Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

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wesker
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par wesker » 27 juin 2017, 21:20:54

Je crois, asterix que c'est un peu le cas dans de nombreuses organisations syndicales, je ne crois pas avoir vu le MEDEF organiser des consultations à bulletins secrets....On peut le critiquer mais c'est, aussi l'une des réalités du fonctionnement des organisations syndicales dans notre pays. Et peut être est ce là l'une des explications, aussi de la faible attractivité de ces dernières auprès des salariés.

Néanmoins, on ne peut nier la réalité et l'histoire des organisations syndicales ainsi que leur utilité, car l'absence d'interlocuteurs compétents pour négocier poserait des difficultés, aussi à de nombreuses entreprises. Tout est loin d'être idéal, nous le savons, cela étant s'il fallait tout supprimer au prétexte d'un fonctionnement insatisfaisant, on entrerait dans une ère d'incertitude plus grande encore.

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politicien
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par politicien » 28 juin 2017, 07:13:06

Réforme du Code du Travail : déjà une manifestation prévue le 12 septembre

A la veille de la présentation de la réforme du Code du Travail en Conseil des ministres, la CGT a appelé mardi à une "journée d'action et de grève" le 12 septembre.




A la veille de la présentation de la réforme du Code du Travail en Conseil des ministres, la CGT a appelé mardi à une "journée d'action et de grève" le 12 septembre.





C'est l'un des premiers grands chantiers du quinquennat Macron et il s'ouvre mercredi. Le projet de loi habilitant le gouvernement à réformer par ordonnances le Code du travail est présenté mercredi en Conseil des ministres. Et il fait déjà l'objet d'un appel à la grève. Dans un communiqué diffusé mardi en début de soirée, la CGT a en effet appelé à "une journée d'action et de grève dans toutes les entreprises et services" le 12 septembre prochain. Le syndicat, consulté comme les autres par l'exécutif, dénonce un "dialogue social pipé d'avance". Mais il refuse "d'ores et déjà d'entendre dire fin septembre que les ordonnances (...) auraient été co-élaborées" sous prétexte qu'une concertation a été engagée avec les partenaires sociaux par le ministère du Travail.


L'extension du CDI de chantier à d'autres secteurs et "la possibilité de licencier des salariés qui refuseraient d'adapter leur contrat de travail à un accord d'entreprise, même minoritaire", font partie des dispositions auxquelles la CGT est opposée. Pour la centrale, ce projet est même "pire que la précédente" loi Travail, que le syndicat avait combattu dans la rue durant plusieurs mois l'an dernier.

Un millier de manifestants mardi près de l'Assemblée


(...)



Article complet sur http://www.lejdd.fr/politique/reforme-d ... re-3373781
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Nolimits » 28 juin 2017, 07:52:35

La CGT...
(pardon...)

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wesker
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par wesker » 28 juin 2017, 19:01:58

Les organisations syndicales ignoraient elles la volonté du Président de la République ? Je ne le pense pas, désormais, les gens au sein des entreprises accepteront, parfois dans la douleur, la flexibilité qui s'annonce sans que cette dernière ne me paraissent libératrice de nouveaux marchés pour les entreprises.

En démocratie, naturellement l'opposition à une orientation s'exprime au sein des instances prétendument représentatives, mais les grèves , manifestations et autres peuvent aussi être utilisés. En l'occurrence il n'y a pas de surprise, même si je ne crois pas que ces orientations seront créatrices d'emplois. Il est du devoir des oppositions, d'urgence de préparer des contre propositions à soumettre aux citoyens et de se mettre en situation de devenir majoritaire, mais en attendant le quinquennat s'annonce exigeant, difficile pour ceux qui, au quotidien devront chercher un logement et souscrire à des emprunts.

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asterix
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 28 juin 2017, 21:21:18

wesker a écrit :
27 juin 2017, 21:20:54
Je crois, asterix que c'est un peu le cas dans de nombreuses organisations syndicales, je ne crois pas avoir vu le MEDEF organiser des consultations à bulletins secrets....On peut le critiquer mais c'est, aussi l'une des réalités du fonctionnement des organisations syndicales dans notre pays. Et peut être est ce là l'une des explications, aussi de la faible attractivité de ces dernières auprès des salariés.

Néanmoins, on ne peut nier la réalité et l'histoire des organisations syndicales ainsi que leur utilité, car l'absence d'interlocuteurs compétents pour négocier poserait des difficultés, aussi à de nombreuses entreprises. Tout est loin d'être idéal, nous le savons, cela étant s'il fallait tout supprimer au prétexte d'un fonctionnement insatisfaisant, on entrerait dans une ère d'incertitude plus grande encore.
Oui, quand j'étais salarié, je ne me suis pas syndiqué parce que, l'ambiance syndicaliste était beaucoup trop, comment dire, "collectiviste" "dans l'ingérence de l'individu", trop "saucisse partie sur braise de caoutchouc", mais aussi parce que je n'avais pas envie de prendre un "pain" dans la figure par le musclor de service quand je ne vote pas ce que désire le soviet suprême.

Mais cher Wesker, il ne s'agit pas de supprimer le syndicalisme, en tout cas pour moi. Je suis pour les syndicats, et le suis maintenant en temps que chef d'entreprise, pas au Medef bien sur (manquerait plus que ça). Ce qui s'est passé, c'est que des tas de petits syndicats ouvriers ont tenter de percer, hors le trio infernal CGT FO CFDT (CFDT est +ou-fréquentable), et ce trio mafieux, a utilisé moultes artifices pour empêcher les petits syndicats de grandir, de manière à garder la main (bolchevique à souhait) sur le dialogue social, et la gestion de certaines institutions.

Je ne veux pas voir disparaître les syndicats salariés, ils seraient, dans une situation normale, comme dans nombre de pays d'Europe, indispensable. Seulement, vu la tournure que cela a pris en France, il est clair que le salarié commence à nettement préférer "les accords d'entreprises", ou finalement, une démocratie s'instaure dans l'entreprise, et la gestion du réel conjoncturel s'en trouve meilleure.

Conclusion: Le trio des syndicats qui a su se rendre incontournable, au dépit de tous, est responsable de la situation. Ils sont tellement "oligarques" dans le dialogue social, qu'il ont amené la pensée publique à les contourner, exactement comme une démocratie lutte contre un monopole privé qui la sclérose. Si nous avions eu des syndicats à "l'allemande", nous n'en serions pas là. Qu'on se le tienne pour dit!

Ce qui ne leur enlève pas le mérite d'une certaine avancée sociale. Mais en 68, il ne voulait pas du libéralisme (de la pensée) ambiant des étudiants. Un ouvrier, ça ne pense pas. Parce que penser n'augmente ni les salaires ni les congés pays. Un ouvrier (selon ces syndicats, mais il s'en défendent) n'aime pas la liberté: c'est trop responsabilisant, et ça ne paie pas. Alors que nombre d'ouvrier ou salariés, au vu de la montée culturelle, veulent s'affranchir de leur image d'exécutant, et participer à leur destin, en se libéralisant quelque peu.

Il y a belle lurette, que ma poignée de salariés et moi, avons envoyé boulé les conventions collectives, et trouvé des arrangements qui nous convenaient à tous, en terme de temps de travail, de salaires, et de jours de repos. Cela fait 20 ans que l'on trouve des arrangements, légaux par moultes artifices, qui font de nous des gens heureux, et pour le plus grand bonheur de la clientèle. Et en plus, comptablement, juridiquement, c'est clean.

Voilà comment on se "peigne" dans la TPE. Pas besoin de gel, ça tient tout seul. ;)
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asterix
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 28 juin 2017, 21:56:18

wesker a écrit :
28 juin 2017, 19:01:58
Il est du devoir des oppositions, d'urgence de préparer des contre propositions à soumettre aux citoyens et de se mettre en situation de devenir majoritaire, mais en attendant le quinquennat s'annonce exigeant, difficile pour ceux qui, au quotidien devront chercher un logement et souscrire à des emprunts.
A ce niveau là, je ne vois pas en quoi ce problème d'accès aux logements ou emprunts doit être un frein à la mise en place de la réforme.

C'est tout de même incroyable, c'est toujours la même ritournelle. Il faut juste, et cela se fait même assez naturellement, et de manière très libérale, établir des systèmes qui barrent la route aux Banques et Agence immobilières.

- des prêts souscrits entre particuliers à zéro, par le biais d'asso.
- des bailleurs sociaux associatifs

Bref, tout ce qu'internet et l'économie collaborative a de positif (tout ne l'est pas malheureusement, mais il faut prendre ce qui est bon)

Des agriculteur se font bien acheter leur vache par des particuliers soucieux d'une agriculture "humaine": ils se défalquent d'un actif pesant, mais continue à traire et à en vivre.

Tu vois ce que je veux dire Wesker: il est temps que la société civile se prenne en charge, et qu'elle cesse de tout déléguer soit à des industrio-financiers absolument remplaçables, soit à des services de l'état laborieux et fort coûteux.

Les français ne sont plus des bébés: les premières dents sont en train de percer: ça sert à "gnaquer"! La vie, il faut la mordre avant qu'elle ne nous morde.

La vrai gauche, en tout cas celle qu'on aimerai, même lorsqu'on est de droite, c'est une gauche qui cesse de purement dénoncer des précarités pour enfin les entraîner activement dans des voies palliatives viables et non "infantilisantes", dans l'apprentissage de la gestion de soi, au travers de coaching associatifs. Un pauvre, il faut absolument que ça cesse de biberonner les riches, et que ça mette son énergie en mutualité avec les autres déshérités. C'est tout de même pas difficile!!

Moi même qui ne suis pas pauvre, j'ai depuis longtemps cessé de mettre ma carte bleue dans les terminaux des grandes fortunes. C'est ça, l'intelligence populaire. Cesser de boire des sodas qui détériore la planète, qui détériore la santé, qui engraissent des riches qui défiscalisent au Costa Rica, (c'est bien des pauvres et de la classe moyenne qu'il s'agit quand on parle de soda), ça peut sérieusement aider à payer un loyer, ou une nouvelle machine à laver, ou payer la cantine...

Je pourrai encore développer d'avantage. Mais il faut bien s'arrêter. Le reste de toute façon n'est pas compliqué à imaginer...

Il faut absolument que les TPE et PME reprennent des parts de marché sur les gros trusts: nous aurons un monde plus humain et plus coopératif. Cessez donc de faire vos courses chez Mulliez, cessez d'y travailler aussi si vous le pouvez!!! Economie participative, solidaire, équitable: elle est dans nos villages et dans nos villes. Nous ne sommes pas obligé de financer notre oppression! Nous pouvons court-circuiter cette économie dont nous sommes les domestiques, et cela est déjà "en marche", n'en déplaise ou pas à Macron (bien des gens marche plus vite que lui, dont mon modeste moi). Saura t il accompagner cela?

Il le faut. Il est minuit moins une.
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 28 juin 2017, 22:02:02

asterix a écrit :
28 juin 2017, 21:56:18
wesker a écrit :
28 juin 2017, 19:01:58
Il est du devoir des oppositions, d'urgence de préparer des contre propositions à soumettre aux citoyens et de se mettre en situation de devenir majoritaire, mais en attendant le quinquennat s'annonce exigeant, difficile pour ceux qui, au quotidien devront chercher un logement et souscrire à des emprunts.
A ce niveau là, je ne vois pas en quoi ce problème d'accès aux logements ou emprunts doit être un frein à la mise en place de la réforme.

C'est tout de même incroyable, c'est toujours la même ritournelle. Il faut juste, et cela se fait même assez naturellement, et de manière très libérale, établir des systèmes qui barrent la route aux Banques et Agence immobilières.

- des prêts souscrits entre particuliers à zéro, par le biais d'asso.
- des bailleurs sociaux associatifs

Bref, tout ce qu'internet et l'économie collaborative a de positif (tout ne l'est pas malheureusement, mais il faut prendre ce qui est bon).

C'est quoi ce fatalisme à la Hitchcock?... qui dit qu'il n'y a pas moyen de contourner les banques et les agences?

Des agriculteur se font bien acheter leurs vaches par des particuliers investisseurs soucieux d'une agriculture "humaine": les paysans se défalquent d'un actif pesant, mais continue à traire et à en vivre, c'est ce qu'ils veulent.

Tu vois ce que je veux dire Wesker: il est temps que la société civile se prenne en charge, et qu'elle cesse de tout déléguer soit à des industrio-financiers absolument "remplaçables", soit à des services de l'état laborieux et fort coûteux. Cessons cette fainéantise, de l'esprit et du reste.

Les français ne sont plus des bébés: les premières dents sont en train de percer: ça sert à "gnaquer"! La vie, il faut la mordre avant qu'elle ne nous morde.

La vrai gauche, en tout cas celle qu'on aimerai, même lorsqu'on est de droite, c'est une gauche qui cesse de purement dénoncer des précarités pour enfin les entraîner activement dans des voies palliatives viables et non "infantilisantes", dans l'apprentissage de la gestion de soi, au travers de coaching associatifs. Un pauvre, il faut absolument que ça cesse de biberonner les riches, et que ça mette son énergie en mutualité avec les autres déshérités. C'est tout de même pas difficile!!

Moi même qui ne suis pas pauvre, j'ai depuis longtemps cessé de mettre ma carte bleue dans les terminaux des grandes fortunes. C'est ça, l'intelligence populaire. Cesser de boire des sodas qui détériore la planète, qui détériore la santé, qui engraissent des riches qui défiscalisent au Costa Rica, (c'est bien des pauvres et de la classe moyenne qu'il s'agit quand on parle de soda), ça peut sérieusement aider à payer un loyer, ou une nouvelle machine à laver, ou payer la cantine...

Je pourrai encore développer d'avantage. Mais il faut bien s'arrêter. Le reste de toute façon n'est pas compliqué à imaginer...

Il faut absolument que les TPE et PME reprennent des parts de marché sur les gros trusts: nous aurons un monde plus humain et plus coopératif. Cessez donc de faire vos courses chez Mulliez, cessez d'y travailler aussi si vous le pouvez!!! Economie participative, solidaire, équitable: elle est dans nos villages et dans nos villes. Nous ne sommes pas obligé de financer notre oppression! Nous pouvons court-circuiter cette économie dont nous sommes les domestiques, et cela est déjà "en marche", n'en déplaise ou pas à Macron (bien des gens marche plus vite que lui, dont mon modeste moi). Saura t il accompagner cela?

Il le faut. Il est minuit moins une.
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par wesker » 29 juin 2017, 12:35:44

asterix, tu souhaites une gaudche d'accompagnement, elle existe, me semble t-il et fut aux affaires, sous l'ère Valsl, Hollande, poursuivi, aujourd'hui par les libéraux démocrates.

naturellement, il y a aussi une gauche révolutionnaire, d'inspiration revendicative, opposée à tout et se montrant relativement rigide, mais il en va de même pour la droite qui réclame des flexibilités, sans parvenir à démontrer la réalité des créations d'emplois, en l'absence de nouveaux marchés. Et puis il y a une voie qui s'affranchit de ces considérations de geographie parlementaire, qui suggère certes des modernisations de certains secteurs économiques mais qui refusent de satisfaire à toutes les revendications patronales au prétexte qu'elles seraient porteuses de croissance, d'emplois etc...C'est cette voie qui s'exprime, dans la colère, l'abstention et c'est à cela qu'il faudrait répondre.

Tu argues que les emprunts et l'accés au logement ne devraient pas constituer un frein, dis le aux banquiers et aux bailleurs....

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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Jeff Van Planet » 29 juin 2017, 17:39:35

@Demain_Sera_Meilleur tu as dis des choses très intéressantes néanmoins hors sujet, alors si tu veux on ouvre un autre sujet pour développer.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Jeff Van Planet » 29 juin 2017, 17:41:41

Narbonne a écrit :
26 juin 2017, 23:39:56
La différence entre un CDI et un CDD c'est qu'un CDI n'a pas de fin alors qu'un CDD a une fin.
c'est faux.
un CDD a une fin déterminée à l'avance et un CDI a une fin non déterminée à l'avance. Autrement dit le CDD a une fin prévue et un CDI une fin non prévue.
sinon on aurait appelé ça CDE pour contrat à durée éternelle^^
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par Narbonne » 30 juin 2017, 07:22:48

Un CDI Chantier a une fin prévue: la fin du chantier (c'est bien un CDD). Sa durée est bien déterminée, c'est la durée du chantier
Un CDI a pour fin: retraite, licenciement pour faute, licenciement économique ... mais jamais pour la fin d'une tâche quelconque
D'ailleurs pour un emprunt immobilier ou une location, les établissements financiers et les loueurs refusent les CDI chantier, exactement comme pour les CDDs
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par wesker » 30 juin 2017, 13:27:12

C'est déjà l'esprit des travailleurs indépendants qui furent promus par Macron, avec les activités numériques mais qui présentent l'inconvénient de soumettre celui qui s'y installe à de nombreuses heures de travail, des vies découpés, de l'incertitude et des cotisations qui lui assurent une protection sociale, mais des revenus relativement bas....Bref, une partie de la population va devoir s'habituer à gagner moins, à travailler plus, à être disponible sur demande des employeurs, pour que l'autre partie puisse se déplacer en hélicoptère et s'offrir tout les caprices d'enfants gâtés.

L'histoire, et en particulier l'histoire de notre pays a montré que cela ne peut durer indéfiniment et je sais que les citoyens, resteront attachés à un cadre de vie, à des valeurs qui ne me paraissent pas incompatibles en tout points avec la lucidité, la crédibilité et la volonté de réussir à redresser notre pays, afin d'assurer au plus grand nombre des possibilités de réussites et de vie...

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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 30 juin 2017, 22:47:54

wesker a écrit :
29 juin 2017, 12:35:44

Tu argues que les emprunts et l'accés au logement ne devraient pas constituer un frein, dis le aux banquiers et aux bailleurs....
J'ai largement commenté dans mon post les moyens de contourner les banquiers et les bailleurs, moyens déjà mis en oeuvre par la société civile, de ci de là, par des voies associatives ou spontanées. Ce qui est terrible dans ce pays, c'est le manque d'imagination des gens, construits par le collège unique, à qui on a tellement rabâché qu'ils sont égaux, qu'ils ont finit par devenir "moyen", lévitant entre la pure médiocrité et l'extrême expertise, pile au milieu. Terrible cet esprit du citoyen vassal de l'état, persuadé que le moindre imaginaire n'est pas légal par ce qu'il transgresse le train train académique, alors que la loi française est extrêmement généreuse pour qui savent comprendre qu'elle est basée sur le "contrat". La France, c'est une chance que nous ignorons, permet tout ou presque, sauf ce qui est interdit, c'est à dire peu.
C'est juste nous, collectivement, qui sommes "moyens" résignés et peu entreprenants dans notre organisation, et finalement assez peu engagés sur notre devenir, puisque notre sens de la démocratie a dérivé vers une volonté de sous traitance de ce qui nous concerne. On aurait d'ailleurs bien tord de se fatiguer, dès lors que l'on a un état providence et son arsenal, de qui on attend tout.

Il faut oser wesker. Il faut avoir du culot et de la créativité, une vraie, pas celle des bricoleurs d'internet et leurs applications débiles, celle d'un vrai service à autrui, dans l'abnégation et l'humanisme le plus désintéressé. Il faut absolument parler de philanthropie, dès lors qu'on exerce un libéralisme avancé. Quid d'être un super matheux si on ignore la philosophie? C'est pourtant vers cela que la gauche nous entraînât dernièrement, mais "pas que", la droite a toujours défendu les langues mortes et la philo, tout en fourrant ses gosses dans des écoles de commerce, ou la philo est piétinée et même raillée.

Il faut construire des gens "complets", qui associent désir de réussite et de richesse avec le plaisir d'en faire bénéficier au collectif, sans tomber dans le gâtisme bien sur. La démocratie était sensée servir cela!
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par asterix » 30 juin 2017, 22:51:50

wesker a écrit :
29 juin 2017, 12:35:44

Tu argues que les emprunts et l'accés au logement ne devraient pas constituer un frein, dis le aux banquiers et aux bailleurs....
J'ai largement commenté dans mon post les moyens de contourner les banquiers et les bailleurs, moyens déjà mis en oeuvre par la société civile, de ci de là, par des voies associatives ou spontanées. Ce qui est terrible dans ce pays, c'est le manque d'imagination des gens, construits par le collège unique, à qui on a tellement rabâché qu'ils sont égaux, qu'ils ont finit par devenir "moyen", lévitant entre la pure médiocrité et l'extrême expertise, pile au milieu. Terrible cet esprit du citoyen vassal de l'état, persuadé que le moindre imaginaire n'est pas légal par ce qu'il transgresse le train train académique, alors que la loi française est extrêmement généreuse pour qui savent comprendre qu'elle est basée sur le "contrat". La France, c'est une chance que nous ignorons, permet tout ou presque, sauf ce qui est interdit, c'est à dire peu de choses, ayant attrait principalement au "bon sens" et à l'éthique, d'une évidence qui nous dispense presque d'ouvrir le code civil, si on est un tantinet construit.
C'est juste nous, collectivement, qui sommes "moyens" résignés et peu entreprenants dans notre organisation, et finalement assez peu engagés sur notre devenir, puisque notre sens de la démocratie a dérivé vers une volonté de sous traitance de ce qui nous concerne. On aurait d'ailleurs bien tord de se fatiguer, dès lors que l'on a un état providence et son arsenal, de qui on attend tout.

Il faut oser wesker. Il faut avoir du culot et de la créativité, une vraie, pas celle des bricoleurs d'internet et leurs applications débiles, celle d'un vrai service à autrui, dans l'abnégation et l'humanisme le plus désintéressé. Il faut absolument parler de philanthropie, dès lors qu'on exerce un libéralisme avancé. Quid d'être un super matheux si on ignore la philosophie? C'est pourtant vers cela que la gauche nous entraînât dernièrement, mais "pas que", la droite a toujours défendu les langues mortes et la philo, tout en fourrant ses gosses dans des écoles de commerce, ou la philo est piétinée et même raillée.

Il faut construire des gens "complets", qui associent désir de réussite et de richesse avec le plaisir d'en faire bénéficier au collectif, sans tomber dans le gâtisme bien sur. La démocratie était sensée servir cela!
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Re: Comment Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail

Message non lu par wesker » 01 juil. 2017, 08:54:39

asterix

Nous ne sommes plus dans le village gaulois, et si les associations font un travail extraordinaire dans bien des situations, elles ont, ausis besoin de financement, c'est ainsi. Il ne s'agit pas, pour moi de contourner les banques où de nier les réalités, il s'agit de favoriser, par une réforme du système bancaire la responsabilité des acteurs.
Ces derniers doivent pouvoir choisir et assumer leurs responsabilités, tout en respectant l'intérêt général. Or, ce que propose la réforme du code du travail n'est pas de soutenir l'activité, mais de permettre à ceux qui ont une visibilité insuffisante de pouvoir utiliser leurs personnels à leur guise. Je dis, simplement que cela sera destructeurs de richesses et n'apportera pas les emplois attendus. Pour avoir mené ce type de réforme, l'Italie ne me semble pas avoir retrouvé un dynamisme de son marché de l'emploi et c'est pourtant vers ce type de mesures que nous allons.

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