wesker a écrit : ↑19 juin 2017, 22:26:53
Asterix, la colère du peuple ne vient pas de son constat d'échec face aux évolutions que tu juges nécessaires mais plutôt par le fait que ces évolutions ne concernent pas ceux qui les suggèrent.
On ne se connait pas bien, je me sens très mal interprété.
Je ne vois pas quand j'ai dit que ces "évolutions" étaient selon mon jugement nécessaires.
Seulement je vois une chose, mon avis compte si peu relativement à la réalité du monde. Et cette réalité est la suivante: les décisions démocratiques pèsent peu sur la mondialisation. C'est la mondialisation qui nous dicte ce qu'il y a à faire.
Perso, ce commerce international à outrance m'exaspère. Seulement, je constate que la plèbe dont je parle depuis le début, en même temps dénonce cette mondialisation, mais ne consomme pas local. Les gens ne sont pas prêts à se payer le prix qu'ils coûtent. Je suis extrêmement bien placé pour le savoir: mon activité ne touche que des gens aisés, parce que mes prix sont ceux d'une entreprise qui paie à fond, qui ne peux pas délocaliser ni employer des travailleurs détachés, et qui prend sa matière première chez des industriels sans concurrence, absolument maîtres de leurs prix. Leur prix est celui d'un train de vie d'entreprise aberrant, de salariés en sureffectif bien payés (tant mieux), de coût de fonctionnement ahurissant. A quoi sert de telle stratégies de marketing et de campagnes de pub astronomique alors que la concurrence appartient au même trust?
La France meurt d'une chose: un individu, lorsqu'il veut se payer un service ou un bien de production 100% made in France, doit travailler, à salaire net égal, 4 heures pour se payer l'heure de son service ou de la fabrication de son bien de production. Faut il que je fasse un dessin?
Alors mon avis, ma pensée profonde, que pèse t elle, face à la schizophrénie d'un peuple qui se donne bien du mal à se faire mal. Macron sait bien que la mondialisation n'est pas un choix d'une part, mais quelque chose qui s'impose à nous, et d'autre part, les choix "souverainistes" que certains voudrait faire ne marcheront pas: la génération montante ne veut pas de travaux pénibles ni de contrainte horaires, seules conditions absolue à la renaissance d'une industrie en France.
Mon cher Wesker, si tu savais à quel point j'ai cherché des employés résolu à respecter leur contrat de travail, et à entrer dans la norme de qualité de travail que leur impose (normalement) leur diplôme ou formation. Si tu savais comme ces 20 dernières années m'ont bouffé de l'intérieur, de dépit de ne pas trouver de gens sérieux et engagés, capables de résultat. En 20 ans 28 embauches pour finalement trouver 6 personnes répondant à l’exigence requise par la profession et la demande du client, qui souhaite pérenniser leur emploi.