Autrement dit vous pensez qu'un président est bien élu s'il a les réserves supposées au premier tour. C'est une définition extraordinairement spécieuse:Nombrilist a écrit : ↑22 mars 2022, 10:00:11@Papibilou , tes opinions ont sacrément évolué en 10 ans. Pour les scores, ne fais pas semblant de ne pas comprendre. En 1981, Mitterrand avait 25% des voix, mais sa réserve de voix à gauche était une véritable réserve de voix. Il n'y avait pas incompatibilité entre Mitterrand et Marchais (15%), auquel on peut ajouter aussi Brice Lalonde (4%). D'ailleurs, ils se sont alliés et ces deux-là ont appelé à voter pour lui par conviction et pas pour faire un barrage républicain.
En 1995, idem pour Chirac (21%). Il avait les voix de Balladur (19%) qui lui étaient acquises et Balladur a appelé à voter pour lui par conviction et pas pour faire un barrage républicain.
En 2002, comme je l'ai dit, Chirac a été très mal élu. Au premier tour, il avait 17% et n'avait que les 6% de Bayrou comme réserve de voix.
En 2017, Macron (25%) n'avait aucune véritable réserve de voix, mais il pouvait encore arnaquer les électeurs de gauche.
En 2022, ce ne sera plus le cas. Avec l'ED qui dépasse les 30% au premier tour et une gauche à 25% qui lui est irréconciliable, il sera encore plus mal élu qu'en 2017.
Si il est élu. Car ce n'est pas gagné. Si il énerve trop la gauche qui le honnit pendant les dernières semaines, il pourrait très bien perdre.
Pour les manifestants, je prédis qu'ils seront des millions dans la rue. Pas juste des centaines de milliers.
- 1 parce que ça suppose que, vous savez d'avance pour quoi vont voter les électeurs; par exemple les électeurs communistes allaient voter Mitterand, que les électeurs Balladur allaient voter Chirac etc .. Totalement spécieux comme théorie et surement faux en grande partie.
- 2 vous partez de suppositions mais pas de la réalité. La réalité, c'est quoi ? Ce sont les bulletins et pas autre chose. Je pourrais vous dire que en 2017 les voix de Fillon, si celui ci ne passait pas le premier tour, étaient grandement acquises à Macron, etc .. Mais ça ne marche pas comme ça. Au second tour on élimine. En 1981 les électeurs ont éliminé Giscard, comme ils ont éliminé Jospin en 1995, comme ils ont éliminé Sarkozy en 2012, comme ils ont éliminé Le Pen en 2017.
Vous mettez de côté un aspect capital de la légitimité: sa légalité. Que vous le vouliez ou non, Macron a été élu avec un pourcentage de voix rarement atteint sous la 5ème. Mettre en cause la légitimité du vote c'est un processus anti démocratique si la légalité été respectée.
Bref vous avez votre manière bien à vous de déterminer ce qui fait la légitimité d'un président ou pas. Ce n'est pas la mienne.