Des profs de français invités à surnoter les élèves
VIDÉO - Dans l’académie d’Orléans-Tours, un barème leur recommande de noter l’épreuve de français sur 24 points et non sur 20.
En raison des piètres résultats de leurs élèves au bac 2012, les professeurs de lettres de l’académie d’Orléans-Tours sont appelés à surnoter l’édition 2013… Quitte à trafiquer le barème en notant l’épreuve orale de français sur vingt-quatre points au lieu de vingt.
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Ces consignes de "surnotation" confirment hélas que la faiblesse du niveau scolaire des élèves...Oral du bac surnoté : la parole des enseignants se libère
Une fiche d’évaluation de l’épreuve de français du baccalauréat dévoilée mercredi par Le Figaro suscite la polémique.
La fiche d’évaluation de l’épreuve orale de français du bac dévoilée mercredi par Le Figaro suscite beaucoup d’émoi. Dans l’académie d’Orléans-Tours, un barème distribué à tous les professeurs de français leur demande de noter l’épreuve du bac sur 24 points et non sur 20 ,pour améliorer les résultats des élèves par rapport à l’édition 2012. Ces derniers seraient trop sévèrement notés, selon les inspecteurs. Le doyen du collège des inspecteurs de l’académie d’Orléans-Tours répond que «cette fiche ne vise pas à évaluer les élèves sur 24 points mais au contraire à cadrer de manière la plus équitable possible l’évaluation. Nous précisons juste un total de points maximum à attribuer pour chaque compétence afin qu’aucune ne l’emporte trop sur les autres», détaille-t-il. Cette affirmation amuse les enseignants contactés par Le Figaro .«Relever les notes? C’est habituel dans toutes les académies et dans toutes les disciplines. Les grilles qu’on nous distribue servent à cela. Il s’agit toujours de positiver la notation à l’aide de toutes les compétences imaginables», insiste un professeur d’histoire-géographie de l’académie de Nantes. «Cette année, on nous a ainsi recommandé d’éviter les notes en dessous de 14 sur 20 à l’oral d’histoire du bac S. J’éprouve, comme mes collègues, un profond sentiment d’écœurement.» Professeur de lettres dans les Hauts-de-Seine, cette jeune femme s’est quant à elle vu recommander «en douceur mais fermement» de ne pas «descendre en dessous de 15 pour l’oral d’histoire de l’art», une épreuve du brevet des collèges: «J’ai mis d’excellentes notes à des élèves qui ouvraient à peine la bouche et venaient les mains dans les poches. Pour eux, c’est magique!»
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