Migrants: la politique du gouvernement

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Yakiv
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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Yakiv » 17 nov. 2017, 22:29:56

Herresca a écrit :
15 nov. 2017, 21:10:21
Les données économiques du continent africain, ainsi que les évènements dont j'ai fait état démontrent que l'aide au développement telle qu'elle est accordée et organisée ne suffit pas à faire en sorte que l'afrique devienne un pôle de création de richesses.
Le destin d'un africain est de vivre heureux en afrique, si l'aide au développement a pour but de contribuer à cet objectif, alors oui elle est inefficace et doit être repensée en fonction des réalités de ce continent, donc suivant une grille de lecture qui inclut autre chose que des données économiques, mais également sociales, ethniques et démographiques.
Vous avez reconnu vous même que la prospérité pour l'Afrique n'était pas pour demain, voire même impossible. Et de ce fait, vous tendez à affirmer que les pays occidentaux ne doivent surtout rien faire (sans contrepartie) à destination de l'Afrique.
Mais lorsqu'on se fixe un maximum de 0,4% du PIB destinée à l'aide au développement, il ne faut effectivement pas s'attendre à des miracles. Ça ne ne démontre pas pour autant que les 0,3% du PIB réservés par la France au développement des pays pauvres ne permet pas un soutien au développement qui soit à la hauteur de la modeste somme consacrée.
Ce qui revient à dire qu'entre ne rien faire et faire des miracles, la solution la plus raisonnable se situe comme souvent dans le juste milieu.
Herresca a écrit :
15 nov. 2017, 21:10:21
Lorsqu'une démocratie accorde à un parti politique ou un homme, plusieurs mandats à la suite, il s'agit d'un plébiscite et de la preuve que les dirigeants servent les interêts du peuple.
Je suis toujours partagé face à ce type de réponse entre une explication liée à une naïveté affligeante ou bien à une mauvaise foi la plus effrontée qui soit.
Mais les faits méritent sans doute malgré tout d'être rétablis.
Su un autre sujet, j'effectuais une comparaison entre les élections bélarusses et ukrainiennes depuis leur indépendance.
Au Bélarus, ces élections ont donné les résultats suivants :
- 1994 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 80,60 %
- 2001 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 77.40 %
- 2006 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 82.60 %
- 2010 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 79,65 %
 - 2015 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 84,09 %
Et par quoi se caractérise le Bélarus ? Il s'agit tout simplement de la dernière dictature d'Europe.
Le fait est que le durée de conservation du pouvoir d'une part et la majorité écrasante obtenue d'année en année d'autre part, ne constituent pas un indicateur de démocratie mais sont au contraire très révélateurs d'un régime dictatorial.
Alors en Russie, même si les résultats de ces 2 critères sont moins prononcés qu'au Bélarus, on en est quand même pas très loin (conservation du pouvoir depuis 2000, élection au 1er tour systématique).
On peut ajouter à ça le sort réservé à la grande majorité des opposants politiques au président : assassinat ou exil forcé ou emprisonnement ou dossiers "compromettants" de nature sexuelle, le dossier est donc bouclé au cas où, vraiment, on aurait pu encore avoir un doute.
Mais il est vrai que vous avez concédé vous même ne pas être très à l'aise avec le concept de démocratie, on s'en serait douté.
Herresca a écrit :
15 nov. 2017, 21:10:21
Tu as fait état du rôle premier qu'ont les institutions financières internationales dans ce qui relève des plans d'austérité visant à rendre solvables, au forceps, les états débiteurs et endettés. Je t'ai expliqué en quoi ces institutions étaient le cheval de troie des banques, fonds spéculatifs et autres créanciers ayant interêt à faire leur beurre sur les dettes souveraines.
De la même facon que j'ai déja eu l'occasion de démontrer que les dégats qu'une banque d'investissement allemande ou US peut se permettre de causer en Grèce, en Afrique ou en Amérique Latine au nom du recouvrement de ses créances, ne sont pas révélateurs de sa marge de manoeuvre dans son propre pays, pour des raisons évidentes de politique intérieure et de sauvegarde du tissu économique.
Et j'ai expliqué que la nationalité des créditeurs n'influençait pas leur volonté de rendre un débiteur solvable.
Herresca a écrit :
15 nov. 2017, 21:10:21
C'est au nom de cette vision, consistant à promouvoir la démocratie et les valeurs françaises, sans considération pour les réalités africaines, que Mitterrand prononce le discours de la Baule en 1990 ou il subordonne l'aide financière de la France à la démocratisation des pays africains. Peu de temps après, le Rwanda se sent forcé de démocratiser ses institutions et de programmer des élections, dans un contexte de guerre avec l'Ouganda. Les clivages internes au Rwanda se réveillent, les partis s'organisent sur la base de clivages ethniques, entre Hutus, du nord et sud et bien entendu entre Hutus et Tutsis, ces jeux de pouvoirs mènent à l'assassinat du président puis au génocide que l'on connait.

Je pense que cet évènement tragique suffit à démontrer le caractère néfaste et potentiellement criminel de ce genre d'ingérence au nom de la démocratie.
Relier le génocide rwandais à une volonté de démocratiser le régime est tout simplement d'une stupidité consternante.

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Herresca
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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Herresca » 21 nov. 2017, 22:52:50

Yakiv a écrit :
17 nov. 2017, 22:29:56
Vous avez reconnu vous même que la prospérité pour l'Afrique n'était pas pour demain, voire même impossible. Et de ce fait, vous tendez à affirmer que les pays occidentaux ne doivent surtout rien faire (sans contrepartie) à destination de l'Afrique.
Mais lorsqu'on se fixe un maximum de 0,4% du PIB destinée à l'aide au développement, il ne faut effectivement pas s'attendre à des miracles. Ça ne ne démontre pas pour autant que les 0,3% du PIB réservés par la France au développement des pays pauvres ne permet pas un soutien au développement qui soit à la hauteur de la modeste somme consacrée.
Ce qui revient à dire qu'entre ne rien faire et faire des miracles, la solution la plus raisonnable se situe comme souvent dans le juste milieu.
Un juste milieu qui consiste à accorder cette aide aux pays ayant crée les conditions visant à réellement lancer la machine économique et donc le processus de création de richesses. Pour les pays du Sahel, une politique de contrôle des naissances. Pour les pays en guerre civile, à minima, la tenue de pourparlers de paix entre les différentes factions. Ma solution n'a jamais consisté à "ne rien faire", et j'ai expliqué en quoi l'ajustement de variables purement économiques (comme déverser encore plus d'argent sans agir sur les causes profondes de la pauvreté) constituait une politique inefficace.
Je suis toujours partagé face à ce type de réponse entre une explication liée à une naïveté affligeante ou bien à une mauvaise foi la plus effrontée qui soit.
Mais les faits méritent sans doute malgré tout d'être rétablis.
Su un autre sujet, j'effectuais une comparaison entre les élections bélarusses et ukrainiennes depuis leur indépendance.
Au Bélarus, ces élections ont donné les résultats suivants :
- 1994 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 80,60 %
- 2001 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 77.40 %
- 2006 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 82.60 %
- 2010 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 79,65 %
 - 2015 : Loukachenko gagne au 1er tour avec 84,09 %
Et par quoi se caractérise le Bélarus ? Il s'agit tout simplement de la dernière dictature d'Europe.
Le fait est que le durée de conservation du pouvoir d'une part et la majorité écrasante obtenue d'année en année d'autre part, ne constituent pas un indicateur de démocratie mais sont au contraire très révélateurs d'un régime dictatorial.
Alors en Russie, même si les résultats de ces 2 critères sont moins prononcés qu'au Bélarus, on en est quand même pas très loin (conservation du pouvoir depuis 2000, élection au 1er tour systématique).
On peut ajouter à ça le sort réservé à la grande majorité des opposants politiques au président : assassinat ou exil forcé ou emprisonnement ou dossiers "compromettants" de nature sexuelle, le dossier est donc bouclé au cas où, vraiment, on aurait pu encore avoir un doute.
Mais il est vrai que vous avez concédé vous même ne pas être très à l'aise avec le concept de démocratie, on s'en serait douté.
En suivant ce raisonnement basé sur la durée de l'exercice du pouvoir en tant que marqueur de la nature réelle du régime, Angela Merkel et ses 12 années à la tête de l'Allemagne font figure de despotisme faussement démocratique.
En ce qui concerne les pays de l'est, un parti exercant le pouvoir sans concessions sur les attributs de souveraineté du pays est assurément préférable à une clique de traitres sortis des grandes écoles américaines ou du board administratif de Goldman Sachs qui s'empresseront de vendre le pays à la découpe une fois au pouvoir.
Donc ouais, les démocraties sponsorisées par George Soros et le Council of Foreign Relations, c'est pas ma tasse de thé, et ca n'a pas non plus l'air d'être celle des Hongrois, Russes, Biélorusses et Polonais.
Et j'ai expliqué que la nationalité des créditeurs n'influençait pas leur volonté de rendre un débiteur solvable.
Elle conditionne en tout cas leur marge de manoeuvre.
Relier le génocide rwandais à une volonté de démocratiser le régime est tout simplement d'une stupidité consternante.
Ce constat figure parmi les conclusions des experts pour le tribunal pénal international pour le Rwanda (Crée par le conseil de sécurité de l'ONU).

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par wesker » 22 nov. 2017, 00:22:07

Trop de citoyens croient que la démocratie se limite à mettre un bulletin dans l'urne et désigner des représentants....En matière de scrutin et de représentativité et j'oserais dire d'intérêts défendus convergents qu'une partie, assez importante des citoyens ne se trouvent plus représentants. C'est l'une des raisons pour laquelle je ne suis membre d'aucune famille politique, considérant qu'elles ne permettent plus d'accéder à la représentation et de garantir ua Parlement son rôle de surveillance de l'exécutif.

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Narbonne » 22 nov. 2017, 00:33:49

Il est à noter que le TPIR n'a entrepris aucune action contre les crimes de guerre/'humanité imputés au Front patriotique rwandais (FPR), d'où est issu le gouvernement actuel. C'est curieux mais en réalité totalement logique quand on voit comment l'ONU a géré ce génocide
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par wesker » 22 nov. 2017, 00:40:56

C'est une bonne remarque, effectivement Narbonne et très souvent les régimes de ces pays pratiquent des politiques avec lesquelles nous devrions être en désaccords mais que nous acceptons, dans le cadre de la geopolitique dite réaliste.....

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Dianthus » 22 nov. 2017, 11:15:42

"
La France va accueillir les premiers réfugiés évacués de Libye par le HCR au Niger, a annoncé lundi (20 novembre 2017) à l'AFP Pascal Brice, le directeur général de l'Ofpra (Office français de protection de réfugiés et apatrides) à l'issue d'une mission à Niamey.

Ces réfugiés, arrivés à Niamey le 11 novembre, devraient gagner la France "au plus tard en janvier", a-t-on indiqué au ministère de l'Intérieur. Ils avaient bénéficié de la première évacuation de Libye, où règne le chaos, menée par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) des Nations unies.

Il s'agit d'un groupe de 25 personnes, Erythréens, Ethiopiens et Soudanais, et comprenant "15 femmes et quatre enfants", a précisé à l'AFP Pascal Brice, au terme de cette mission qui a également permis d'entendre 47 réfugiés vivant actuellement au Niger. ()
"
http://www.lepoint.fr/societe/la-france ... 608_23.php
Et pendant ce temps, les déchets nucléaires sont stockés dans les piscines...

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par wesker » 22 nov. 2017, 13:12:07

D'une part, nous ne sommes pas décisionnaires sur cette question, comme ce fut le cas pour la Hongrie, de par notre appartenance à l'Union Européenne, d'autres part il ne s'agit là que des conséquences du chaos qui règne en Lybie suite à une intervention militaire présentée comme nécessaire et qui se traduirait par la stabilité, la démocratie dans cette Région du pays. Les électeurs ne doivent ils pas s'interroger, aussi sur leurs responsabilités dans cette affaire et sur leur passivité, leur silence lorsque le Président d'alors décida de cette intervention ?

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Herresca
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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Herresca » 23 nov. 2017, 03:06:01

wesker a écrit :
22 nov. 2017, 13:12:07
D'une part, nous ne sommes pas décisionnaires sur cette question, comme ce fut le cas pour la Hongrie, de par notre appartenance à l'Union Européenne, d'autres part il ne s'agit là que des conséquences du chaos qui règne en Lybie suite à une intervention militaire présentée comme nécessaire et qui se traduirait par la stabilité, la démocratie dans cette Région du pays. Les électeurs ne doivent ils pas s'interroger, aussi sur leurs responsabilités dans cette affaire et sur leur passivité, leur silence lorsque le Président d'alors décida de cette intervention ?
J'ai aussi tendance à penser qu'un peuple qui élit de façon répétée et continue de mauvais dirigeants n'est pas victime mais responsable. Mais si la mauvaise politique de ces dirigeants procède d'un virage à 180 degrés, ou d'un évènement inattendu alors cette responsabilité est attenuée. Personne n'avait vu venir Bernard-Henry Lévy, avec son idéologie néo-c..-gaucho-sansfrontièriste de la "guerre sans l'aimer", venir supplanter Alain Juppé et se faire le promoteur d'une guerre qu'il a réussi à vendre de manière particulièrement habile à Sarkozy et aux médias français, lesquels ont ensuite servi à la population le narratif d'une intervention militaire nécessaire et vertueuse contre l'éternel "dictateur qui massacre son propre peuple".
En dépit de cela, le même BHL traite les français de raciste, de rétrogrades et de consanguins lorsque ceux-ci se posent des questions sur la pertinence et la possibilité d'acceuillir des millions de clandestins du tiers-monde, la destruction de la Lybie ayant été, comme chacun le sait, l'étincelle allumant la mèche de la crise migratoire.
Le mot hébreu de "Chutzpah", ou effronterie extrême, est particulièrement approprié à cette situation.

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Dianthus » 29 nov. 2017, 11:09:51

A écouter avec intérêt:
28 novembre 2017, questions des étudiants (53 mn) suivant le discours du Président de la République, Emmanuel Macron, à l'Université Ouaga I, Professeur Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou
http://www.bing.com/videos/search?q=mac ... ORM=VRDGAR
Et pendant ce temps, les déchets nucléaires sont stockés dans les piscines...

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par wesker » 29 nov. 2017, 13:07:24

Autant je peux être favorable aux liens qui unissent notre pays au continent africain, autant j'incite la France à avoir des partenariats approfondis avec certains de ces pays, ne serait ce que que pour des avantages commerciaux et une meilleure gestion des flux migratoires (options que nous empêchent de mettre en place les traités européens, autant je ne peux me reconnaître dans une spectacle et des petites phrases qui, à mon sens laissent augurer d'une perception un peu ancienne de notre pays, dans ses relations avec eux.

Naturellement, on évoquera là une opinion d'opposant, mais je dois admettre que je ne me retrouve pas dans des prises de positions qui ne répondent pas aux préoccupations des pays Africains, pas davantage qu'ils ne laissent augurer de changement dans la manière dont les relations se déroulent avec la France.

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Yakiv » 02 janv. 2018, 19:57:29

Herresca a écrit :
21 nov. 2017, 22:52:50
Un juste milieu qui consiste à accorder cette aide aux pays ayant crée les conditions visant à réellement lancer la machine économique et donc le processus de création de richesses. Pour les pays du Sahel, une politique de contrôle des naissances. Pour les pays en guerre civile, à minima, la tenue de pourparlers de paix entre les différentes factions. Ma solution n'a jamais consisté à "ne rien faire", et j'ai expliqué en quoi l'ajustement de variables purement économiques (comme déverser encore plus d'argent sans agir sur les causes profondes de la pauvreté) constituait une politique inefficace.
Il existe 2 façons d'attribuer des aides. Sous ou sans conditions pour faire simple. Pour ce qui est de l'aide sous conditions, le premier exemple qui vient en tête est celui du FMI (si on considère que des prêts avec intérêts relèvent bien d'une aide). Or, le moins qu'on puisse dire, c'est que les conditions imposées par le FMI pour octroyer ses soutiens financiers posent questions, aussi bien en terme d'ingérence qu'en terme d'efficacité à long terme et d'intérêt général. L'aide conditionnée est donc parfois mauvaise conseillère, surtout lorsqu'on est persuadé de savoir avec autant de précisions comment permettre à autrui de se développer.
Herresca a écrit :
21 nov. 2017, 22:52:50
En suivant ce raisonnement basé sur la durée de l'exercice du pouvoir en tant que marqueur de la nature réelle du régime, Angela Merkel et ses 12 années à la tête de l'Allemagne font figure de despotisme faussement démocratique.
En ce qui concerne les pays de l'est, un parti exercant le pouvoir sans concessions sur les attributs de souveraineté du pays est assurément préférable à une clique de traitres sortis des grandes écoles américaines ou du board administratif de Goldman Sachs qui s'empresseront de vendre le pays à la découpe une fois au pouvoir.
Donc ouais, les démocraties sponsorisées par George Soros et le Council of Foreign Relations, c'est pas ma tasse de thé, et ca n'a pas non plus l'air d'être celle des Hongrois, Russes, Biélorusses et Polonais.
Je dois vous rappeler avec quel score Angela Merkel a été élue en Allemagne ?
Vous ne voyez toujours pas la différence avec la Russie ou le Bélarus ?
Je pensais pourtant avoir été assez clair avec les exemples que j'ai donnés.
Alors le jour où vous verrez un dictateur invitant l'opposition à former une coalition par le biais des résultats électoraux, vous me ferez signe.
Votre haine des puissants capitalistes de ce monde importe peu sur le sujet qui nous intéresse ici. La démocratie, c'est le choix libre des peuples de décider de leur avenir en se prononçant parmi des candidats bénéficiant d'une liberté politique et issus de divers horizons idéologiques.
Citer en exemples de véritables dictatures comme de fausses démocraties ainsi que des régimes qui se distinguent actuellement par la censure (lorsqu'il ne s'agit pas de répression pure et simple) à l'encontre de l'opposition politique, des contre-pouvoirs et de la liberté d'informer montre tout simplement qu'on ne vous comptera pas parmi les démocrates de ce pays.
Je ne m'attarde même pas sur la contradiction qu'il y a à promouvoir l'aide conditionnée aux pays d'Afrique tout en se faisant passer pour le chantre de la "souveraineté des pays", ni celle qu'il y a à idolâtrer ce qui est certainement devenu la plus grande fortune de Russie grâce au pouvoir politique lorsqu'on éprouve une telle détestation envers les plus grands capitalistes de la Terre.
Herresca a écrit :
21 nov. 2017, 22:52:50
Elle conditionne en tout cas leur marge de manoeuvre.
Vous rêvez.
Herresca a écrit :
21 nov. 2017, 22:52:50
Ce constat figure parmi les conclusions des experts pour le tribunal pénal international pour le Rwanda (Crée par le conseil de sécurité de l'ONU).
Deux faits mis côte à côte ne font pas une relation de cause à effet.
Vous faites jouer votre interprétation absurde.
Et rendre responsable la démocratie d'un génocide met une fois de plus bien en évidence la considération que vous lui portez.

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par wesker » 03 janv. 2018, 08:43:47

Yakiv, la majorité des pays, dans le monde ne peuvent être considérés comme démocratiques selon la définition que nous en avons...La Russie n'en est pas une exemplaire, mais si certains ont une haine excessive du modèle capitaliste, d'autre me paraissent fixé sur la Russie qui est, tout de même plus démocratique que la Corée du Nord où certains pays en Afrique qui ne sont pas au pouvoir par la volonté des peuples mais la puissance militaire que l'extérieur leur fournit, pour d'évidents intérêts économiques.

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Yakiv » 03 janv. 2018, 18:42:43

Même si je suis passionné par la Russie et les pays slaves, tu remarqueras que ce n'est pas moi qui ait ici amené le sujet sur le tapis.
C'est d'ailleurs très révélateur que ce soit un membre de l'extrême-droite sur un sujet consacré aux migrants qui l'ait fait.
La collusion entre la Russie et l'extrême-droite européenne et française en particulier est en effet impressionnante.
Un lien vers un article très intéressant sur le sujet (même s'il est en anglais) : https://www.splcenter.org/hatewatch/201 ... -christian

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Herresca » 03 janv. 2018, 21:28:26

Yakiv a écrit :
02 janv. 2018, 19:57:29
Il existe 2 façons d'attribuer des aides. Sous ou sans conditions pour faire simple. Pour ce qui est de l'aide sous conditions, le premier exemple qui vient en tête est celui du FMI (si on considère que des prêts avec intérêts relèvent bien d'une aide). Or, le moins qu'on puisse dire, c'est que les conditions imposées par le FMI pour octroyer ses soutiens financiers posent questions, aussi bien en terme d'ingérence qu'en terme d'efficacité à long terme et d'intérêt général. L'aide conditionnée est donc parfois mauvaise conseillère, surtout lorsqu'on est persuadé de savoir avec autant de précisions comment permettre à autrui de se développer.
Les prêts du FMI et de la Banque Mondiale sont des cadeaux empoisonnés qui, loin de régler les problèmes des pays du tiers-monde, contribuent à leur aggravation. Je suis étonné de constater qu'une personne se disant de gauche puisse assimiler une pratique usuraire à une aide financière.
Je dois vous rappeler avec quel score Angela Merkel a été élue en Allemagne ?
Vous ne voyez toujours pas la différence avec la Russie ou le Bélarus ?
Je pensais pourtant avoir été assez clair avec les exemples que j'ai donnés.
Alors le jour où vous verrez un dictateur invitant l'opposition à former une coalition par le biais des résultats électoraux, vous me ferez signe.
Votre haine des puissants capitalistes de ce monde importe peu sur le sujet qui nous intéresse ici. La démocratie, c'est le choix libre des peuples de décider de leur avenir en se prononçant parmi des candidats bénéficiant d'une liberté politique et issus de divers horizons idéologiques.
Citer en exemples de véritables dictatures comme de fausses démocraties ainsi que des régimes qui se distinguent actuellement par la censure (lorsqu'il ne s'agit pas de répression pure et simple) à l'encontre de l'opposition politique, des contre-pouvoirs et de la liberté d'informer montre tout simplement qu'on ne vous comptera pas parmi les démocrates de ce pays.
Je ne m'attarde même pas sur la contradiction qu'il y a à promouvoir l'aide conditionnée aux pays d'Afrique tout en se faisant passer pour le chantre de la "souveraineté des pays", ni celle qu'il y a à idolâtrer ce qui est certainement devenu la plus grande fortune de Russie grâce au pouvoir politique lorsqu'on éprouve une telle détestation envers les plus grands capitalistes de la Terre.
C'est une erreur d'analyse que de croire que parce qu'un pays élit ses dirigeants, alors une grande diversité de courants politique doivent forcément être représentée, alors que l'histoire et la sociologie du pays peut très bien rendre normale l'absence de courants politiques présents dans les pays d'Europe occidentale ou même, lier une idéologie politique précise à l'identité même d'un peuple.
Ton souci avec la Russie son voisin Biélorusse n'a pas vraiment l'air d'être l'application de la démocratie, mais simplement le fait que ces dirigeants et le peuple qui les élit, mettent en avant une idéologie conservatrice et étatiste que tu détestes.

De la même manière que je comprends tout à fait qu'une partie des nationalistes francais et européens se tournent vers la Russie en tant qu'un des modèles possibles d'exercice de la souveraineté, dégoûtes par la démocratie social-libérale [Edit : Non Heresca pas ce genre de propos ici] qu'on leur impose depuis plusieurs décennies dans leurs pays respectifs, et qui elle seule rend possible le fait que plusieurs consanguins se sentent autorisés à sauter sur la tête d'une policière à pieds joints le soir du Nouvel An.

Et l'exercice de la souveraineté n'exclut pas les situations de "donnant-donnant".
Herresca a écrit :
21 nov. 2017, 22:52:50
Elle conditionne en tout cas leur marge de manoeuvre.
Vous rêvez.
Je ne vois pas quel interêt tu as à essayer de justifier depuis plusieurs pages l'existence d'un système poussant des états souverains à s'endetter auprès de banques étrangères. J'ai prouvé le caractère néfaste d'une telle pratique. L'état de la Grèce suffit d'ailleurs à démontrer l'horreur d'une telle pratique qui fait d'états jadis souverains, les p*tes des banques.
Deux faits mis côte à côte ne font pas une relation de cause à effet.
Vous faites jouer votre interprétation absurde.
Et rendre responsable la démocratie d'un génocide met une fois de plus bien en évidence la considération que vous lui portez.
Il ne s'agit pas de mon interprétation mais de celle des enquêteurs du TPIR.
Penser que la démocratie est un concept intrinsèquement bénéfique, autojustificateur donc, peu importe l'époque ou le pays, relève non pas de la réflexion mais de la profession de foi aveugle.

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Re: Migrants: la politique du gouvernement

Message non lu par Herresca » 03 janv. 2018, 21:46:52

wesker a écrit :
03 janv. 2018, 08:43:47
Yakiv, la majorité des pays, dans le monde ne peuvent être considérés comme démocratiques selon la définition que nous en avons...La Russie n'en est pas une exemplaire, mais si certains ont une haine excessive du modèle capitaliste, d'autre me paraissent fixé sur la Russie qui est, tout de même plus démocratique que la Corée du Nord où certains pays en Afrique qui ne sont pas au pouvoir par la volonté des peuples mais la puissance militaire que l'extérieur leur fournit, pour d'évidents intérêts économiques.
Yakiv pense sans doute que chaque pays au monde se doit de mettre en place un système de représentation politique calqué sur les pays d'Europe de l'ouest; c'est à dire avec un parti "républicain", un autre "démocrate", une formation centriste, des verts, des rouges, etc... Et bien sûr, aucun parti ne doit trop se détacher du lot, au nom de la démocratie, des droits de l'homme, etc... Si un de ces critères est absent, alors il s'agit d'une ignoble dictature.
La réalité historique, culturelle, sociologique ? Rien à foutre.

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