Revenir à des classes par niveau au collège ?

[Nico37]

Revenir à des classes par niveau au collège ? SC 30/04

Le Syndicat national des lycées et collèges (Snalc) propose de répartir les collégiens par groupes en fonction de leur niveau. Dans quel but ?

Un collège organisé en groupes de niveau dans les matières principales comme le français, les mathématiques et la première langue vivante... C’est l’idée défendue par le Syndicat national des lycées et collèges (Snalc), qui doit remettre mardi après-midi ses propositions au ministère de l’Éducation nationale. Pour le Snalc, deuxième syndicat d'enseignants du second degré, ce retour à des groupes de niveau "permettrait d'adapter le rythme aux élèves et ainsi favoriser l'assimilation du programme".

(...)

[Nombrilist]

Il FAUT le faire, mais la façon dont le journaliste présente la chose n'est pas claire. Il faut faire de véritables groupes de niveau PAR matière, et non pas globalement (sinon ça revient à faire des classes de nuls et des classes de bons). Ce sera le second chantier de Peillon. Si il le fait, on se souviendra de lui.

[Nico37]

Il FAUT le faire, mais la façon dont le journaliste présente la chose n'est pas claire. Il faut faire de véritables groupes de niveau PAR matière, et non pas globalement (sinon ça revient à faire des classes de nuls et des classes de bons). Ce sera le second chantier de Peillon. Si il le fait, on se souviendra de lui.

Les groupes de niveau par matière existe chaque fois que c'est possible et ce n'est pas nouveau, là le SNALC veut simplement la fin du collège unique...

[Nombrilist]

"Les groupes de niveau par matière existe chaque fois que c'est possible et ce n'est pas nouveau"

Oui, ça existe peut-être dans 1% des collèges. Donc, si c'est appliqué aux 99% restants, on peut considérer que c'est nouveau.

[Adeline]

quand j'étais gamine, les classes par niveau existaient. On n'y voyait pas des classes de bons et des classes de nuls, on y voyait des classes adaptées aux rapidités d'acquisition. Je trouvais ça normal et je trouve que ce serait bien d'y revenir, ça éviterait les classes où ceux à la traine restent à la traine.

[Nombrilist]

Je vais clarifier mon propos. Des enfants géniaux en maths et nuls en français, on les met où ?

[El Fredo]

Je serais pour un système d'UV différentiels étalés sur plusieurs années. Ainsi un élève bon en maths et nul en français monterait dans les classes supérieurs de math mais devrait continuer à se renforcer en français. Et à la fin de chaque cycle, un barrage mixte contrôle continu + examen. On évite ainsi aux élèves d'accumuler les retards tout en leur permettant quand même de progresser, chose que le redoublement "en bloc" ne permet pas.

Par contre il faut revoir complètement les emplois du temps.

[Nombrilist]

Voilà, exactement ce que je souhaiterais également.

[Nico37]

Je serais pour un système d'UV différentiels étalés sur plusieurs années. Ainsi un élève bon en maths et nul en français monterait dans les classes supérieurs de math mais devrait continuer à se renforcer en français. Et à la fin de chaque cycle, un barrage mixte contrôle continu + examen. On évite ainsi aux élèves d'accumuler les retards tout en leur permettant quand même de progresser, chose que le redoublement "en bloc" ne permet pas.

Par contre il faut revoir complètement les emplois du temps.

Pas mal mais attention à l'homogénéité qui est absolument nuisible aux progrès... Faire cette réforme dans un contexte néolibéral n'est pas sans risque...

[Nombrilist]

Pourquoi une homogénéité initiale serait nuisible au progrès ?

[Nico37]

Pourquoi une homogénéité initiale serait nuisible au progrès ?

1°) cela freine la différenciation pédagogique
2°) cela freine la dynamique de classe

[Nombrilist]

C'est quoi la différenciation pédagogique ?

[El Fredo]

Oui c'est quoi concrètement ?

C'est vrai que ça peut nuire à la dynamique de classe, d'un autre côté quand on passe de la primaire au collège il y a déjà un choc culturel du fait de la multiplication des profs et des matières, alors je ne pense pas qu'une progression différentielle causerait trop de problèmes si elle est limitée à certaines matières et qu'on conserve un tronc commun pour les matières secondaires (sport, arts plastiques, musique etc). Après tout il y a déjà différentiation au niveau des langues étrangères.

Sur l'aspect néolibéral, je crois qu'au contraire permettre aux élèves de progresser à leur rythme est moins nocif que la machine à exclure actuelle et la compétition qui en résulte.

[Nico37]

Traiter les élèves différement suivant leurs difficultés, capacités d'apprentissages et condition sociale (approche socio-économique : ne pas prendre en compte qu'un gamin de prolo voit son père se tuer à la tâche et partage la chambre avec sa petite soeur ne permet pas de comprendre que le travail à la maison peut être compliqué et que la valorisation de l'effort compte peu).

Pouvoir individualiser la pédagogie et les exercices, dans les faits c'est impossible, ça se pratique plus à travers des mini groupes (3/4) et ça demande d'avoir de l'hétérogénéité afin qu'il y ait une dynamique sinon il n'y a aucun travail autonome et l'enseignant-e est condamné à passer indéfiniment de table en table pour soutenir les élèves...

[Jean]

Je vais clarifier mon propos. Des enfants géniaux en maths et nuls en français, on les met où ?

On les sépare.

C'est le début de l'orientation.

Le vrai problème c'est pour ceux qui sont géniaux en math et bon en français...