Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
- wesker
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Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
Yakiv
qu'est ce qui te permets de penser, objectivement que les hauts fonctionnaires seraient plus en capacité de gérer l'assurance maladie que les organismes de sécurité sociale ?
qu'est ce qui te permets de penser, objectivement que les hauts fonctionnaires seraient plus en capacité de gérer l'assurance maladie que les organismes de sécurité sociale ?
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
Qu'est-ce qui te permet de penser que ça ne pourrait pas être le cas.
D'autre part, je crois qu'on parle surtout ici de la source de financement, non de la gestion des organismes. Qu'est-e qui empêcherait de modifier la source de financement tout en conservant les règles de gestion paritaires actuelles ?
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
@Yakiv :
Oui, on parle de la source de financement.
Mais par définition, l'impôt est perçu par l’État, et décidé par celui-ci. Si on dit que les syndicats doivent conserver la gestion de l'assurance-maladie, alors il faut aussi leur laisser le pouvoir décisionnaire en matière de financement, et dans ce cas, le financement doit se faire autrement que par l'impôt (puisque l'impôt, c'est l’État). Si on garde la gestion paritaire en l'accompagnant d'un financement par l'impôt, ça veut dire qu'on laisse un supposé pouvoir de gestion aux syndicats tout en leur retirant la possibilité de décider du financement : c'est un peu contradictoire, voire hypocrite. Ou alors il faut imaginer un système de délégation par lequel l’État reverserait à un organisme spécifique l'argent perçu par le biais de l'impôt : ce n'est pas impossible, il existe un mécanisme plus ou moins similaire pour la CSG, mais ça ressemble à une usine à gaz administrative.
Donc il faut être cohérent. si on part sur l'idée d'un financement par l'impôt, alors c'est plus logique et plus simple de confier la gestion de l'assurance-maladie à l’État. Certes, on ne peut pas savoir à l'avance si l'assurance-maladie serait mieux gérée par l’État que par les syndicats. Le doute existe. Mais on peut aussi considérer que, par principe, ce n'est pas aux syndicats de gérer l'assurance-maladie (car le rôle premier des syndicalistes est de rester dans leur entreprise pour y défendre leurs collègues, pas de siéger dans les palais nationaux). On peut aussi considérer que le paritarisme n'a plus lieu d'être car il n'est qu'un moyen de financer les syndicats sur le dos des malades.
Oui, on parle de la source de financement.
Mais par définition, l'impôt est perçu par l’État, et décidé par celui-ci. Si on dit que les syndicats doivent conserver la gestion de l'assurance-maladie, alors il faut aussi leur laisser le pouvoir décisionnaire en matière de financement, et dans ce cas, le financement doit se faire autrement que par l'impôt (puisque l'impôt, c'est l’État). Si on garde la gestion paritaire en l'accompagnant d'un financement par l'impôt, ça veut dire qu'on laisse un supposé pouvoir de gestion aux syndicats tout en leur retirant la possibilité de décider du financement : c'est un peu contradictoire, voire hypocrite. Ou alors il faut imaginer un système de délégation par lequel l’État reverserait à un organisme spécifique l'argent perçu par le biais de l'impôt : ce n'est pas impossible, il existe un mécanisme plus ou moins similaire pour la CSG, mais ça ressemble à une usine à gaz administrative.
Donc il faut être cohérent. si on part sur l'idée d'un financement par l'impôt, alors c'est plus logique et plus simple de confier la gestion de l'assurance-maladie à l’État. Certes, on ne peut pas savoir à l'avance si l'assurance-maladie serait mieux gérée par l’État que par les syndicats. Le doute existe. Mais on peut aussi considérer que, par principe, ce n'est pas aux syndicats de gérer l'assurance-maladie (car le rôle premier des syndicalistes est de rester dans leur entreprise pour y défendre leurs collègues, pas de siéger dans les palais nationaux). On peut aussi considérer que le paritarisme n'a plus lieu d'être car il n'est qu'un moyen de financer les syndicats sur le dos des malades.
- wesker
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Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
Yakiv...Ne me fais les réponses de jésuite, c'est toi qui lances une affirmation, il me semble qu'il t'appartient d'en faire la démonstration.
En l'occurrence, que l'assurance maladie soit gérée par l'Etat, les organismes sociaux où des assurances privées ne changent pas les raisons de son coût. Si nous voulons parvenir à assurer une protection sociale efficace il nous faut accepter de nous interroger sur les raisons de sa porgression, sur les éventualités, les moyens de prévention qui sont à notre disposition ainsi que les financements prévisibles qui seront nécessaires face aux nouveaux coûts induits de cette situation.
En l'occurrence, que l'assurance maladie soit gérée par l'Etat, les organismes sociaux où des assurances privées ne changent pas les raisons de son coût. Si nous voulons parvenir à assurer une protection sociale efficace il nous faut accepter de nous interroger sur les raisons de sa porgression, sur les éventualités, les moyens de prévention qui sont à notre disposition ainsi que les financements prévisibles qui seront nécessaires face aux nouveaux coûts induits de cette situation.
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
CSG : des retraités inquiets de la hausse annoncée
Pétitions, lettres ouvertes... La grogne s'amplifie contre l'augmentation de la Contribution sociale généralisée en 2018. Elle sera largement compensée pour les salariés... Pas pour les autres. Repères
Que prévoit le gouvernement ?
Une hausse de 1,7 point de la CSG. Cet impôt, au taux faible mais à l'assiette large, concerne la plupart des revenus, notamment les pensions de retraite. Son augmentation, à partir de janvier 2018, suscitera une perte de quelque 35 € mensuels pour un retraité touchant 2 000 €.
Pourquoi cette mesure ?
Pour gonfler les fiches de paie, Emmanuel Macron compte supprimer les cotisations maladie et chômage, payées par les salariés. Cela compensera largement la perte qu'ils subiront en raison de la hausse de leur CSG. Au final, ils bénéficieront d'un bonus mensuel de 20 € pour une personne au Smic. 40 € pour 2 200 € nets.
Article complet sur http://www.ouest-france.fr/economie/soc ... ee-5087049
- wesker
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Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
Les retraités doivent se souvenir que Macron s'engageait sur cette proposition, dès la présidentielle....Ils doivent aussi s'interroger sur les effets d'une insuffisance de recette pour la Sécurité Sociale, dont ils sont les premiers bénéficiaires, par conséquent, si naturellement leurs situation doit être évaluée, prise en compte etc...elle ne doit pas être, pour autant opposée en permanence aux salariés qui cotisent sans savoir s'ils auront droit à quelques choses !
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
Si la hausse de la CSG promise par Macron entrait en vigueur, ce serait clairement une bonne nouvelle. Cependant, il ne faut pas sous-estimer la capacité de mobilisation de certains retraités. Il se peut que l'opinion publique se retourne et contraigne Macron à faire marche arrière. A suivre.
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
C'est pour éviter cette mobilisation que Macron souhaite supprimer pour 80% la taxe d'habitation. Ainsi les retraités arrive à zéro ... sauf vraiment les retraités très aisés. Mais bien sur il est nécessaire d'attendre des chiffres ...
"Dans la profondeur de l'hiver, j'ai finalement appris qu'il y avait en moi un soleil invincible."
Albert Camus
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Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
Johanono...Je n'ai jamais douté de la mobilisation de certains retraités, contrairement à beaucoup de jeunes générations, ils surent se mobiliser et obtenir des droits auxquels on renonce progressivement aujourd'hui.
Cependant, en matière de sécurité sociale, ils savent qu'elle est largement déficitaire et si les plus modestes d'entre eux ne doivent pas voir leurs prélèvements augmenter, d'autres en revanche peuvent accepter, à mon sens de contribuer davantage si cela participe d'un mouvement général de réforme de la protection sociale et des organismes sociaux.
Cependant, en matière de sécurité sociale, ils savent qu'elle est largement déficitaire et si les plus modestes d'entre eux ne doivent pas voir leurs prélèvements augmenter, d'autres en revanche peuvent accepter, à mon sens de contribuer davantage si cela participe d'un mouvement général de réforme de la protection sociale et des organismes sociaux.
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
Dans cette affaire (qui consiste à modifier la façon de raser les oeufs), il y a forcément des arnaques, il y a forcément des gagnants et des perdants. Les perdants sont les retraités plus aisés que les autres (pensez ceux qui ont 2000 €/mois). Ceux là vont garder une taxe d'habitation à payer, et ils vont se payer les 1,7% de CSG.
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
@Hector : il n'y a aucune arnaque, car Macron n'a jamais caché qu'il y aurait des gagnants (les actifs) et des perdants (principalement les retraités aisés).
- wesker
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Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
Ben oui Hector, tu a raison mais il y a peu et je crois me souvenir que Macron fut élu à une majorité large, confortée par une majorité évidente lors des législatives.
Par ailleurs il est temps que chacun s'interroge et assume sa part dans l'effort e redressement dont notre pays a besoin. Les retraités aisés en sont conscient ils furent favorable à Fillon lors de la présidentielle !
Par ailleurs il est temps que chacun s'interroge et assume sa part dans l'effort e redressement dont notre pays a besoin. Les retraités aisés en sont conscient ils furent favorable à Fillon lors de la présidentielle !
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
C'est toi qui a lancé la premier sous-entendu selon lequel les hauts fonctionnaires ne pourraient pas gérer aussi bien les organismes sociaux que les organisations syndicales. Mais en ce qui me concerne, le question de l'identité du gestionnaire n'est pas ce qui me motive à proposer un financement de la sécurité sociale par l'impôt.
Oui, et ce sujet de réflexion repose justement sur les options de financement autant sur la base de leur justesse sociale que de leur efficacité économique. L'enjeu est donc là.wesker a écrit : ↑20 juin 2017, 23:13:36En l'occurrence, que l'assurance maladie soit gérée par l'Etat, les organismes sociaux où des assurances privées ne changent pas les raisons de son coût. Si nous voulons parvenir à assurer une protection sociale efficace il nous faut accepter de nous interroger sur les raisons de sa porgression, sur les éventualités, les moyens de prévention qui sont à notre disposition ainsi que les financements prévisibles qui seront nécessaires face aux nouveaux coûts induits de cette situation.
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
J'ai l'impression que la majorité d'entre nous est finalement plutôt favorable à ce projet de financement, non ?
Re: Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants
Sur ce forum, peut-être. Mais nous ne sommes pas représentatifs de la société française. Un financement de l'assurance-maladie par l'impôt impliquera l'unification de tous les régimes d'assurance-maladie : cela heurtera les corporations qui bénéficient de régimes spéciaux (agriculteurs, commerçants, clercs de notaire, etc.). Cela heurtera encore toutes les corporations qui risquent de devoir payer plus cher que dans le système actuel (retraités, épargnants, etc.). Il faut faire confiance à cette somme de mécontents pour torpiller cette éventuelle réforme.
D'un autre côté, je ne croyais pas qu'on puisse un jour augmenter la CSG pour les retraités : Macron est en train d'y arriver (restons prudents, mais c'est bien parti). Le financement de l'assurance-maladie par l'impôt serait un exploit encore plus fort que la hausse de la CSG, je reste donc très dubitatif sur la possibilité d'y arriver un jour, mais après tout, sait-on jamais...
D'un autre côté, je ne croyais pas qu'on puisse un jour augmenter la CSG pour les retraités : Macron est en train d'y arriver (restons prudents, mais c'est bien parti). Le financement de l'assurance-maladie par l'impôt serait un exploit encore plus fort que la hausse de la CSG, je reste donc très dubitatif sur la possibilité d'y arriver un jour, mais après tout, sait-on jamais...
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