv sur sa présentation de l'ancienne charité spontanée comme aléatoire et inégale (justes arguments pour autant que l'on soit intellectuellement honnête).

Il est clair par ailleurs que nous ne parlons pas de la partie "assurance" du social, vieillesse ou maladie, qui elle, il n'y a même pas à en débattre, doit être institutionnalisée, ou au minimum réglementée par un cadre de loi stricte.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

Répondre

Retourner vers « Les débuts du quinquennat d'E. Macron »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré