Aujourd'hui ce sont les gamins qui virent leur prof

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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Magicfly
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Message non lu par Magicfly » 21 nov. 2009, 21:30:00

Opération "zappe ton prof" dans un lycée parisien
LE MONDE | 21.11.09 | 14h33  •  Mis à jour le 21.11.09 | 16h58
C'est parce qu'une enseignante veut faire cours que des élèves d'une classe de terminale technologique du lycée parisien Jean-Lurçat (13e arrondissement) tentent d'en changer. Claudine Lespagnol n'est pas une débutante. A 58 ans, dont huit dans l'établissement, elle n'a plus envie que les lycéens téléphonent ou envoient des SMS pendant ses cours d'anglais. Et ne souhaite plus voir "des filles s'y maquiller, miroir en main, ou s'épiler le sourcil", situation que dénonce une autre enseignante de la même classe.
 

Claudine Lespagnol est, de son propre aveu, "un peu sévère... enfin, si l'on considère que leur demander de ranger leur téléphone - sans le leur confisquer, puisque nous n'avons pas le droit -, c'est être sévère". Pour certains élèves, c'est insupportable.
Le 20 octobre, ils signent - à la quasi-unanimité de la classe - une lettre au proviseur dans laquelle ils lui "conseillent vivement d'opérer un changement de prof". La proviseur aura eu beau leur expliquer son refus, le groupe ne lâche pas prise, et sous la signature "la TSTG2" - terminale sciences et technologie de la gestion - adresse une missive au professeur, à qui ils viennent de voler une clé USB.
Ils lui conseillent "de procéder à un changement d'attitude, et de cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un téléphone entre les mains, car cela est une perte de temps. (...) Vous nous prenez trop au sérieux en nous engueulant à chaque cours". Singeant la rhétorique des bulletins scolaires, avant de descendre d'un cran leur registre de langage, ils ajoutent : "Si ce n'est pas le cas et qu'il n'y a aucun effort de changement de votre part, nous n'avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire enc..." Mme Lespagnol a déposé une plainte pour cette lettre, les menaces verbales qui l'ont précédée, et le vol de sa clé USB.
Depuis jeudi 19 novembre, les enseignants de ce lycée de plus de 1 200 élèves ont débrayé. La proviseur est en arrêt-maladie. Lundi 23, l'inspecteur d'académie devait dire à la classe "combien ces faits sont inacceptables". Mais il reconnaît que "la sanction collective n'existe pas".
De leur côté, une partie des enseignants se trouvent bien peu soutenus par leur direction. Selon Marie-Hélène Fougeron, professeur et militante de SUD, aurait "été évoquée l'idée de changer l'enseignante d'anglais au nom de "la continuité du service public"". Reste à savoir si cette continuité du service public d'éducation, c'est d'être devant la classe ou bien d'assurer un cours.



Voilà où nous mène l'excés de tolérance: Les morveux ne se sentent plus pisser. Le pire c'est que l'académie va baisser les bras et déplacer la prof courage. J'espère que là au moins les syndicats vont se bouger : pour une fois qu'ils ont une occasion de faire une grève intelligente!

L'académie doit virer toute la classe afin que ça serve d'exemple à ceux qui envisagent d'en faire autant!   ... sinon bjrs les dégats!
JC

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anonyme
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Message non lu par anonyme » 21 nov. 2009, 22:04:00

La direction de l'établissement et la hiérarchie de l'EN portent une très lourde part de responsabilité de par leur inertie et leur incapacité à régler un problème vieux comme le Monde. Nous sommes dirigés par des incapables !


Si "la sanction collective" n'existe pas, la sanction à l'égard des élèves les plus virulents ( on appelle cela des meneurs ) existe, il est donc crétin de la part de l'inspecteur d'académie de faire ce genre de remarque.

Maintenant, c'est au Rectorat et surtout au ministère de l'Education Nationale situé à moins de 3 kilomètres de là de faire le ménage, sinon tous les discours de fermeté tenu par notre grand Président ne vaut rien !!


Plutôt que leur lire Guy Mocquet, on ferait mieux d'apprendre aux élèves de respecter leurs enseignants.

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Message non lu par Magicfly » 21 nov. 2009, 22:17:00

la chambre bleue a écrit :La direction de l'établissement et la hiérarchie de l'EN portent une très lourde part de responsabilité de par leur inertie et leur incapacité à régler un problème vieux comme le Monde. Nous sommes dirigés par des incapables !

Si "la sanction collective" n'existe pas, la sanction à l'égard des élèves les plus virulents ( on appelle cela des meneurs ) existe, il est donc crétin de la part de l'inspecteur d'académie de faire ce genre de remarque.

Maintenant, c'est au Rectorat et surtout au ministère de l'Education Nationale situé à moins de 3 kilomètres de là de faire le ménage, sinon tous les discours de fermeté tenu par notre grand Président ne vaut rien !!


Plutôt que leur lire Guy Mocquet, on ferait mieux d'apprendre aux élèves de respecter leurs enseignants.
BRAVO!!!
JC

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Message non lu par mps » 22 nov. 2009, 08:33:00

L'erreur sociétale vient netement, à mon avis, de ce stupide enseignement obligatoire prolongé. Un tas d'élèves n'en ont rien à cirer et viennent à l'école comme dans un chauffoir public icon_evil

Imaginons le contraire : école obligatoire jusqu'à 14 ans. A partir de là, chaque élève devrait, par une lettre de motivation, demander à être admis dans la classe supérieure.

Chaque cas serait pris en considération, en fonction des résultats, de la conduite, de la régularité, les autres étant restitués à la "vie civile".

Les élèves que l'école emm... n'auraient qu'à ne pas rentrer leur lettre de motivation ... et ne viendraient plus perturber ceux qui souhaitent encore s'instruire.
Et le profs ne seraient plus de simples gardiens de prisons ! 
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Magicfly
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Message non lu par Magicfly » 22 nov. 2009, 08:53:00

mps a écrit :L'erreur sociétale vient netement, à mon avis, de ce stupide enseignement obligatoire prolongé. Un tas d'élèves n'en ont rien à cirer et viennent à l'école comme dans un chauffoir public icon_evil
Imaginons le contraire : école obligatoire jusqu'à 14 ans. A partir de là, chaque élève devrait, par une lettre de motivation, demander à être admis dans la classe supérieure.

Chaque cas serait pris en considération, en fonction des résultats, de la conduite, de la régularité, les autres étant restitués à la "vie civile".

Les élèves que l'école emm... n'auraient qu'à ne pas rentrer leur lettre de motivation ... et ne viendraient plus perturber ceux qui souhaitent encore s'instruire.
Et le profs ne seraient plus de simples gardiens de prisons ! 
Tu ne crois pas qu'à cet âge là on a besoin d'un p'tit coup de pied au cul pour ne pas rester dans l'oisiveté. Personnellement, si on ne m'avait pas obligé, j'aurais bien commencé une carrière de glandeur professionnel icon_cheesygrin
JC

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lancelot
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Message non lu par lancelot » 23 nov. 2009, 12:54:00

MPS : Les élèves de terminale, pour la plupart, on plus de 16 ans. La scolarité n'est obligatoire que jusqu'a 16 ans, ils sont donc libres de se tirer si ils le veulent.

par ailleurs, je suis révolté, j'ai vu ce midi les syndicats d'enseignants s'émouvoir de la situation et soutenir leur collègue. Enfin, une bonne approche de ce que doit être le syndicat ... espérons que cela soit suivi d'effet et qu'ils arrivent a se faire entendre, en utilisant la grève si il le faut. Sur un coup comme celui la, je pense que les parents d'élève les soutiendraient.

d'autre part, au lieu de demander toujours plus à l'état (plus de sous, plus de postes, etc ...) il serait intelligent d'aborder dans les négociations avec l'état la question des tel portables a l'école.

Pourquoi ne pas les interdire purement et simplement ? Pour moi, la réponse est claire : INTERDICTION

pour le reste, il est temps qu'un peu de sévérité / rigueur règne a nouveau dans les salles de classe.

J'ai entendu par ailleurs que le rectorat envisageait d'ouvrir une semaine de négociations avec les élèves sur le thème des rapports entre eux et les profs, la direction, la discipline, etc ....
C'est une connerie majeure. Il n'y a pas à discuter, il faudrait au contraire agir en excluant (éventuellement temporairement  pour certains et définitivement pour les meneurs) et réunir les autres pour leur expliquer qu'en tant que lycéens ils doivent se plier aux règles édictées dans le cadre du règlement intérieur de l'établissement.

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Message non lu par mps » 23 nov. 2009, 16:48:00

Pour la scolaerité obligatoire, excuse-moi : je pensais que c'était 18 ans, comme en Belgique ...

Pour le reste, je surabonde !

Et si les enseignants faisaient grève pour défendre leurs prérogatives, pour une fois, je marcherais avec eux (tu vois, tout arrive !).

Pour les portables, tu n'as pas idée du nombre de mères abusives qui désirent pouvoir se connecter à tout instant avec le fruit de leurs entrailles ... même en plein cours ! Donc, il ne fut pas vraiment compter sur les parents, mais qu'importe : le règlement de l'école doit valoir Loi en son sein. Dans les écoles de mes gosses (15 et 17), tout GSM qui sonne, qui est regardé, ou simplement manipulé en classe se retrouve dans le tiroir du Préfet. Na. Une semaine, un mois pour les récidivistes, voire un trimestre pour les incorrigibles. Mais heureusement aucune autorité supérieure ne déclare ces confiscations illégales.

Enfin, négocier avec les élèves est une pure infamie qui les prive de leur enfance ou de leur adolescence, et n'arrange que des lavettes d'adultes responsables.

A la rentrée, dans un collège réputé en Belgique, il y avait une grande réunion de parents. On leur a exposé la pédagogie de la boite, et donné la liste des sanctions prévues. Rigolo, les parents avaient les larmes aux yeux de bonheur ... "Ils" osent revenir à la raison ... icon_lol
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Message non lu par Magicfly » 23 nov. 2009, 22:40:00

lancelot a écrit :MPS : Les élèves de terminale, pour la plupart, on plus de 16 ans. La scolarité n'est obligatoire que jusqu'a 16 ans, ils sont donc libres de se tirer si ils le veulent.
par ailleurs, je suis révolté, j'ai vu ce midi les syndicats d'enseignants s'émouvoir de la situation et soutenir leur collègue. Enfin, une bonne approche de ce que doit être le syndicat ... espérons que cela soit suivi d'effet et qu'ils arrivent a se faire entendre, en utilisant la grève si il le faut. Sur un coup comme celui la, je pense que les parents d'élève les soutiendraient.

d'autre part, au lieu de demander toujours plus à l'état (plus de sous, plus de postes, etc ...) il serait intelligent d'aborder dans les négociations avec l'état la question des tel portables a l'école.

Pourquoi ne pas les interdire purement et simplement ? Pour moi, la réponse est claire : INTERDICTION

pour le reste, il est temps qu'un peu de sévérité / rigueur règne a nouveau dans les salles de classe.

J'ai entendu par ailleurs que le rectorat envisageait d'ouvrir une semaine de négociations avec les élèves sur le thème des rapports entre eux et les profs, la direction, la discipline, etc ....
C'est une connerie majeure. Il n'y a pas à discuter, il faudrait au contraire agir en excluant (éventuellement temporairement  pour certains et définitivement pour les meneurs) et réunir les autres pour leur expliquer qu'en tant que lycéens ils doivent se plier aux règles édictées dans le cadre du règlement intérieur de l'établissement.
Ce n'est pas ts jrs Lancelot, mais j'approuve totalement tes vues, même pour la grève des enseignants, je l'ai dit en début de thème. Je pense que ts les enseignants devraient refuser d'enseigner à cette classe jusqu’à la fin de l’année scolaire; une grève ciblée en qqe sorte ou utiliser leur droit de retrait. Leur bac ils n’auront qu’à le travailler avec leur portable ! L'académie joue les faux culs et le gouv. aussi très certainement.

JC

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Message non lu par lancelot » 24 nov. 2009, 07:41:00

Bon ça va, vous me rassurez ... y'a pas que des neuneux sur terre .... :D

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