Qu'en pensez vous ?Pour «rapprocher les entreprises et l’université » et «améliorer l’insertion professionnelle des étudiants», la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche Geneviève Fioraso a lancé lundi 9 décembre un comité baptisé «Sup’emploi». Réunissant 20 personnalités du monde des affaires et de la sphère éducative sous la houlette de deux chefs d’entreprises - Françoise Gri, directrice générale du groupe Pierre et Vacances, et Henri Lachmann, vice-président de Schneider Electric - désignés co-présidents du groupe, il sera uniquement consultatif et aura pour mission de formuler propositions et recommandations à la ministre.
«Avoir un comité piloté par le milieu socio-économique est une chose qui manquait» dans le monde de l’enseignement supérieur, a estimé Geneviève Fioraso, soulignant que «seul le milieu académique est aujourd’hui représenté dans les institutions existantes». La ministre de l’Enseignement supérieur espère donc que la création d’une telle structure, et les mesures qu’elle suggérera, contribuera à «faire tomber les à priori» des entreprises sur l’université. «Aujourd’hui, ces deux mondes s’ignorent, voir s’opposent», regrette Henri Lachmann.
Si les objectifs affichés sont louables, l’utilité réelle de ce nouveau comité reste cependant à prouver. Interrogés sur le risque que «Sup’emploi» ne se révèle être qu’un «comité Théodule» de plus, Henri Lachmann et Geneviève Fioraso ont assuré du contraire. «Nous serons force de proposition ; notre utilité, ce sera notre liberté de parole», a affirmé le vice-président de Schneider Electric. En créant cette organisation, la ministre de l’enseignement supérieur semble donc surtout espérer qu’elle saura mettre des coups de pieds dans la fourmilière d’un monde académique généralement très attaché à son autonomie vis-à-vis du monde de l’entreprise.
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Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
- politicien
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Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
Bonjour,
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- Lucas
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Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
On verra ça ne sera peut être qu'un gadget, mais oui il est très clair qu'il faut remettre l'entreprise au coeur de l'université, à 25 -27 ans il y a des jeunes qui n'ont encore jamais vu une entreprise, et ceux là ensuite n'arrivent pas à entrer sur le marché du travail.
Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
A 25-27 ans des jeunes qui n'ont jamais vu une entreprise : Ce sont des martiens :
L'entreprise a pris possession de l'université définitivement suite au rapport Attali...
L'entreprise a pris possession de l'université définitivement suite au rapport Attali...
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Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
Là Nico, je ne suis pas d'accord. Perso, je trouve que les étudiants font beaucoup trop de stages en laboratoire universitaire. Cela leur est inutile et ils sont traités comme des esclaves. Parfois pire que dans le privé (car au moins le privé est obligé de les payer).
Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
Exact. L'entreprise n'est pas un passage obligé dans notre pays.
Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
Dans le public aussi dès 3 mois...Nombrilist » Mar 10 Déc 2013 - 23:21 a écrit :Là Nico, je ne suis pas d'accord. Perso, je trouve que les étudiants font beaucoup trop de stages en laboratoire universitaire. Cela leur est inutile et ils sont traités comme des esclaves. Parfois pire que dans le privé (car au moins le privé est obligé de les payer).
- Nombrilist
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Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
Je ne pense pas que le privé puisse prendre en stage un étudiant pendant 6 mois sans le payer. Les universités le font et en batterie.
- mordred
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Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
C'est bien quand les écoliers et autres vont en stage. Ca fait des vacances en plus pour les profs.
Dans ma boite, on en accueillit des jeunes. Il y a même le fils d'un ancien copain de travail qui occupe un très très gros poste dans une marque mondiale. Les profs venaient en principe voir les élèves. On aurait dit qu'elles entraient dans la boite comme dans un cercueil.
J'ai un pote fossoyeur. Enfin, ex-fossoyeur parce que le travail dans les cimetières est privatisé. Il touche sa paie; c'est tout. Et bien ce pote, quand il va faire acte de présence le vendredi matin, il voit souvent des étudiants dormant profondément sur le trottoir, dans la rue. Ils sont cuits ! Ils dorment dans leur vomi.
Je suis allé demandé un jour de l'aide pour le petit commerce de ma femme dans une école de commerce. Ca fait douze ans que j'attends une réponse du président des élèves, fils d'un docteur-spécialiste. Rien à foutre de ma demande !
Le copain de mon second fils a fait quelques mois à la Faculté. On ne lui a pas donné assez bien le contenu de la première année (géographie, transformée en géologie). Il est parti.
Il y a de l'ordre à remettre dans l'Education. Et les études longues ne veulent pas dire pour tous réussite.
Dans ma boite, on en accueillit des jeunes. Il y a même le fils d'un ancien copain de travail qui occupe un très très gros poste dans une marque mondiale. Les profs venaient en principe voir les élèves. On aurait dit qu'elles entraient dans la boite comme dans un cercueil.
J'ai un pote fossoyeur. Enfin, ex-fossoyeur parce que le travail dans les cimetières est privatisé. Il touche sa paie; c'est tout. Et bien ce pote, quand il va faire acte de présence le vendredi matin, il voit souvent des étudiants dormant profondément sur le trottoir, dans la rue. Ils sont cuits ! Ils dorment dans leur vomi.
Je suis allé demandé un jour de l'aide pour le petit commerce de ma femme dans une école de commerce. Ca fait douze ans que j'attends une réponse du président des élèves, fils d'un docteur-spécialiste. Rien à foutre de ma demande !
Le copain de mon second fils a fait quelques mois à la Faculté. On ne lui a pas donné assez bien le contenu de la première année (géographie, transformée en géologie). Il est parti.
Il y a de l'ordre à remettre dans l'Education. Et les études longues ne veulent pas dire pour tous réussite.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
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Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
Pppfff ! Tout stage de 3 mois et plus est indemnisé : le plancher (ridicule) est le même pour le public et le privé, c'est intégralement cumulable avec les bourses universitaires... Par contre le privé fait des stages d'un an en lieu là où le public fait un CDD de 10 mois, te fais pointer 2 mois d'été au chômage avant de te réembaucher...Nombrilist » Mer 11 Déc 2013 - 08:49 a écrit :Je ne pense pas que le privé puisse prendre en stage un étudiant pendant 6 mois sans le payer. Les universités le font et en batterie.
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Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
Les universités saucissonnent les stages de 6 mois en 3 stages de deux mois (trois conventions de stage), de façon à ne rien avoir à verser à l'étudiant. Les universités se comportent comme des patrons-voyous.
Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
En biologie et en physique à Tours ce n'est pas le cas, peut être certaines universités sont elles peu recommandables...Nombrilist » Mer 11 Déc 2013 - 20:34 a écrit :Les universités saucissonnent les stages de 6 mois en 3 stages de deux mois (trois conventions de stage), de façon à ne rien avoir à verser à l'étudiant. Les universités se comportent comme des patrons-voyous.
Fermeture temporaire de la licence d’allemand : « On nous demande de former des étudiants pour les emmener au travail » 07/11 MAJ 11/12
Entre gestion managériale et recentrage sur les formations conduisant le plus rapidement à l’emploi, l’université évolue… La fac de Tours ne fait pas exception et lorsqu’on ajoute à cela l’image négative de l’allemand en France cela conduit à la fermeture, pour l’instant temporaire, de la licence 1 d’allemand. Interview avec Emmanuelle, maître de conférences du département d’allemand de l’université de Tours.
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Modifié en dernier par Nico37 le 14 déc. 2013, 18:29:26, modifié 1 fois.
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Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
En tout cas, ça fait des dizaines d'étudiants concernés chaque année, rien qu'à Reims.
Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
Les commentaires de l'article sont également intéressants.
http://lecercle.lesechos.fr/economie-so ... urs-demain
http://lecercle.lesechos.fr/economie-so ... urs-demain
Les lycéens d’aujourd’hui sont les entrepreneurs de demain
LE CERCLE. Demain sera imprévisible, rapide, connecté. Ce qui était prévu ne se déroulera pas, mais il y aura d’autres chances et opportunités. C’est pour cela, chefs d’entreprise, startupers, qu’il nous faut aider à former des jeunes qui pensent avec agilité, réactivité, mais aussi solidarité et partage. Car les lycéens d’aujourd’hui seront les entrepreneurs, et au minima, les intrapreneurs de demain.
La génération Y nous donne un avant-goût de celle qui arrive : attachant, mais pas attaché. Tout autant zappeur qu’engagé. Ils nous montrent que les codes d’aujourd’hui n’ont pas à être respectés, s’ils ne sont pas légitimes.
Le management devient donc une course à l’attachement, pour retenir le plus longtemps possible les meilleurs éléments, qui d’entrée, adoptent un profil d’intrapreneur, ces corsaires de l’entreprise qui travaillent pour le roi, avec le maximum de liberté.
Nos lycéens seront donc des corsaires, il faut le souhaiter. Attachés à leur pays ou à une entreprise, ils ont besoin de liberté, pour vivre et s’engager, au-delà d’un simple contrat. Et tout cela est bon pour l’entreprise, à une condition : celle de respecter deux codes.
Ken Robinson l’affirme depuis longtemps, l’école doit changer. L’entreprise également. Aidons les lycéens, à l’aube de leur orientation décisive, à choisir un métier non pas en fonction d’une moyenne obtenue, mais en fonction d’un talent particulier qu’ils possèdent. Terrible cette "moyenne". Pensez-vous que l’objectif d’un chef d’entreprise soit d’embaucher des gens moyens ? Si un critère de référence est important, la manière de l’obtenir, et surtout de l’apprécier, peut évoluer.
Le deuxième code à respecter pour permettre la réussite de nos lycéens, et de les aider à devenir bon dans ce qu’ils aiment, dans ce qui les attirent. Être bon, reconnu, plus sûr de soi, c’est une base solide pour se construire.
Nous, chefs d’entreprises, startupers, nous devons aller aider, conforter ces professeurs qui s’engagent dans les lycées, à travers des événements fédérateurs, comme des concours ou des ateliers. Nous devons penser à ajouter le "nous", au "moi", pour permettre une société différente, où chacun peut avoir une vraie place, correspondant à son ambition et à son talent.
Apportons l’innovation et un mode de pensée agiles à l’Éducation nationale et à ses valeurs de progrès et de partage. Il y a plein d’étincelles à produire, allons croiser nos lignes de vie.
- Nombrilist
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Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
Il faudrait une meilleure protection sociale pour ceux qui entreprennent mais échouent. Et là, on verrait arriver des troupeaux d'entrepreneurs en herbe.
Re: Un comité pour faire entendre la voix de l’entreprise à l’université
C'est assez facile à faire : il suffit de leur permettre de cotiser aux ASSEDIC, sécu et autres.
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